Le 26 juin dernier, la cour constitutionnelle polonaise, contrôlée par le parti conservateur Droit et Justice, a déclaré que les commerçants polonais ont désormais le droit de refuser de servir les clients homosexuels. Cette décision fut prise à la suite d’une polémique judicaire qui a vu la condamnation d’un imprimeur au motif que celui-ci avait refusé d’honorer la commande d’une fondation LGBT afin de « ne pas contribuer à sa promotion ». La cour constitutionnelle a déclaré cette sanction contraire à la constitution et à la « liberté de conscience ».
Comme il fallait s’y attendre, la presse mondialiste et bien-pensante est immédiatement montée au créneau, dénonçant une entreprise de discrimination et d’institutionnalisation de l’homophobie. Les comparaisons douteuses fusèrent, évoquant des ressemblances avec l’apartheid sud-africain ou, comble de l’originalité, avec la Seconde guerre mondiale, lorsque les troupes allemandes avaient créé dans toute la Pologne des zones «nur für Deutsche» (Réservés aux allemands).
Si une telle situation avait eu lieu en France, où le lobby LGBT est de plus en plus puissant, L’imprimeur aurait sans doute été sévèrement condamné sans possibilité de recours. Toute la presse et la classe politique se serait vite couchée devant tous les chantres de la tolérance et du « progrès ». C’est d’ailleurs en toute logique que Manon Aubry, députée européenne LFI, s’est fendue d’un tweet rageur : « En Pologne, où il est devenu légal de refuser l’entrée d’un magasin à une personne LGBTI, certains distribuent désormais des stickers « zone réservée aux hétéros ». Le silence de l’UE sur les violations des droits fondamentaux en Europe est impardonnable. » Ce tweet est amusant car il démontre l’incompréhension de la députée mélenchoniste de la situation : aucun commerçant n’a le droit de refuser à un homosexuel d’entrer dans son magasin. En revanche, il peut refuser de le servir. Une subtilité qui ne pouvait qu’échapper à cette gauche toujours plus encline à faire primer l’émotivité sur la raison.
Or, il se trouve qu’il existe des pays européens qui n’ont pas encore totalement sombré dans l’inversion des valeurs. En effet, la résistance contre le lobby LGBT en Pologne n’est pas seulement du fait de la cour constitutionnelle, mais aussi de la presse nationaliste et d’une partie de la population. Ce mercredi 24 juillet, l’hebdomadaire Gazeta Polska a sorti en kiosque un numéro spécial accompagné d’un autocollant « Zone sans idéologie LGBT ». Au texte s’ajoute une illustration montrant les couleurs arc-en-ciel barrées d’une croix noire. Cette initiative n’est pas qu’une provocation puisqu’elle est destinée aux commerces et collectivités locales se revendiquant comme « Zone sans idéologie LGBT ». Il va de soi que la présence de cet autocollant ne fait pas l’unanimité auprès de la presse polonaise, plusieurs diffuseurs ayant déclaré qu’ils ne distribueraient pas le numéro spécial, au nom du « respect des individus ».
Afin de justifier son initiative, le rédacteur en chef de Gazeta Polska affirme, dans son éditorial, vouloir s’opposer à un nouveau totalitarisme : « Les LGBT, ce n’est pas une minorité, mais un mode de pensée qui a tous les traits d’une idéologie totalitaire […]. Nous protestons contre son imposition par la force, et plus particulièrement contre la destruction des gens qui pensent différemment. […] Les zones sans idéologie LGBT, ce sont des zones de liberté d’expression, de tolérance et de respect pour les personnes qui pensent différemment.”.
En Occident, le lobby LGBT gagne du terrain chaque jour. Ce lobby qui ne cache pas son intention de détruire tout ce qui fait le socle de la nation, à savoir la famille traditionnelle avec la promotion du mariage homosexuel ou encore de la PMA et de la GPA. Ce lobby tout-puissant qui n’hésite pas à poursuivre et à condamner tous ceux qui osent émettre la moindre critique ou la moindre velléité de résistance envers ce projet destructeur. Pourtant, il est rassurant de voir qu’il reste encore des européens fiers et courageux, refusant de courber l’échine face à ce qui est effectivement un totalitarisme.
T.T.