Hystérisés par la décision de la Cour suprême outre-Atlantique, de laisser à chaque États fédérés le choix d’encadrer ou d’interdire – ou pas – l’avortement, les députés élus au Parlement européen ont approuvé le 7 juillet une résolution appelant à inclure l’avortement dans la « charte des droits fondamentaux de l’Union européenne ». Une charte qui a la même valeur juridique que celle des traités, c’est-à-dire qu’elle est contraignante pour les États membres et a valeur supérieure aux lois nationales.
Ils emboitent ainsi le pas à Emmanuel Macron qui, pendant sa campagne présidentielle, avait affirmé le 19 janvier dernier :
« Je souhaite que l’on consolide nos valeurs d’Européens qui font notre unité. Notre fierté et notre force, 20 ans après la proclamation de notre Charte des droits fondamentaux qui a consacré notamment l’abolition de la peine de mort partout dans l’Union, je souhaite que nous puissions actualiser cette Charte pour que nous puissions être plus explicites sur la protection de l’environnement ou la reconnaissance du droit à l’avortement. »
Réunis en session plénière à Strasbourg, il s’est donc trouvé 324 députés au Parlement européen (155 ont voté contre, 38 se sont abstenus) pour demander au Conseil, qui représente les Etats membres, de faire réviser la charte et d’y inscrire que :
« Toute personne a le droit de bénéficier d’un avortement sûr et légal »
Dans leur résolution, les eurodéputés ont tenu à préciser que « les pays de l’UE devraient garantir l’accès à des services d’avortement sûrs, légaux et gratuits, à des services de soins prénataux et maternels, à la planification familiale volontaire, à la contraception, à des services adaptés aux jeunes, ainsi qu’à la prévention, aux traitements et au soutien en matière de VIH, sans discrimination ».
Mais une telle révision n’est possible, selon les traités, que si les 27 États membres sont unanimes sur le sujet. C’est pourquoi, les eurodéputés ont également demandé au Conseil « qu’il se réunisse pour discuter d’une convention permettant de réviser les traités » afin de remettre en cause la règle de l’unanimité.
D’une pierre deux coups si une telle réforme était adoptée puisque dès lors, le droit à avorter serait inscrit dans la Charte et de surcroit les traités pourraient être révisés à la guise d’une majorité des États. La règle de l’unanimité ne fait en effet pas le jeu des plus obstinés européistes qui enragent contre certains pays, comme la Hongrie, qui s’opposent souvent à la fuite en avant dans l’application des plans mondialistes (destruction de la conception traditionnelle de la famille, tyrannie sanitaire, transition énergétique, abaissement des frontières, libre-échangisme débridé…).
Pour défendre les libertés les plus naturelles et le droit ancestral à vivre à l’européenne, entre Européens, en Europe, plus que jamais, il faut sortir de cette Union européenne qui cache de moins en moins ses aspirations tyranniques.
Oui à la coopération des pays souverains dans une Europe des nations. Non à l’UERSS !