La Phalange (La Falange), la Phalange Espagnole des JONS (Falange Española de las JONS), la Confrérie de la Vieille Garde (Hermandad de la Vieja Guardia), Espagne 2000 (España 2000)… sont quelques-uns des mouvements et organisations politiques espagnols qui participeront à un événement à Madrid, le 2 mars prochain, pour commémorer les 90 ans de l’union de la Phalange Espagnole (Falange Española) et des JONS (Juntas de Ofensiva Nacional-Sindicalista).
L’événement fondateur de la Falange Española se tint à Madrid le 29 octobre 1933, au théâtre de la Comédie, avec José Antonio Primo de Rivera , Julio Ruiz de Alda et Alfonso García Valdecasas.
Deux ans plus tôt, en octobre 1931, avaient été fondés les JONS (Juntas de Ofensiva Nacional-Sindicalista – Unions d’offensive nationale-syndicaliste), de la fusion du groupe réuni autour de l’hebdomadaire « La Conquista del Estado », de Ramiro Ledesma Ramos, et des Juntas Castellanas de Actuación Hispánica (Unions castillanes d’action hispanique), dirigées par Onesimo Redondo.
Finalement, la Phalange Espagnole et les JONS parvinrent à un accord en février 1934 pour s’unir en une seule organisation, la Falange Española de las JONS, annoncée publiquement le 4 mars de la même année au théâtre Calderón de Valladolid.
Malgré des dissensions internes, en effet Ramiro Ledesma quitte le parti en 1935 et des dirigeants sont assassinés par les Républicains espagnols affidés à l’Union soviétique (Primo de Rivera, Ledesma, Ruiz de Alda…) ou meurent au combat (Redondo) au début de la révolte contre la tyrannie républicaine, le mouvement subsiste. Il survit et Franco qui le reprend en mains en fait un des piliers du nouvel État qu’il édifie en Espagne.
Par un décret d’unification de 1937, Franco unifia le mouvement phalangiste avec le carlisme, formant la FET y de las JONS (Falange Española Tradicionalista y de las JONS), socle du Movimiento Nacional (Mouvement national) qui soutenait son pouvoir.
De Valladolid à Madrid depuis 90 ans
Les partis et organisations qui se considèrent comme les héritiers du phalangisme ont toujours célébré l’anniversaire de la fusion de la Phalange Espagnole et des JONS dans leur calendrier annuel militant. Ils organisent généralement un événement à Valladolid, puisque c’est au Théâtre Calderón de cette ville que l’accord entre les deux organisations a été présenté.
Mais cette année 2024 marque les 90 ans de cet accord, et La Phalange, la Phalange Espagnole des JONS et la Confrérie de la Vieille Garde ont décidé d’en faire un grand événement, non pas à Valladolid, mais à Madrid.
La célébration aura lieu le samedi 2 mars 2024 dans un théâtre, même si le lieu exact ne sera révélé qu’au dernier moment. Car les mouvements nationalistes en Espagne, comme tous ceux qui résistent à la mainmise et aux décisions des pouvoirs européistes et mondialistes dans les autres nations du continent, sont soumis aux mêmes dénonciations, pressions, tentatives d’intimidation, répression et attaques parfois violentes…
Invités espagnols et européens
Les organisateurs assurent qu’il ne s’agira pas d’un acte exclusif de leurs partis, et ils invitent « tous ceux qui se sentent liés à la Phalange, quel que soit leur militantisme ou leur sensibilité » à y assister. Ainsi le mouvement España 2000 a confirmé sa présence.
En outre, des dirigeants et des militants d’ organisations politiques d’Europe sont attendus. Rappelons que des membres des Nationalistes menés par Yvan Benedetti viennent de France chaque année à la marche annuelle en mémoire de l’exécution de José Antonio Primo de Rivera et du transfert de sa dépouille à la « Vallée de ceux qui sont tombés ».
Des dirigeants de mouvements d’Italie (Forza Nuova), de Grèce (Elasyn), d’Allemagne (Nationaldemokratische Partei Deutschlands), de Serbie (Srpska desnica), de Roumanie (Noua Dreaptă) et du Portugal (Front national portugais) ont régulièrement participé à des réunions en Espagne avec La Falange et la Phalange Espagnole des JONS.
Chants et remise de décorations
Lors de cette célébration à Madrid, des décorations commémoratives seront remises à des personnalités qui ont occupé des postes de responsabilité dans les partis et organisations héritières de la Phalange espagnole des JONS.
Des vidéos seront projetées et des chants historiques seront chantés : « Ce sera un hommage à tous ceux qui ont apporté leurs efforts aux différentes organisations, institutions et initiatives qui ont émergé de l’idéal national-syndicaliste au cours de ces neuf décennies » résument les organisateurs.
Manifestation à Ferraz
En octobre dernier, les phalangistes ont déjà célébré le 90e anniversaire du rassemblement au théâtre de la Comédie à Madrid, leur événement fondateur.
Et avant le grand rendez-vous de début mars, les phalangistes célébreront un autre événement traditionnel : car le 9 février marquera aussi le 90e anniversaire de l’assassinat en 1934 de Matías Montero, membre de la Phalange Espagnole et de son Union Universitaire Espagnole (SEU), abattu rue Juan Álvarez Mendizábal, à Madrid, par un membre de la Jeunesse socialiste, alors qu’il vendait le journal FE de la Phalange Espagnole.
Il se trouve que le lieu du meurtre est très proche du siège du PSOE rue Ferraz. L’actuelle Union universitaire espagnole (SEU) a donc convoqué ses militants et camarades au 9 février communiquant au gouvernement son intention de manifester devant le siège du Parti Socialiste, alors que cette section de la rue Ferraz est généralement bloquée ou contrôlée par la police l’après-midi depuis le début des manifestations contre l’amnistie des indépendantistes catalans.
Quelques jours précisément avant cet acte, la loi d’amnistie (exigée par les indépendantistes catalans pour soutenir la coalition socialiste arrivée au pouvoir et qui a déclenché la révolte de nombreux Espagnols scandalisés) pourrait avoir été votée par le Congrès des députés selon le calendrier envisagé par le PSOE et les Junts. Cela pourrait réactiver les protestations à l’angle des rues Ferraz et Marqués de Urquijo, et même augmenter la participation à la marche phalangiste en hommage à Matías Montero.
Loi sur la « Mémoire Démocratique »
Certains de ces actes d’affirmation phalangiste ont déjà fait l’objet de poursuites et condamnations au titre de la loi dite « Mémoire Démocratique ».
Depuis 2022, cette loi inique, partiale et antinationale punit « les appels à manifestations, les diffusions ou les campagnes publicitaires qui, par tout moyen de communication publique, sous forme écrite ou verbale, dans leurs éléments sonores ou dans leurs images, incitent à l’exaltation personnelle ou collective du soulèvement militaire de la guerre ou de la dictature, de ses dirigeants, des participants au système répressif ou des organisations qui ont soutenu le régime dictatorial, lorsqu’elle entraîne le discrédit, le mépris ou l’humiliation des victimes ou de leurs familles ».
Mais gageons que, peu impressionnés par les menaces et intimidations du gouvernement ou des antifas de tous poils, les phalangistes espagnoles célébreront avec enthousiasme et force un de leurs actes fondateurs, avec leurs slogans et banderoles et feront résonner dans le ciel espagnol le « Cara al sol », hymne de la Phalange, hymne des nationalistes espagnols au combat pendant le soulèvement et hymne officiel de l’État à partir de 1937.
Merci beaucoup pour ces informations.
Savez-vous ce qu’il faut faire pour y participer à titre individuel ?
Cordialement