Eugène Louis Napoléon est le fils unique de l’Empereur Napoléon III et d’Eugénie de Montijo. Né aux Tuileries, il connaît une enfance heureuse. À la chute de l’Empire, en 1870, le Prince impérial suit sa famille en Angleterre et gagne le grade de lieutenant après de brillantes études.
Désireux de servir son pays d’accueil et la reine Victoria, il demande à rejoindre l’armée britannique en Afrique du sud où elle combat les Zoulous. C’est ainsi que le 1er juin de cette funeste année, Louis Napoléon part avec quelques hommes en mission de reconnaissance vers le campement du roi zoulou Cetawayo.
Faisant halte près d’un fortin, la petite troupe est bientôt assaillie par des dizaines d’ennemis. Les Anglais réussissent à s’enfuir cependant que le prince chute de cheval et doit seul faire face aux Zoulous. Il meurt, blessé de dix-sept coups de sagaie, tous reçus par devant.
Dans l’étendue dénudée d’Itelezi, une pierre tombale entourée de grands chênes signale le lieu où il est tombé. C’est un vibrant hommage au premier Bonaparte mort au combat.
On avait donné son nom à un boulevard du 11ème : boulevard du Prince Eugène ; hélas remplacé par celui de Voltaire !
Honneur et paix à un jeune homme courageux. Mais, du point de vue politique, ce fils français d’un père néfaste à la France servant dans l’armée britannique est un parfait antimodèle pour un nationaliste français.