Sept membres de Pays basque et liberté (ETA, Euskadi ta Askatasuna) ont été condamnés hier pour leur participation dans des attaques à main armée avec prises d’otage – notamment deux familles avec des enfants – au milieu des années 2000 pour armer et financer l’organisation terroriste basque.
Mikel ‘Ata’ Kabikoitz Carrera Sarobe, présenté comme l’ancien chef de l’appareil militaire de l’organisation séparatiste, a écopé de 20 ans de réclusion. Les autres membres du commando ont été condamnés à 17 ans pour Zigor ‘Tonino’ Garro Perez et sa compagne Marina Bernado Bonada, et à 12, 7, 5 et 4 ans pour leurs complices Borja Gutierrez Elorduy, Iurgi Mendinueta Mintegi, Ibon Gogeaskoetxea Arronategi et Oihan Barandalla Goni.
Mikel Kabikoitz Carrera Sarobe a été condamné la réclusion criminelle à perpétuité dont 22 ans de sûreté pour le meurtre de deux gardes civils espagnols à Capbreton (Gascogne) et sera bientôt jugé pour l’assassinat d’un policier français en 2010.
En quatre attaques, ils avaient mis la main sur plus de 500 armes de poing, environ 60 000 cartouches, des ingrédients pour confectionner des bombes (1,2 tonne de poudre d’aluminium), mais également 30 000 plaques d’immatriculation.
Les peines prononcées sont nettement inférieures à celles qui avaient été demandées par le parquet.
Peu avant ces attaques, ETA avait annoncé une « trêve » unilatérale dont il espérait profiter en réalité pour se reconstituer après de nombreuses arrestations et son démantèlement partiel. Après quelques autres crimes, notamment en France, et de nouvelles arrestations, le groupe a annoncé la fin de la lutte armée en 2011.
Le groupe d’inspiration marxiste et indépendantiste, qui n’a jamais lutté contre l’invasion ou le judaïsme, s’était constitué pour combattre l’Espagne dans les dernières années du règne de Franco et la France. En quarante ans, il a assassiné officiellement 829 personnes, dont 343 civils, et fait plusieurs centaines de mutilés. Toutes les victimes étaient des Blancs.