Après le combat pour l’avortement porté par Simone Veil, le combat contre la peine de mort porté par Robert Badinter, le combat pour la légalisation des drogues est désormais porté par Esther Benbassa.
Ce mercredi, à son initiative, le Sénat examine une proposition de loi réclamant l’instauration d’un usage « contrôlé » (sic) du cannabis. Dans les faits, il s’agit de permettre la vente au détail de cette drogue, c’est-à-dire non seulement en légalisant un produit connu pour ses effets extrêmement nocifs, tout particulièrement chez les jeunes, mais encore en apportant la caution de l’État à la diffusion du poison. À l’image de la vente de cigarette – largement diffusée à partir de 1945 par l’occupant américain à l’occasion du Plan Marshall –, ce sont en effet des revendeurs agréés par le gouvernement qui seraient chargés de distribuer la drogue à la population.
Esther Benbassa sait que le vote sera probablement négatif, mais l’essentiel n’est pas là. Il ne s’agit pour elle que d’une « étape » dans la destruction de la société française, comme l’ont été la destruction de toutes les petites barrières depuis 70 ans, toutes les petites attaques menées par les ennemis de la France pour conduire finalement à ce que les digues lâches sur de nombreux sujets : la pédérastie, l’ouverture des frontières, le métissage, l’industrialisation à outrance, la marchandisation de tout, y compris du corps humain.
C’est pour cela que ce premier texte1 inclut des mesures de « protection », comme l’interdiction de la vente aux mineurs, alors que les études ont montré2 que les interdictions de vente d’alcool ou de cigarette aux mineurs n’ont jamais, bien au contraire, empêché la diffusion des fléaux de l’alcoolisme et du tabagisme dans la jeunesse, l’interdiction de se droguer dans les lieux publics (!) ou d’en faire la publicité. Des propositions hypocrites qui n’ont vocation qu’à fixer les prochaines limites à abattre dès que le premier pas aura été franchi.
C’est ainsi que les suppurateurs ont procédé avec l’homosexualité, perversion enlevée de la liste des maladies, dépénalisée, objet de mesures spécifiques (PACS), avant qu’ils n’imposent le « mariage » (sic), puis des lois de protection spécifique (homophobie), avant de réclamer l’adoption et autres abominations. C’est ce qu’entend Esther Benbassa quand elle évoque un « processus de sensibilisation » par « étapes ». Il est évident qu’après les drogues « douces » (sic), autorisées puisque déjà largement diffusées, viendra l’acceptation des autres drogues, déjà largement propagées dans certaines classes de la société et objets, médiatiquement notamment, d’une opération de normalisation similaire à celle adoptée pour le cannabis..
Le texte ne devrait pas être adopté lors du vote au Sénat, mais de premiers indices montrent que l’activisme des corrupteurs a déjà bien fait avancer les choses : lors de son passage devant la commission des affaires sociales du Sénat, le texte, s’il a été rejeté, a vu les représentants du Parti socialiste (PS) et de l’Union des démocrates et indépendants (UDI) s’abstenir. « Ce texte pose de bonnes questions » avait même osé le sénateur UDI Gérard Roche. « Il faut sans doute voir comment réguler le système [sic] » avait renchéri la sénatrice PS Catherine Génisson.
Il avait été précédé de précédentes mesures, comme les « salles de shoot » que veut imposer dans toute la France Marisol Touraine. L’ancien ministre de l’Intérieur Daniel Vaillant avait, il y a quelques mois, tenu des propos extrêmement favorables à la diffusion de la drogue avec l’aide de l’État.
Le laboratoire d’idées lié au PS Terra Nova, financé par les plus importants trusts en France (Casino, EADS, Areva, Sanofi – le laboratoire pharmaceutique pourrait sans doute gagner de colossales sommes d’argent si ce projet criminel aboutissait –, mais aussi internationaux comme Ernst & Young et même des établissements publics ou contrôlés par l’État comme la Caisse des Dépôts et consignations, la SNCF, EDF, GDF, etc.), a participé à cette offensive antisociale en dévoilant une « enquête » en décembre, dithyrambique sur les effets de la dépénalisation de la drogue, notamment en matière d’économie. Il est à noter que ce sont les mêmes experts qui avaient annoncé que Maastricht créerait trois millions d’emplois en France, que les 35 heures résorberaient le chômage en France, que la mondialisation et l’invasion permettraient à la France de sortir de la crise, des arguments repris, aujourd’hui, toujours pour masquer leurs attaques contre les fondements de l’identité et de la société françaises, pour obtenir la généralisation de l’esclavage le dimanche et la légalisation de la vente de la drogue. Le Monde avait lui-même activement participé à ces attaques en publiant quasiment un numéro spécial à ce sujet concomitamment à la parution du « rapport » de Terra nova.
Seul un contexte social général pourrait permettre à ces fléaux d’être éliminés ; c’est exactement l’inverse que préparent Esther Benbassa et les siens : un contexte favorisant les pires penchants de l’humanité.
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1 C’est « le premier à arriver au Parlement » se félicite d’ailleurs l’étrangère qui ajoute : « Il y a tous les signes d’adoucissement [comprendre : de passivité du corps social face aux attaques] sur cette question, ça va bouger. […] Le prohibitionnisme [sic] ne marche pas, ayons le courage d’être pragmatiques. Nous avons un arsenal juridique illisible et nous caracolons en tête des pays consommateurs de cannabis. Il est temps de parler librement. Le vrai laxisme [sic], c’est le statu quo ».
2 Voir par exemple : Diaz Gomez Cristina, Lermenier Aurélie et Milhet Maitena, Évaluation de l’interdiction de vente d’alcool et de tabac aux mineurs, Saint-Denis, Observatoire français des drogues et des toxicomanies, « Évaluation des politiques publiques », septembre 2013, 134 pages (ici en pdf).