Chronique du « vivre-ensemble » et de la « diversité » du 16 septembre 2016
Un Marocain : « Je nique la France, vive Daech, je brûle les églises »
Un homme d’origine marocaine a été interpellé pour apologie au terrorisme lundi, en début de nuit, dans l’enceinte du centre hospitalier André Mignot, au Chesnay près de Versailles. Ce sans domicile fixe âgé de 28 ans, vociférait, devant le service des urgences, « Je nique la France et la Belgique. Vive Daech, je brûle les églises ».
En situation irrégulière sur le territoire national, l’individu a été placé en garde à vue dans les locaux du commissariat de Versailles.
Yamina Elbey condamnée pour des Agressions de femmes âgées
Les victimes ont plus de 70 ans. Toutes deux racontent leur agression avec la même terreur. Et désignent une même femme comme auteur. Lundi 12 septembre, cette dernière a été condamnée par le tribunal correctionnel de Thionville pour une série de vols et de violences commis sur ces personnes âgées durant l’été. Yamina Elbey, âgée de 51 ans, déjà connue de la justice pour des vols et autres escroqueries, écope de 18 mois de prison ferme, elle a été conduite en détention dès le jugement rendu.
Elle rejette en effet la faute sur ses traitements contre le diabète qui lui auraient fait perdre la tête.
Le premier épisode se déroule à Yutz le 20 août, sur le parking d’un supermarché. Une des deux victimes septuagénaires est accostée par une femme plus jeune, particulièrement prévenante, qui l’aide à porter ses courses jusque dans sa maison. Mais celle-ci aurait fini par lui réclamer son code de carte bleue. Au final, 370 € en liquide seront dérobés.
Deux jours plus tard, lundi 22 août, la même femme se serait introduite chez la dame âgée sans qu’elle y soit pourtant invitée. Cette fois, la plaignante explique que l’intruse lui a demandé son sac à main avant de sortir un couteau et de partir avec le butin sous le bras. Une heure après, une autre victime septuagénaire croise la route de la prévenue, là encore sur le parking d’un supermarché, mais à Thionville cette fois. La mamie visée raconte que son agresseur aurait dans un premier temps simulé un accident avant de tenter de lui dérober son sac à main. La victime se défend et parvient à prendre la fuite dans son véhicule, suivie de très près par celle qui souhaite la voler. Une fois à l’arrêt, non loin du commissariat de Thionville, une dernière bagarre éclate entre les dames, stoppée par l’intervention d’un tiers.
Nordine, 19 mentions au casier, 2 ans ferme pour avoir étranglé sa compagne
Appelés pour un différend familial, les policiers du commissariat d’Alès ont découvert une jeune femme affolée, en pleurs. Plusieurs ecchymoses barrent son visage : paupières, lèvres, nez. Elle déclare « avoir peur de mourir sous les coups » de son compagnon qu’elle a rencontré trois mois auparavant à la maison d’arrêt. Elle a accueilli Nordine sitôt sa sortie de prison en juin dernier. Les premières violences auraient débuté dès le début de leur relation. La jeune femme est bipolaire. Elle est enceinte de 15 jours et ne souhaiterait pas garder l’enfant. Ce serait la raison de la colère de l’homme violent.
Placé en détention provisoire depuis ce samedi 10 septembre, les explications de Nordine, souvent incohérentes, semblent agacer le tribunal. Sorti de prison depuis trois mois, Nordine détient un solide casier judiciaire. Pas moins de 19 mentions figurent sur son CV : vols aggravés, dégradations, consommation de stupéfiants, violences, port d’arme, recel extorsion, conduite sans permis, délit de fuite après un accident.
Après en avoir délibéré, le tribunal a déclaré Nordine coupable des faits qui lui étaient reprochés. Il est condamné à deux ans de prison ferme, avec maintien en détention et interdiction de venir sur Alès pendant cinq ans.
Houssine condamné pour avoir tabassé un homme au Monoprix de Limoges
Les faits se sont produits vendredi après-midi en plein cœur de Limoges. Houssine est ivre. Il traîne avec d’autres types ivres Place de la République. À court de tanin, il part avec un de ses amis se ravitailler au Monoprix à côté. Il a plus de 1,3 gramme d’alcool dans le sang, son copain 0,84 gramme. Ils entrent. Houssine braille, crie, chante. Bref, il se fait remarquer, incommode la clientèle mais il s’en fiche.
Il croise un autre type qu’il connaît, « ouais, il traîne tous les jours Place de la Rép’», qui lui dit en terme peu diplomate ce qu’il pense de son entrée fracassante. « Il m’a dit “Ta gueule, tu saoules tout le monde”. Comme lui aussi allait chercher de l’alcool, on était dans le même rayon. On s’est titillé, il m’a insulté alors je l’ai insulté aussi, je l’ai mal pris quoi?! C’est parti tout seul, je ne voulais pas que ça se passe comme ça ».
L’agent de sécurité décrira Houssine et son copain comme étant « en furie ». La victime a été jetée au sol et s’est fait rouer de coups de poings et de pieds au niveau de la tête et du tout le côté droit.
« L’agent de sécurité et un autre salarié ont eu toutes les peines du monde à vous maîtriser », précise le président de l’audience Alain Gouband. « S’il n’avait pas dit “Ferme ta gueule”, ça ne se serait pas passé comme ça », rassure le prévenu, sorti de prison le 1er août dernier…
C’est la neuvième fois qu’il a affaire à la justice. Il est reparti pour trois mois à la maison d’arrêt. Il lui restera ensuite six mois, assortis d’une mise à l’épreuve pendant deux ans, avec l’obligation de travailler et de soigner ses addictions, une fois qu’il sera sorti.
Rixe au couteau entre des Turcs: 3 condamnations au tribunal de Poitiers
Quatre ans après les faits, la justice se penchait, jeudi dernier, sur une affaire de violence avec arme entre cousins turcs. C’était en décembre 2012 route de Bonneuil-Matours. Trois hommes, de 24, 25 et 31 ans, sortent le couteau à la faveur d’une nouvelle discussion conflictuelle sur une affaire de terrain convoité en Turquie.
Faïk défend le bien disputé de ses parents, il frappe Arslan à trois reprises. Il sera sérieusement blessé, les médecins devront lui enlever la rate. La justice l’a condamné à dix-huit mois de prison, dont un an ferme.
Les deux autres protagonistes de cette histoire sont condamnés pour violence avec usage ou menace d’une arme sans incapacité et violence en réunion sans incapacité. Arslan écope de quatre-vingt-dix jours amende à 5 € et Seydat de six mois de prison avec sursis.
Ibrahim Melohua, clandestin Égyptien se rebelle et mord les policiers
Le 5 septembre, vers 19 h 20, la police est appelée par une femme, à Calais. Elle a entendu un choc violent depuis son appartement, et les agents pensent intervenir initialement sur un accident matériel de la circulation. En effet, sur place, ils découvrent une voiture mal garée, à cheval entre le trottoir et la chaussée. Ses feux de détresse sont en marche. Dans l’habitacle, deux individus, qui se disputent, et un téléphone portable est explosé au sol.
Ibrahim Melohua, Égyptien de 33 ans, a frappé son comparse, alors qu’il se trouve au volant du véhicule. Le prévenu conteste le contrôle : il repousse les policiers pour fuir ; bloqué, et les agents réitèrent leurs demandes. C’est alors que coups de tête et de poing précèdent une morsure. Amené au sol, menotté, la patrouille devra faire usage de son taser pour le maîtriser. C’est sans compter sur l’arrivée des copains du mis en cause à sa rescousse, à égalité avec les renforts de police… le groupe est finalement dispersé.
Incapable de présenter un quelconque document administratif valable, le prévenu est démuni de permis de conduire, qu’on lui aurait volé en Italie, où il a vécu. Mais les documents de déclaration de vol ne mentionnent pas son identité, lui qui multiplie les alias (ses empreintes digitales relevées à chaque contrôle le prouvent). L’un de ces alter ego a tout de même été condamné à de la prison ferme, et il vient tout juste de sortir de détention.
En France depuis 7 ans, il oscille entre la région parisienne où il travaille au noir, et Calais, où il retrouve régulièrement sa copine et de nombreux amis, qu’il croise au parc Saint-Pierre.
Ibrahim Melohua écope finalement de 8 mois de prison ferme. Il est placé en détention.
Grande-Synthe: 3 policiers victimes de violences commises par des envahisseurs
Trois policiers ont été « victimes de violences » mardi dans le camp d’envahisseurs de Grande-Synthe au cours d’une opération de police judiciaire visant à lutter contre les filières de passeurs, a annoncé la préfecture du Nord.
« A l’occasion d’une opération de police judiciaire sur le camp de Grande-Synthe, les forces de l’ordre ont été prises à partie ce mardi par un groupe de migrants », a rapporté la préfecture dans un communiqué. « Trois policiers ont été victimes de violences commises en réunion. L’un d’entre eux a été pris en charge au centre hospitalier de Dunkerque dont il est sorti depuis ».
« Des renforts de police ont été dépêchés (police aux frontières, CRS et sécurité publique). Six individus suspectés d’avoir participé à ces faits ont été interpellés et placés en garde à vue« , indique le communiqué.
L’opération, qui « visait à lutter contre les filières de passeurs », a permis par ailleurs aux policiers d’interpeller deux autres personnes.