Corbeil-Essonnes : les voisins d’une maison squattée par des Rroms excédés
Malgré le froid, l’odeur est saisissante. Les trottoirs sont jonchés d’excréments. Rue de Seine, en plein centre-ville de Corbeil-Essonnes, les riverains n’en peuvent plus. Voilà trois ans que des familles rroms squattent une maison dans la rue. Entre 30 à 60 personnes vivraient là, dans des conditions d’hygiène déplorables.
« Ils jetaient des excréments et des serviettes hygiéniques par-dessus le mur, sur ma terrasse, se plaint un voisin. J’ai dû le rehausser en installant un grillage. » Dans cette copropriété, les habitants sont excédés. « Ils jettent leurs huiles de vidange dans le caniveau, dans nos poubelles, ils ont cassé le portail pour venir se servir. Nous avons des rats dans les caves. Et tous les matins on les entend taper, ils démontent des frigos, des voitures… on a l’impression d’être à la casse. »
Le propriétaire de la maison squattée n’est autre que l’union locale CGT. Cette belle bâtisse bourgeoise était louée par le syndicat au ministère de la Justice jusqu’à il y a cinq ou six ans. Elle est ensuite restée vide. « Un jour, des Rroms sont entrés. La police les a mis dehors. Mais ils sont revenus », explique Olivier Gauthier, secrétaire de l’union locale CGT. Au départ, une association suit les quatre ou cinq familles qui sont là. « On y allait aussi, on leur demandait de nettoyer la cour, ça se passait bien. »
Mais la situation se dégrade. « D’autres familles sont arrivées. Ça nous a échappé. Ils ont viré l’association et même nous, nous n’osons plus y mettre les pieds, déplore le syndicaliste. Nous avons essayé de gérer ça humainement. On se voyait mal nous, CGT, mettre des familles à la porte. Mais là, trop, c’est trop. Nous sommes désolés pour les gens du quartier. »
Cet été, la CGT a engagé une procédure d’expulsion. « La mairie se dit prête à nous aider et à faciliter les procédures quand l’expulsion sera prononcée », assure Olivier Gauthier. D’autant qu’un acheteur a été trouvé.