Jean-Marie Le Pen : « Et ça veut gouverner la France, ça? »
Le fondateur et Président d’Honneur du Front National contestait ce mercredi son exclusion du Front national devant le TGI de Nanterre. La décision a été mise en délibéré au 17 novembre.
Jean-Marie Le Pen avait été suspendu du FN en mai 2015, puis exclu le 20 août de la même année par le bureau exécutif, l’instance suprême du parti. Dans cette guerre familiale, le patriarche a déjà eu trois fois gain de cause devant les tribunaux. Le 2 juillet 2015, le TGI de Nanterre annulait sa suspension du parti, dont la durée n’avait pas été précisée. Une semaine plus tard, le juge des référés annulait à son tour le congrès par correspondance, censé supprimer son statut de président d’honneur. Le FN avait fait appel, mais le 28 juillet, la cour d’appel de Versailles rejetait son recours. Pour ce quatrième round judiciaire, Jean-Marie Le Pen demande au tribunal d’annuler son exclusion du Front national. Il réclame également deux millions d’euros en réparation d’un « très grave préjudice » porté à sa fonction de président d’honneur, mais aussi « à sa dignité, son honneur, sa notoriété et son action politique »
Sa présence n’était pas nécessaire ce mercredi, mais selon son avocat, Me Frédéric Joachim, il a tenu à être présent pour prouver sa « détermination ».
L’avocat de Jean-Marie Le Pen a dénoncé le « parricide », « l’exécution » orchestrée par Marine Le Pen et ses « sbires ». Il affirme que la présidente du FN s’est servie des propos de Jean-Marie Le Pen pour l’exclure. « Il fallait l’exclure coûte que coûte. Si ça n’avait pas été le maréchal Pétain ou le détail de l’histoire, ça aurait été autre chose. Ces griefs n’ont jamais posé de problèmes », a-t-il déclaré. Et d’ajouter : « Et ça veut gouverner la France, ça ? »
L’avocat du parti a dénoncé cet argumentaire qui a passé sous silence les multiples condamnations de Jean-Marie Le Pen. « Ces propos constituent des motifs graves qui justifient une exclusion », a-t-il déclaré comme une vulgaire gauchiste. Pour la première fois au cours de ces deux heures d’audience, le fondateur du FN a manifesté des signes d’agacement. « Aujourd’hui, c’est Mr Le Pen qui est devenu un détail de l’histoire du FN », a-t-il conclut.
Il est certes temps de se rendre compte de certaines choses , mais tout ce qui est arrivé à ce mouvement , notamment les multiples dérives , ( qui vont d’ailleurs lui être fatal ) , ne seraient certainement pas arrivées sans la bénédiction du père quant à la prise du pouvoir de SA fille !
( d’autant qu’il avait été prévenu de ses » manigances » par ses fidèles » grognards « , des mois voire des années avant son installation au pouvoir ) . Bref , on ne peut qu’être aterré par ce foutoir nauséabond et constater amèrement les faiblesses d’un noble tribun qui avait ( toutes » chapelles » nationalistes confondues ) , redonné malgré tout l’espoir – depuis 1972 !