Un Marocain menace d’égorger le procureur au tribunal de St-Nazaire
Un homme habitué des « menaces de mort sur magistrat » a été condamné la semaine dernière en comparution immédiate à Nantes à cinq mois de prison ferme et maintenu en détention, pour les propos qu‘il avait tenus à l‘égard de la procureure de la République de Saint-Nazaire le 27 juillet dernier.
Fabienne Bonnet venait en effet ce jour-là de signifier à ce quadragénaire, qu‘il partait à la maison d‘arrêt de Nantes purger les cinq mois de prison ferme auxquels il avait été condamné trois mois plus tôt pour de précédentes menaces sur une juge d‘Angers. Ce « Choletais de papier » de 46 ans avait à l‘époque promis de lui « attraper la gorge » et de la « tuer »… « Je prendrai un couteau en céramique pour que ça ne sonne pas aux portiques de sécurité », avait-il même précisé.
La procureure de la République de Saint-Nazaire avait décidé de mettre cette peine à exécution, après que son ex-femme ait porté plainte contre lui : il était venu « faire un coucou » à leurs enfants chez elle, à Montoir-de-Bretagne, en dépit d‘une interdiction judiciaire.
À sa sortie du bureau de Fabienne Bonnet, où il n‘avait rien dit de particulier, l’homme avait alors commencé à « hurler » dans les couloirs du tribunal. « La juge je vais la buter, sa cervelle va couler sur le trottoir », avait-il éructé auprès des gendarmes qui l‘escortaient.
« Je vais lui couper la gorge » ; « Il y en a qui utilise des Kalachnikov, moi je vais lui couper la gorge, avait-il encore ajouté devant les militaires. Je sais où elle sort, je connais les portes… Je vais l’attendre et je vais la tuer ».
À l‘audience, l‘homme a nié avoir tenu certains propos, et d‘autres auraient été « déformés » par les gendarmes.
L’homme d‘origine marocaine, arrivé en France en 1998. « Monsieur est continuellement plongé dans son passé… Mais avec cinq condamnations à son casier, on n’est plus un primo-délinquant, comme il ne cesse pourtant de le répéter », rappelle la substitut du procureur de la République de Nantes, dont les réquisitions ont été suivies à la lettre par le tribunal correctionnel.