Il y a peu, Jean-Luc Mélenchon avait provoqué le scandale en donnant un petit cours de catéchisme sur le plateau de BFMTV. Il avait déclaré :
« Je ne sais pas si Jésus était sur La Croix. Je sais qui l’y a mis, paraît-il, ce sont ses propres compatriotes »
Les réactions des compatriotes ne s’étaient pas faites attendre.
« On est habitués des provocations avec Jean-Luc Mélenchon », a commenté Francis Kalifat, président du CRIF, à l’antenne de la chaîne i24. « On pensait que ce vieux poncif antisémite de peuple déicide était derrière nous. Non, c’est sans compter avec Jean-Luc Mélenchon qui relance le concept à travers une déclaration où il accuse les ‘compatriotes’ de Jésus de l’avoir crucifié. C’est du Mélenchon dans le texte et je crois qu’il faut aller au-delà de la provocation. M. Mélenchon a franchi une nouvelle limite. »
« Mélenchon : à l’antisionisme d’aujourd’hui s’ajoute l’antisémitisme d’hier », a écrit sur Twitter l’avocat Arno Klarsfeld.
L’avocat Gilles-William Goldnadel a lui qualifié cette sortie de « dernière folie ». « Ainsi l’accusation du peuple déicide est reprise à l’instar de son mentor Chavez. Les Romains blanchis et Vatican II annulé. Bolchofascisme fou », a-t-il ajouté.
« Non Jean-Luc Mélenchon ! Un peu d’histoire : Jésus-Christ fut condamné à la mort par crucifixion par le préfet romain Ponce Pilate, pas par ses compatriotes juifs ! La tentation était peut-être trop forte de recycler le bon vieux poncif antisémite du peuple déicide », a quant à lui posté sur Twitter le député Meyer Habib, qui avait déjà par le passé accusé son collègue député d’antisémitisme.
« Non, il n’entretient aucune ambiguïté avec l’antisémitisme. Les Juifs auraient donc tué Jésus. Rien de neuf sous le soleil », a réagi Sacha Ghozlan, l’ancien président de l’Union des étudiants juifs de France (UEJF).
Mais tout ça n’était bien sûr qu’un malheureux malentendu.
Mélenchon le Grand Oriental s’est fendu hier, 21 septembre 2020, d’un tweet (photo en tête d’article) pour rassurer tous les bons élus – de par le poste ou le peuple – et réaffirmer que la république reste, malgré ses mises-en-scènes ou ses petits accrochages, bien une et indivisible.
Tout roule entre le Grand Orient et la Synagogue ; que tout le monde se rassure. Il y a toujours l’histoire de France et son passé catholique sur lequel cracher pour remettre les pendules à l’heure.
Un bémol cependant… D’après le dernier livre d’Eric Zemmour, nous avions cru comprendre que Saint-Louis avait été, je cite, « le Roi Juif », un bienfaiteur d’Israël. Jean-Luc lirait-il mieux les évangiles que les livres de Zemmour ? Ou serait-ce l’inverse ? Encore une mise au point à faire je suppose.
S’il veut des cours sur le Grand Monarque, Jean Luc est toujours libre de nous contacter. Nous saurons lui apprendre bien des choses sur la France en général ; sur son passé auquel nous sommes fidèles et son avenir tel que nous le voyons, vers lequel nous allons.