Sous le poids de ses propres mensonges, la caste politique atlantiste ne tolère plus la moindre contradiction. Après avoir été interdit de diffusion dans l’Union européenne, au titre d’un des paquets de sanction porté par Ursula von der Leyen, la France a gelé puis saisi les comptes et avoirs bancaires de RT France. L’entreprise se trouve maintenant hors d’état d’assumer ses charges et notamment les salaires de ses journalistes et personnels. Le médiat annonce donc jeter l’éponge.
« Dans une énième entorse à l’état de droit, le pouvoir a gelé les réserves qui permettaient encore à notre entreprise de survivre. Après 5 années d’acharnement, les autorités au pouvoir sont donc parvenues à leurs fins. »
Car Macron en avait fait une affaire personnelle dès son arrivée à l’Élysée, il y a plus de 5 ans, ne cachant pas son hostilité envers Sputnik et RT (voir « Macron flingue Russia Today et Sputnik qu’il qualifie d’organes de propagande mensongère », France24.com, 29/05/2017)
Droits et libertés fantoches
Constatons le silence dans les rangs de la presse française quand on assassine arbitrairement l’un des leurs… Enfin, le silence, pas tout à fait. « Libération » s’est singularisé dans un article du 23 janvier, titré : « Bannir Russia Today, c’est interdire une arme de guerre ». On ne peut être plus clair.
Ils sont bien les dignes héritiers de ceux qui ont assassiné, exproprié, banni, à la « Libération », des journaux, des médiats, des voix d’intellectuels, écrivains, poètes et journalistes dont même ceux n’ayant jamais tiré un coup de feu, comme Robert Brasillach, appelant cela « épuration ».
« La fermeture de RT France, dans un silence assourdissant de la part des autres médias et journalistes français, n’est qu’un premier pas extrêmement dangereux, car d’autres médias seront la prochaine cible. »
Mais la roue peut tourner. Et elle tournera…
Silence aussi, plus généralement, dans les rangs des droits de l’hommiste habituels (ONG, syndicats, éditorialistes, faiseurs d’opinion, « artistes »…) face à cette violation manifeste de la « liberté d’informer » et du « pluralisme des opinions »…
Leurs droits de l’homme sont bien un hochet pour abuser les masses, un paravent pour dissimuler leur cynisme et leur arbitraire. Rendons-leur cette grâce, ils n’y croient pas plus que nous !
Le masque est tombé avec la guerre en Ukraine, le jusqu’au-boutisme antirusse, le fanatisme atlantiste, l’arbitraire européiste qui pousse les gouvernements de l’EURSS à imposer leur narratif aux masses et des sanctions qui nuisent plus à leurs propres peuples qu’à la Russie, contre l’intérêt, la stabilité, l’avenir du continent et contre toute logique.
Macron a besoin d’une presse à sa botte
Dans le contexte français, cette décision n’est peut-être pas seulement motivée par la volonté d’imposer le narratif précédemment indiqué sur la guerre en Ukraine. La campagne militaire russe contre le régime de Kiev, excité et sponsorisé par l’OTAN, est-elle la seule explication derrière la fermeture urgente de cette chaîne d’information ?
« RT France » a été l’une des très rares chaînes de grande audience à couvrir nombre de manifestations en France de manière correcte, montrant notamment la violence de la répression macronienne. On se souvient en effet que lors des manifestations des Gilets Jaunes en 2018 et 2019, RT France n’a manqué aucun rendez-vous et a montré, en direct, les événements.
Dans le contexte actuel du retour de troubles éventuels dans les rues françaises, en réaction aux attaques de la macronie contre « les retraites », le pouvoir a tout intérêt à prévenir.
Macron a besoin d’une presse à sa botte. Et il y travaille. Activement. Deux jours avant la journée d’action contre la réforme des retraites, « l’Elysée a organisé une petite rencontre dont elle a le secret, un déjeuner avec le président et dix éditorialistes de la presse parisienne » (Eve Roger, France 5). Macron « le marionnettiste » dicte à la presse du régime ses éléments de langage !
« L’objectif de l’Elysée, c’est que Macron distille la bonne parole, donne lui-même les éléments de langage aux dix journalistes les plus influents de la presse parisienne afin que la parole présidentielle infuse dans l’opinion ».
Avec des syndicats et une presse pour cadrer les contestations voire les masquer ou les étouffer, le pouvoir et ses petits amis des grands groupes capitalistiques assuranciels (qui lorgne depuis longtemps sur le pactole des caisses de retraites) peuvent dormir tranquilles. Et l’un de ces prédateurs n’est autre que BlackRock !
Voir :
À qui profite la réforme des retraites de la macronie ? À BlackRock !
C’est une chaine qui manque, durant les gilets jaunes nous pouvions voir la vérité des manifestations, rien à voir avec les médias vendus à la macronie, dans ce cas à quand la fermeture de radio J (ex Shalom)!!