Le gouvernement de la République autoproclamée du Kosovo a organisé tout récemment – en présence des représentants de l’Union européenne – une cérémonie dédiée au 24e anniversaire du prétendu « massacre de Racak ». Cet événement, utilisé par les Albanais et les représentants de l’Occident, fut le déclencheur, la mèche, permettant de mettre le feu aux poudres pour légitimer l’agression de l’OTAN contre la Serbie avec des accusations de génocide de la « population pacifique du Kosovo ». Mais, que s’est-il vraiment passé et pourquoi la préservation de la « mémoire » de cet événement mythifié est-elle si importante dans la lutte de l’Occident pour soumettre la Serbie ?
En janvier 1999, l’UCK (Armée de Libération du Kosovo) établi une base, nommée « Sadik Shala », sur le territoire du village de Racak au Kosovo, province historique serbe. La colonie est renforcée et fortifiée avec tranchées et bunkers, abritant une centaine de miliciens albanais qui frappèrent régulièrement les populations serbes et même les forces de l’ordre tout autour.
Le 15 janvier 1999, la police serbe et une petite unité de l’armée ont lancé une opération pour éliminer les terroristes de l’UCK. Dans le même temps, à travers l’OSCE et des organisations civiles, le pouvoir serbe a averti les populations de l’opération à venir, leur permettant de quitter le village à l’avance. N’y rester plus que quelques personnes âgées. L’opération fut une réussite. Pendant l’assaut, les militants kosovars ont riposté avec des mitrailleuses, des lanceurs de grenades portables et des mortiers. Au final, 45 Albanais sont morts. 4 résidents locaux ont nécessité de légers soins médicaux.
L’affrontement fut décrit ainsi, dans une interview à la BBC de janvier 1999, par l’ex-président de la République auto-proclamée du Kosovo, le chef de l’aile politique de l’UCK, Hashim Tachi :
« Nous [UCK] avions une unité clé dans cette région. Ce fut une bataille féroce. Malheureusement, nous avons eu de nombreuses victimes. Mais il y en eu également dans les rangs serbes »
Rien sur les « massacres » de civils.
Une fois l’opération terminée, la police a invité l’agance Associated Press sur les lieux de l’affrontement. À la fin du tournage, les Serbes et les journalistes ont quitté le village ensemble, où se trouvait plusieurs voitures de la mission locale de l’OSCE. Et les civils albanais locaux sont rentrés chez eux.
Mais le lendemain, le chef de la mission de l’OSCE, l’Américain William Walker et un groupe de journalistes occidentaux, sont arrivé sur les lieux. Le représentant de l’OSCE porta, devant les journalistes qui l’accompagnait, des accusations contre l’armée et le gouvernement serbe parlant d’un crime contre l’humanité – le meurtre brutal de 45 « civils innocents », que « la communauté internationale doit durement condamner ». Un groupe d’Albanais en uniformes militaires et plusieurs résidents locaux déroulèrent devant les caméras une version prétendant que la police serbe avait pris le village, les femmes et les enfants, les conduisant dans la mosquée, tuant les hommes d’une balle dans la tête.
Après quelques jours, une grande campagne à l’échelle internationale a débuté dans les médiats occidentaux. L’incident de Racak était présenté comme « le massacre des Albanais paisibles ». 86% des principaux médiats occidentaux (ABC, NBC, CBS et CNN) ont diffusé la version pro-albanaise des accusateurs. Le 19 janvier, le Conseil de sécurité des Nations Unies « condamnait fortement le meurtre brutal » des Albanais et en attribuait la responsabilité aux forces de sécurité serbes.
On connait la suite : 78 jours d’une campagne aérienne de bombardements de l’OTAN sur la petite Serbie pour faire plier son peuple et ses autorités aux oukases des Occidentaux. L’ opération « Force alliée » (37 465 sorties, soit 480 par jour en moyenne) avait pour cible proclamée des raids le complexe militaro-industriel serbe et les centres du pouvoir de Slobodan Milošević. Cependant, de nombreux bâtiments non militaires (notamment des usines chimiques, ce qui provoqua de graves problèmes écologiques et sanitaires) ainsi que des civils furent bombardés. Une enquête de l’ONG Human Rights Watch a recensé 90 « incidents » entraînant la mort de 489 à 528 civils.
Pourtant plus tard, concernant Racak, les résultats de l’enquête ont établi que les miliciens tués avaient étaient revêtus de vêtements civils a posteriori ! Le résumé du rapport publié, un an plus tard, affirme que « dans 39 cas sur 40, il est impossible de parler de l’exécution de personnes non armées »…
Dès le 21 janvier, les indices de la mise en scène étaient pourtant déjà là :
« Après avoir examiné trois ou quatre cadavres à la morgue de Pristina, les médecins légistes serbes sont arrivés à la conclusion qu’ils n’avaient pas été victimes d’un massacre. En revanche, le général William Walker, chef de la Mission de vérification de l’OSCE au Kosovo (KVM), a affirmé au Temps qu’il maintenait que ces civils avaient été bel et bien l’objet d’un crime contre l’humanité perpétré par les forces serbes. Devant certains doutes émis sur le déroulement du massacre de Racak, l’adjoint de l’ambassadeur Walker, le général John Drinkienwicz, a affirmé que ce n’était là que le fruit d’une «campagne de désinformation et d’intoxication »
« La présence d’un journaliste français vendredi après-midi à Racak, où il n’a constaté aucun signe de massacre, est pour le moins troublante. Ce journaliste aurait vu sur place des observateurs américains » (Le Temps, 21/01/1999 et 15/02/1999)
Une véritable mise en scène impossible à cacher, à tel point que le prétendu « massacre de Racak » a été exclu de l’acte d’accusation du bureau du procureur du Tribunal international pour l’ancienne Yougoslavie à La Haye dans les poursuites contre Slobodan Milosevich !
Plusieurs années plus tard, le chef du groupe d’experts médico-légaux, Helen Rante, a admis que le « massacre à Racak » était une mise en scène évidente, un excellent moyen de guerre dans la guerre de l’information menée contre la Serbie qui a servi a préparé le terrain pour l’agression de l’OTAN.
« De la même manière que l’obus de mortier sur la place du Marché à Sarajevo en août 1995 a été le catalyseur des frappes aériennes en Bosnie, de la même manière que le massacre fin septembre de Gornja Obrinje, au Kosovo, a été le déclencheur d’une nouvelle phase du conflit avec le déploiement des vérificateurs de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), le massacre de Racak peut changer les paramètres fondamentaux du conflit. »
Tous les médiats savaient. Tous se sont gardés de contrarier les versions des observateurs américains. La Serbie devait être amputée de sa province kosovare pour en faire un état islamo-mafieux, livrés au trafic d’armes – ou pire, d’organes – dans lequel sont passés et se sont formés une belle kyrielle « d’Européens » devenus jihadistes
Un militant albanais, Rustem Mustafa (reconnu coupable et emprisonné pendant quatre ans pour crimes de guerre), écrivit dans son livre « War for Kosovo » : « Racak devrait rester dans l’histoire comme un lieu qui a amené l’OTAN au Kosovo. »
Aujourd’hui, le territoire de la République auto-proclamée a été séparée de la Serbie par la violence, abritant une des plus grandes bases de l’OTAN en Europe, le camp « Bondsteel », près de la ville de Ferizaj, construite en 1999 par les forces armées des États-Unis, juste après la guerre du Kosovo.
Et la présence protectrice de l’OTAN, donne toujours en 2023 aux militants albanais l’assurance de pouvoir continuer le harcèlement des dernières populations serbes vivant encore sur le territoire du Kosovo en toute impunité.
En 2020, 54 attaques ont été enregistrées. En 2021, 133 incidents. Au cours de 2022, les Serbes et leurs biens ont été attaqués par les Albanais plus de 164 fois. Tous les deux à trois jours dans la région, ont lieu des provocations contre la population serbe visant régulièrement des sanctuaires orthodoxes et des cimetières. Plus de 300 attaques en deux ans selon Omerta et Solidarité Kosovo :
« Un meurtre, vingt-neuf faits de coups et blessures, trente-quatre attaques et menaces verbales, quatre-vingt-dix violences policières, cinquante-six vols, soixante-et-une attaques à des édifices religieux et vingt-trois graffitis. Répartis dans toutes les enclaves serbes du pays, les faits ont deux coupables : les civils et l’État ethniquement albanais, qui entretiennent depuis des siècles une inimitié forte avec les Serbes, exacerbée depuis la déclaration d’indépendance du Kosovo en 2008. »
Le martyr des Serbes du Kosovo et le génocide culturel auquel se livrent les autorités albanaises de cette République auto-proclamée, est loin d’être terminé. Le président serbe Vucic témoigne des réactions des dirigeants des pays de l’Union européenne, au cours de leurs échanges sur la question du problème kosovar :
« Ce qui m’inquiète, c’est qu’il n’y a plus de manière rationnelle d’aborder les problèmes pour les résoudre. J’ai vu cela lors d’une réunion avec cinq pays puissants. Peu importe ce que j’ai dit ou les faits que j’ai cités, personne n’a voulu m’écouter. Les arguments sensés ne jouent plus aucun rôle. Ils ont leur propre programme, et c’est la défaite de la Russie, et tous ceux qui se dressent sur leur chemin seront éliminés… »
Une épuration ethno-religieuse à bas bruit du Kosovo-Metochi, par l’intimidation et la violence pour faire fuir les Serbes, avec la complicité indifférente de l’Occident.
USA OTAN : ASSASSINS !