« La reconnaissance d’un État palestinien par la France serait une grave erreur »
a répété dimanche Benyamin Netanyahou. Le chef de l’État criminel s’immisce à nouveau dans les affaires intérieures de la France en tentant de faire pression sur les députés.
« C’est ce qu’ils ont à faire en ce moment en France quand on décapite des gens à travers le Proche-Orient, y compris un citoyen français? »
a osé ajouter le criminel de guerre alors qu’Israël a été le plus important facteur de déstabilisation de la région depuis les années 1920, par l’immigration, par le terrorisme, par les meurtres de masses, par les guerres et les invasions, par l’action subversive et par la menace nucléaire aujourd’hui.
Il a tenu ces propos provocateurs sur la chaîne i24, appartenant à l’oligarque Patrick Drahi (Libération, SFR, etc.).
Le gouvernement juif avait déjà menacé la France avant l’annonce d’un dépôt de loi à l’Assemblée nationale. Le dépôt effectif d’une proposition de loi pour « reconnaître l’État de Palestine en vue d’obtenir un règlement définitif du conflit » a ravivé l’hubris des dirigeants juifs.
À l’inverse, l’adoption par le gouvernement de Benyamin Netanyahou d’un texte transformant l’entité sioniste en un état excluant les non-Juifs n’a provoqué aucune réaction parmi les gouvernements occidentaux. Après l’adoption de la loi par le parlement israélien, la constitution définira en effet l’entité sioniste non plus comme un État « juif et démocratique » mais comme « l’État national du peuple juif », effaçant pendant la même occasion tout caractère prétendument « démocratique » y compris de ses propres textes.
En France, le vote des députés, qui provoque déjà la colère de nombreux séides d’Israël, notamment à l’Union pour un mouvement populaire (UMP) qui devrait, conformément aux ordres de la Synagogue, refuser d’y prendre part.
Ce vote pourrait être une nouvelle occasion de se déchirer pour les députés du Parti socialiste (PS) ; Europe écologie-Les Verts (EÉLV) et le Front de gauche (FG) ont déjà annoncé qu’ils voteraient pour. À l’extrême droite, le Rassemblement bleu marine (RBM), qui ne compte que deux députés, apparaît déjà divisé. Marion Maréchal-Le Pen a fait connaître sa préférence pour le « oui », alors que le franc-maçon Gilbert Collard s’oppose au projet. Il est soutenu par Aymeric Chauprade tandis que Louis Alliot soutient sa nièce par mésalliance. Le programme du FN fait pourtant clairement mention de la reconnaissance de la Palestine.
La Suède a officiellement reconnu la Palestine fin octobre. En mesure de rétorsion, Israël a rappelé son ambassadeur. La « sanction » contre la France – qui compte la plus importante communauté juive du monde après la Palestine et les États-Unis – pourrait être plus importante. Les députés français, s’ils votent pour, ne feraient pourtant qu’émettre un vœu sans véritable portée, comme les députés britanniques et espagnols l’ont fait ces dernières semaines.
Au total, plus de 100 pays – 134 selon l’Autorité palestinienne – ont reconnu la Palestine.