Les médiats, politiciens et autres élites du système ont très largement évoqué les possibles futures destructions de biens culturels à Palmyre en Syrie, cible d’un assaut de l’État islamique (ÉI). Une autre information a été beaucoup moins commentée : les destructions des biens culturels yéménites, alors même qu’il s’agit de biens classés au patrimoine mondial de l’humanité.
Pourtant, plutôt que des réactions indignées sans réaction, il n’aurait pas été difficile aux alliés des Séoudiens, de leur intimer l’ordre de cesser les massacres humains et culturels. François Hollande, qui se trouvait dans ce pays il y a quelques jours, n’a pas réagi.
« Au cours des derniers jours, l’Unesco a reçu des informations faisant état d’importants dommages affectant des sites culturels significatifs au Yémen »
a ainsi dénoncé l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO, United Nations Educational, Scientific and Cultural Organization). Outre ces pertes matérielles irrémédiables, comme l’État islamique, les Séoudiens ont assassiné dans leurs attaques meurtrières plusieurs centaines de personnes, dont de nombreux civils.
Ces morts-là n’ont pas non plus beaucoup ému les bonnes consciences universelles.