Dans la vidéo de l’exécution du journaliste James Foley, l’État islamique (ÉI) menaçait de tuer d’autres otages si les États-Unis poursuivaient leur aide militaire en Irak. Ces menaces ont été ignorées par les autorités américaines qui ont fait procéder hier à quatorze nouveaux raids aériens au Kurdistan irakien.
Le gouvernement américain étudie l’envoi d’un peu moins de 300 soldats supplémentaires sur place, ce qui porterait à 1 150 le nombre de militaires américains en Irak.
Concernant le sort de James Foley, décapité après de longs mois de détention, le gouvernement étasunien a révélé qu’une mission secrète pour parvenir à la libération de plusieurs otages détenus en Syrie avait échoué, les prisonniers ayant été déplacés de leur lieu de détention.
Si les Kurdes reçoivent l’aide des Américains et des Britanniques, ils sont également aidés par l’Iran.
« Nous n’avons pas envoyé d’armes non plus, mais nous avons fourni des conseils et partagé nos expériences avec le gouvernement de Bagdad et le Kurdistan irakien »
a déclaré Hossein Amir-Abdollahian, le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, précisant qu’il n’y avait aucune présence militaire sur le sol irakien.
Il a vigoureusement dénoncé l’action des États-Unis, n’agissant pas pour contrôler les flux de capitaux entre les islamistes et divers pays de la région, les uns vendant leur pétrole, les autres leurs armes entretenant ainsi le terrorisme.
« [Les groupes islamistes] vendent et achètent des armes en Syrie et avec l’aide de certains pays de la région extraient et vendent […] quotidiennement entre 3 et 7 millions de dollars de pétrole »
a affirmé Hossein Amir-Abdollahian.
L’Iran soutient l’Irak contre l’ÉI et des discussions sont actuellement en cours avec plusieurs pays européens pour coordonner une aide à l’Irak.
« La République islamique d’Iran a commencé des discussions avec les pays européens à propos du danger du terrorisme et les takfiris et l’augmentation de leurs activités »
a annoncé Marzieh Afkham, porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères. Plusieurs dirigeants européens ont évoqué et appelé l’Iran à des discussions à ce sujet.