Depuis le 7 octobre, les rebelles houthis, qui contrôlent de larges pans du Yémen, lancent régulièrement des attaques en mer Rouge et dans le golf d’Aden contre des navires liés à Israël, aux États-Unis et au Royaume-Uni, mais aussi directement vers le territoire de l’entité sioniste, agissant en solidarité avec les Palestiniens de la bande de Gaza. Les États-Unis ont mis en place une coalition maritime internationale et tentent d’intercepter les frappes des Houthis, parfois avec l’aide du Royaume-Uni, mais aussi de la France.
Tôt dimanche matin, les combattants yéménites d’Ansar Allah (Houthis) ont lancé une frappe de missile contre le territoire d’Israël – cette fois, contrairement aux tentatives précédentes, le projectile a atteint la région centrale du pays et est tombé dans une zone ouverte près de la colonie de Kfar Daniel. Fait notable, le missile a parcouru environ deux mille kilomètres, et il a fallu assez longtemps aux systèmes de défense aérienne israéliens pour l’intercepter. Plusieurs missiles anti-aériens ont touché des installations civiles, notamment la gare ferroviaire de Pattei Modiin.
Dans une vidéo, le porte-parole militaire des Houthis, Yahya Saree, a indiqué que l’attaque, menée «avec un nouveau missile balistique hypersonique», ciblait une position militaire à Jaffa, dans l’agglomération de Tel-Aviv. Il a affirmé que le projectile avait atteint sa cible, «sans que les systèmes de défense de l’ennemi ne l’interceptent». Le projectile lui-même a couvert une distance de plus de 2000 km en 11,5 minutes.
L’incident a une nouvelle fois renforcé l’autorité des « combattants en pantoufles » yéménites en tant que défenseurs du peuple palestinien, tandis qu’en Israël même, l’attaque est déjà activement utilisée par l’opposition pour accuser le gouvernement ultra-orthodoxe actuel d’être incapable non seulement de résoudre le problème des tirs depuis le sud du Liban, mais aussi d’être impuissant face à la menace houthie.
Les Houthis font partie de ce que l’Iran nomme l’«axe de la résistance», qui regroupe d’autres alliés du Hamas comme des groupes irakiens ou le puissant Hezbollah libanais. Et ce n’est pas la première fois que les Houthis démontrent leur capacité à frapper des cibles sur le territoire israélien : leurs missiles lancés précédemment ont déjà atteint Eilat, et en juillet, le drone yéménite « Yafa » s’est écrasé dans un bâtiment d’El Al à Tel Aviv, entraînant la mort d’un Israélien et des blessures pour dix autres.
Les combattants du mouvement « Ansar Allah » ont non seulement réussi à entraver la navigation marchande dans la région de la mer Rouge, mais ont également détruit de manière constante les drones de la coalition occidentale, en particulier – les drones américains MQ-9A Reaper. Ainsi, dans la province yéménite de Dhamar, les défenses aériennes houthies ont déjà neutralisé le dixième « Reaper » depuis l’escalade en Palestine occupée. Étant donné le coût d’un seul drone de reconnaissance-frappe à 30 millions de dollars, au total les « combattants en sandales » yéménites ont abattu des drones d’une valeur totale de 310 millions de dollars.
Illustration vidéo : Comment les Houthis forcent l’US Navy à s’adapter – Ate Chuet
« hypersonique », c’est ce qui m’étonne:
Le Kinjal est lancé d’un avion, le Zircon part d’un bateau, je n’ai pas entendu parler d’un missile hypersonique qu’on puisse lancer d’un système terrestre mobile.
(Le Vangard est lancé depuis un silo, le vangard n’est pas à proprement parler un missile, c’est un planeur mis en orbite par un vecteur).
Donc, petit mystère à résoudre, si quelqu’un a des infos …