Fernand de Brinon est né le 26 août 1885 à Libourne où son père est inspecteur des Haras, dans une famille de noblesse de robe anciennement originaire du Bourbonnais puis installée à Paris.
Au lendemain de la Première Guerre mondiale, il devient journaliste au Journal des débats, puis à L’Information .
Convaincu de l’échec de la politique dite des « réparations », imposées à l’Allemagne en 1921, il se montre partisan d’un rapprochement et d’une entente pacifique et durable entre la France et l’Allemagne.
C’est dans les colonnes du Matin (quotidien auquel il collabore épisodiquement) qu’il publie, en novembre 1933, une interview d’Hitler, la première jamais accordée par le Chancelier du Reich à un journaliste français. Cette interview a été organisée grâce à Ribbentrop, avec lequel Brinon avait sympathisé, un an plus tôt, en 1932, lors d’une rencontre chez des amis communs.
À l’issue de cette entrevue, le nouveau Führer invitera personnellement une délégation d’anciens combattants français en Allemagne. Brinon rencontre alors Adolf Hitler à cinq autres reprises, entre 1935 et 1937.
Promu Officier de la légion d’honneur le 6 février 1934, il fonde en 1935, avec Georges Scapini (1893-1976), le comité France–Allemagne.
Brinon, a épousé au début des années 1930 Jeanne Louise Rachel Franck, née en 1896 dans une famille de la grande bourgeoisie juive alsacienne installée à Paris. Divorcée de Claude Ullmann, dont elle a deux fils, Bernard et Pierre, elle se convertit au catholicisme, obtient l’annulation de son premier mariage et devient Comtesse Lisette de Brinon. Elle meurt le 26 mars 1982.
En juillet 1940, Fernand de Brinon est appelé par Pierre Laval, membre du gouvernement de Vichy, à représenter le gouvernement français auprès du Haut-Commandement allemand dans le Paris de l’Occupation. Il est nommé le 5 novembre 1940 ambassadeur de France auprès des Allemands, puis le 17 novembre suivant « délégué général du gouvernement français dans les territoires occupés ».
Le 15 décembre 1940 il reçoit au nom du gouvernement français, la dépouille du Duc de Reichstadt, envoyée de Vienne sur ordre de Hitler pour être inhumée auprès de celle de son père, l’Empereur Napoléon Ier, aux Invalides.
Après l’occupation de la zone libre par le Reich en 1942, le Maréchal Pétain, sachant que Brinon a l’estime des Allemands, le nomme secrétaire d’État dans le gouvernement que Laval dirige. Il est ainsi le seul représentant officiel du Gouvernement à Paris.
Réfugié à Sigmaringen en août 1944, il y préside la « Commission gouvernementale » (forme de gouvernement en exil).
Devant l’avancée des armées alliées, début mai 1945, il essaie dans un premier temps de rejoindre par avion l’Espagne, via l’Autriche et la Suisse. Ses tentatives ayant échoué, il se présente aux autorités américaines le 8 mai 1945 à la frontière austro-suisse, souhaitant rentrer en France et se constituer prisonnier.
Incarcéré, jugé et condamné à mort le 6 mars 1947 il est exécuté le 15 avril 1947 au fort de Montrouge et inhumé au cimetière de Saint-Quentin-la-Chabanne, près de Felletin dans la Creuse où il possédait le château de La Chassagne.
Sur sa tombe, est indiqué son titre d’ambassadeur de France.
Tous les jours nous payons la trahison gaulliste, et la masse infectée par la TV et la radio voire les réseaux dits sociaux, est incapable de réagir. Ce pays est devenu un vrai cloaque qui se meurt tous
les jours un peu plus.
Le « Grand » Charles…
La matière (puissance) du wokisme à venir
L’émergence d’une « classe moyenne » aux lendemains des accords de Bretton-Woods (22 juillet 1944)
et ceux de Yalta de 1945, laisse le parti communiste français désemparé pour les lendemains qui
déchantent, suite à l’entretien entre Maurice Thorez (1900-1964), secrétaire général du P.C.F et de
Joseph Staline (1878-1953) le 18 novembre 1947. Mais ce que Thorez ignorait ou feignait d’ignorer
était l’accord signé entre De Gaulle et Staline le 29 juin 1945 qui prévoyait un soutien logistique et
financier, par l’intermédiaire du PCF afin que ce dernier prenne le pouvoir dès la « libération » de la
France, il faut savoir qu’en 1946, conformément aux accords signés entre De Gaulle et Staline,
102.481 prisonniers Russes ont été livrés aux soviets par la France et De Gaulle, avec l’appui des
communistes français. Ils ont tous été exécutés dès leur arrivée à Odessa ou morts dans les « goulags
» de Sibérie.
Point de Grand soir, pour les cocos, en réponse Thorez décrètera la Bataille du charbon (1944-1948),
les communistes font se retrousser les manches et s’embourgeoiser…, ce sera la politique du « fils
unique » sur lequel reposeront tous les espoirs de ses parents pour qu’il devienne « quelqu’un » …
C’est le point de départ des Trente Glorieuses qui se termineront en 1974 avec l’élection de Valéry
Giscard d’Estaing démarrant le cycle des Cinquante piteuses grâce à l’application de son programme :
la société libérale avancée (qui visait la destruction de la classe moyenne, celle des prolos embourgeoisés)
où les thèses des économistes F. Hayek et M. Friedman seront progressivement mises à l’honneur
jusqu’au désastre actuel.
Ce qui est paradoxal pour cette période (le gaullisme) réside dans le fait que la 2ème théorie politique
(socialisme) applique la 3ème théorie politique (fascisme) qui est justement la collaboration des
classes…d’où le cirque des syndicats, le pouvoir avance de deux pas, les braillards descendent dans
la rue, le pouvoir recule d’un pas, les braillards justifient leurs rôles, mais le pouvoir a avancé d’un
pas, ces mêmes agitateurs étant complices de ce système, quand par exemple, ils se turent lorsque
la loi dite Pompidou-Rostchild16 fut promulguée le 3 janvier 1973…
(Contrepoints, Stéphane Courtois, 31 mars 2008 : « Depuis 1992, les archives de Moscou renforcent l’analyse de Philippe Buton, avec des documents qui émanent du coeur même du système communiste mondial : les sténogrammes de deux entretiens au Kremlin, entre Staline et Maurice Thorez qui vient prendre « les conseils et les directives ». Lors du premier entretien, le 19 novembre 1944, Staline explique qu’« il lui semble que les communistes français n’ont pas encore compris que la situation a changé en France ». Les communistes n’en tiennent pas compte et continuent à suivre l’ancienne ligne. Une fois la situation devenue favorable à de Gaulle, il faut opérer un tournant. Le PC n’est pas assez fort pour pouvoir frapper le gouvernement à la tête (texte intégral in Communisme, n° 45-46, 1996, p. 7-30). Pour Staline, il faut « transformer les organisations armées (contrôlées par le PCF) en une autre organisation » (camouflage traditionnel chez les communistes). Quant aux armes, « il faut les cacher ». Pour quel usage ultérieur ? Curieuse conception de la légalité républicaine… Staline désigne de Gaulle comme l’ennemi principal du PCF. Rentré en France quelques jours plus tard, Thorez appliqua à la lettre cette politique, et quand, en janvier 1946, de Gaulle fut acculé à la démission, Marcel Cachin, chef historique du PCF, nota dans son carnet : « De Gaulle démissionne. Journée historique. Nous avons eu de Gaulle sans effrayer la population. »
16 Pierre-Yves Rougeyron, Enquête sur la loi du 3 janvier 1973, Le Jardin des livres, Economie, 2013.
14 A ce sujet, un film de Claude Faraldo en 1973 Themroc, montre la dégénérescence de la classe
ouvrière pervertie par la société de consommation analysée par Herbet Marcuse dans son ouvrage
L’homme unidimensionnel où le sujet en est réduit à une seule dimension : produire et consommer.)
En 1968, le fils unique a grandi et il veut devenir quelqu’un, il se rebellera contre les Vieux staliniens, les nationaux-bolcheviks de droite, leurs pères ayant failli… et succombera aux sirènes du gauchisme (qui est selon Lénine, (La maladie infantile du communisme), les nationaux-bolcheviks de gôche, ce quelqu’uns’immolera au pied des idoles de la modernité, les nouveaux Molochs de la non pensée, à savoir : Daniel Cohn-Bendit, Alain Krivine, Alain Geismar, André père et Raphaël Glucksmann fils, Paul
Bruckner et Alain Finkielkraut & Cie, il deviendra effectivement quelqu’un : un piéton de la Mer Rouge,
mais de synthèse !
Voilà le terreau, la matière du wokisme du monde unipolaire (hormis la Hongrie de Victor Orban,
, la Serbie) qui n’ayant plus de garde-fous, de morale depuis Vatican II se cherchait désespérément une âme pour accomplir ce qu’il croyait être sa destinée, cette âme il la trouvera dans le ressentiment, ayant grâce à ses « amis » cités plus haut, abolit les Transcendantaux, le Beau, le Bien, le Vrai, qui mènent à Dieu, ce quelqu’un fera le chemin inverse, il adorera désormais le laid, le mal, le faux menant à Satan…, il est le Démon assis, un copié-collé de la toile de Mikhaïl Vroubel, (1856-1910), et s’il n’avait pas son masque de carnaval, son rire gras, on ne pourrait deviner qu’il est un démon désespérément triste, éteint, exprimant un ressenti profond, Oscar Wilde (1854-1900) a admirablement écrit Le portrait de Dorian Gray ; qui aujourd’hui aura assez de talent pour écrire celui du wokiste ?
La généalogie du wokisme12 (de Trotski à la post-école de Francfort)
Pourquoi et comment en est-on arrivé là ? 1917 est l’année où Marcel Duchamp dans une galerie
d’art de New-York lance l’ « art dit contemporain » qui affiche d’emblée ses ambitions (être dominant)
et ses méthodes (manipuler le langage), c’est sa « fameuse » exclamation : « Tu es pissotière et je te
baptise fontaine », c’est aussi le début de la révolution « dite » russe grâce au financement de Jacob
Schiff (1847-1920) qui misait essentiellement sur Léon Bronstein (Trotski), dont les thèses de « révolution permanente » (exportation du socialisme dans tous les pays) étaient en adéquation pour
l’émergence future d’un gouvernement mondial, Alexandre Douguine explique que cette doctrine était
national-bolchevik de gauche (avec Kamenev, Zinoviev) mais qu’elle fut contrée par le national bolchevik
de droite de Staline (Un socialisme dans un seul pays), Staline le fit assassiner à Mexico le 20 août
1940 par un agent infiltré du GPU, Ramon Mercader, d’un coup de pic à glace. (Bolchevik-Instinct…)
En 1918, une tentative de révolution bolchevique éclate en Allemagne, plus connue sous le nom
de spartakisme — en référence à Spartacus, gladiateur d’origine Thrace qui avec des esclaves gaulois
est à l’origine de la Troisième guerre servile, le plus important soulèvement d’esclaves contre la
République romaine, entre 73 et 71 av. J.-C—. Le spartakisme « allemand » fut un échec retentissant
qui démontrera la fausseté de la thèse marxiste selon laquelle, la révolution triompherait dans un
pays fortement industrialisé, ses chefs Rosa Luxembourg (1871-1919) et Karl Liebknecht (1871-
1919 furent exécutés.
Antonio Gramsci (1891-1937) en tirera toutes les conséquences, dans son ouvrage Guerre de
mouvement et guerre de position13, il fera la distinction entre l’Etat et la société civile qui doit permettre en dernière instance de déterminer la stratégie adaptée à une situation donnée.
Cette idée sera reprise par l’École de Francfort [W. Reich (1897-1957), H. Marcuse (1898-1979), T.
Adorno (1903-1969)] qui développera sa stratégie, opérant selon le tryptique : subversion, inversion, perversion (SIP) pendant que les WASPS faisaient du sport…, en s’emparant des chaires d’universités du monde unipolaire, par l’infiltration de leurs agents d’influence de l’Etat et de la société civile, précédemment définis par Gramsci, cette façon de faire préparera14 mai 68, qui démarra pour une
histoire de fesses (le droit d’aller dans les chambres des filles dans les campus), c’est à partir de cette
époque que sera semer l’ivraie de la révolution arc-en-ciel aboutissant au fruit pourri du wokisme,
stade final de décomposition et de putréfaction du monde unipolaire, qui déconstruit tous les
12 Voir les sophistes de la postmodernité Foucault, Derrida, Kristeva Lyotard, le couple infernal Deleuze et Guattari, sans parler des journaleux Onfray et autres Finkielkraut, Libé et France Inter.
13 Guerre de mouvement et guerre de position, Textes choisis et présentés par Razmig Keucheyan. La fabrique, éditions, 2012, p. 23.
14 La dégénérescence yankee gagnera l’Europe avec les films hollywoodiens, le rock — fut dénoncé par le Père Régimbald (1931-1988) —, qui par le rythme de sa syncope (1.2, 3 ;4) « violait les consciences par des messages subliminaux », puis viendra la beat generation où l’accent sera mis sur l’errance, le nomadisme ; Kerouac, Dos Passos, et le mouvement hippy, mettant en avant l’hindouisme, le bouddhisme, et les paradis artificiels (cannabis, LSD, mescaline, peyotl,) puis s’y ajouteront l’antimilitarisme et l’ « amour libre », Woodstock sera leur Grande messe, c’est l’époque d’Allen Ginsberg (1926-1997) et ses prises de position en faveur de l’homosexualité, puis lui succédera le mouvement yippy de Jerry Rubin, le Do it (1938-1994), la matrice des mouvements antifa actuels. J’allais oublier l’abominable Docteur Kinsey (1894-1956) qui fit éclater toute la morale concernant la sexualité !
13 standards du patriarcat, en culpabilisant le mâle hétérosexuel blanc, pour que celui-ci fasse
repentance et accepte de se faire rééduquer selon les critères du Festivus/festivus, c’est-à-dire le post- monde où Dieu se nomme Egalité et Satan Discrimination…Guy Debord (1931-1994),avait raison
quand il écrivit (La société du spectacle, dont la théorie est fondée sur la « séparation » comme mode
exclusif des relations humaines, que ce qui se présente dans le grotesque du post-libéral est :
« L’égalité des possibilités se transforme en égalité de la contemplation des possibilités », la béatitude temporelle c’est le face à face avec son spectacle qui nie sa réalité, car il pense être le réel,. C’est le Coup du Grand-Duc (Andersen, Les habits neufs de l’empereur), ou Belise (Les femmes savantes de Molière), ou l’érotomane se mettant à piloter le Dragoon, formidable machine à asphalter, tellement énorme qu’il faut détruire tous les villages pour qu’elle puisse avancer, dernier roman de Giono (1895-1970) qu’il n’a pu achever.