Le 25 juin 1932, António de Oliveira Salazar est nommé président du Ministère (chef du gouvernement) par le président de la République portugaise, le général Óscar Carmona.
Salazar consolide le régime autoritaire en créant un mouvement qui deviendra le parti unique (l’Union nationale) et en instaurant une nouvelle Constitution en 1933. Cette constitution lui confère les pleins pouvoirs et le contrôle total de l’État en qualité de président du Conseil.
C’est l’Estado Novo (l’État nouveau).
Voir aussi :
28 mai 1926 : coup d’État au Portugal pour l’instauration de l’Estado Novo
Je me souviens qu’en 1967, m’étant engagé dans une équipe de mercenaires défendant les intérêts pétroliers de la France au Biaffra, nous séjournions d’abord au Portugal avant de transiter par l’Angola, une colonie Portugaise toujours sous contrôle de Salazar.
Contrairement à cette larve politique qu’était de Gaulle, et dont le Président du Sénat, Alain Poher, me disait en 1965 :
« Comment avez-vous pu penser qu’un pleutre évoquant le « vent de l’Histoire », c’est à dire la fatalité, soit destiné à appliquer une autre politique que celle de ces adversaires ? »
Oliveira Salazar, bien qu’à la tête d’un pays considérablement moins influent que la France des années 1962, ne s’est pas laissé imposer l’abandon de ses colonies.
Il a fallu que la démocratie maçonnique imposée par les armes lors de la révolution dite « des Oeillets » l’éloigne du pouvoir pour que le Portugal décolonise en 1975.
Il fut, avec Francisco Franco, l’un des derniers véritables Chefs d’Etat Européens.