17 morts et plus d’un millier de blessés : c’est le bilan de la journée d’émeutes place de La Concorde du 6 février 1934, point culminant d’un climat insurrectionnel qui règne depuis quelques temps au sein de la IIIème république.
Le Krak boursier de 1929 aux Etats-Unis se répercute désormais en France, qui traverse une crise économique majeure. Cela entraine une montée des extrémismes et les ligues de droite comme de gauche pullulent.
Parallèlement, des scandales politico-financiers éclaboussent les gouvernements qui se succèdent, trente entre 1920 et 1934, et l’antiparlementarisme est exacerbé. L’opinion publique, alimentée par une presse influente, est mécontente. En janvier 1934, l’éclate l’affaire STAVISKY, escroc avec lequel des membres du gouvernement auraient frayé.
Le radical DALADIER, nommé Président du Conseil, crée un nouveau gouvernement et le préfet de Police Jean CHIAPPE, lui aussi compromis est envoyé au Maroc. En signe de protestation, les ligues appellent à manifester .
Alain DECAUX fait le récit détaillé de l’investiture de DALADIER dans l’hémicycle et des évènements place de la Concorde qui, sous les cris de « A bas les voleur » deviendront une émeute sanglante.