2022, Deterna, 238 pages, 27 €
Un soir, chez Castel, trois jeunes gens qui avaient l’habitude de se retrouver dans cette boîte à la mode de la Rive Gauche devisaient agréablement autour d’un whisky. Le premier s’appelait Charles De Gaulle, et il était le petit-fils de qui vous savez. Le deuxième s’appelait Paul Thorez, et il était le fils de… qui vous savez aussi ! Le troisième s’appelait Christian de La Mazière, et nul ne pouvait ignorer qu’il avait servi dans la Waffen SS durant la guerre.
Telle est la France, imprévisible et diverse, querelleuse et amicale.
Le témoignage de Christian de La Mazière, dans le film de Marcel Ophüls d’abord, Le Chagrin et la Pitié, puis dans un livre à succès, Le Rêveur casqué, fut une surprise pour beaucoup. Pour la première fois, un des rares rescapés de la fameuse Division Charlemagne racontait l’aventure de ces jeunes Français qui, au nom d’un idéal anticommuniste, allèrent combattre sur le front de l’Est sous l’uniforme allemand.
Avec la même franchise, sur le même ton direct, sans forfanterie, sans provocation non plus, Christian de La Mazière évoque le reste de sa vie. Revenant en arrière, il nous dépeint une enfance et une adolescence nourries des idées de l’extrême droite.
Puis les multiples péripéties, parfois imprévues jusqu’au cocasse, qui, dans les années cinquante, au sortir de la prison où l’avait conduit son engagement, l’amenèrent à devenir un personnage « bien parisien », connu dans tous les milieux du cinéma et du show-business, ami de Jean Gabin, de Michel Audiard, de René Clair, de et de tant d’autres – sans oublier les deux grandes artistes dont il partagea quelque temps la vie, Juliette Gréco et Dalida.
Disponible sur la Boutique nationaliste
Assez sinueux comme itinéraire, quand on lit le début du rêveur casqué, on est un peu perplexe. On a l’impression qu’il est tombé à la Charlemagne un peu par accident. De plus il a nommé un de ses camarades de la milice et de la dite division par son vrai nom…ce qu’un des ses fils avait peu apprécié. De plus ses diverses relations avec certains personnages comme Dalida ou Juliette Greco notoirement de gauche laissent pantois. Tout comme son recyclage au figaro d’ailleurs.
Comme aurait dit Gaultier Boissieres:on aimerait connaître son condé.
Il a sûrement donné des gages.