2024, L’AEncre, 398 pages, 39 €
Le phénomène de l’Épuration s’est déroulé dans les mois et les années qui ont suivi la fin de la guerre. Elle a donné lieu en France à des peines très lourdes, et surtout à de très nombreuses condamnations à mort. Elle a également été à l’origine, dans certaines régions, de règlements de compte. Le nombre officiel de victimes, dans ce cas, reste souvent sujet à caution.
Les rescapés de « l’aventure hitlérienne » forment une double catégorie. Il y a ceux qui échappèrent à la répression en se camouflant en France sous une fausse identité et en vivant alors dans la clandestinité. D’autres personnalités de la Collaboration parvinrent à échapper à l’Épuration en se réfugiant dans divers pays européens, en Amérique du Sud et au Moyen-Orient.
Le cas le plus célèbre est celui du couple Déat qui, via Gênes, trouva finalement refuge dans un couvent de Turin.
Georges Albertini fut le bras-droit de Marcel Déat au Rassemblement National Populaire et pour cela, condamné en 1944 lors de l’Épuration. Homme de l’ombre, il gravit par la suite les marches du Pouvoir jusqu’à occuper un bureau à l’Élysée : cette destinée hors du commun ne fut possible que par les importants réseaux qu’il tissa méthodiquement.
Les noms les plus illustres ou les plus sulfureux de la IVe et Ve République jalonnent son itinéraire : de Boris Souvarine (proche de Lénine) à Marie-France Garaud et Pierre Juillet (éminences grises gaullistes), du banquier Hippolyte Worms aux collaborateurs Henri Barbé et Pierre Célor, de l’historien révisionniste François Duprat au président de l’Assemblée Edgar Faure, du ministre Alain Madelin au catholique traditionaliste Jean Madiran et au chroniqueur du Monde Gilbert Comte, ils sont innombrables ; citons encore Jacques Baumel, Jean Baylot, Guy Lemonnier, André Malraux, Guy Mollet, Xavier Raufer, Nicolas Tandler, Mgr Tisserant, Louis Vallon, etc. Et aussi deux présidents de la Ve République dont il fut le conseiller occulte : Georges Pompidou… et Jacques Chirac !
Disponible sur la Boutique des nationalistes
l’Amiral Auphan s’était réfugié chez mon oncle Jean Roumens où il resta pendant toutes les années de l’Épuration. Il cite deux fois mon oncle dans son livre testament : « L’honneur de servir ».
Il fut non seulement un grand amiral mais aussi un grand penseur politique nourri de saint Thomas d’Aquin. Les nombreux livres qu’il a publié sur son rôle comme ministre du Maréchal Pétain où il a fait passer des centaines de convois destinés à nourrir les français et dans son rôle préparatoire au sabordage de la Flotte à Toulon, ont enchantés ma jeunesse. Je l’ai donc bien connu et j’en suis fier.
Baudouin
et comme philosophe chitine ont nourri ma formation légitimiste de la France.
Baudouin
Bonjour,
Est-ce que ce livre traite des réfugiés italiens connus ou inconnus ? En particulier ceux qui ont eu un contact avec Mgr Tisserant ?
Merci de me donner des noms en cas positif en utilisant mon adresse mail
Cordialement
Jean Paul VALLON