ENCORE une fausse agression antisémite ! Une de plus ! Depuis l’automne dernier, l’israélite Nancy S. s’exposait à visage découvert, déclarant être victime de menaces antisémites anonymes dans l’immeuble où elle réside, avenue Philippe Auguste dans le XIe arrondissement de Paris, là où avait été tuée l’octogénaire israélite Mireille Knoll en mars 2018 par le fils délinquant d’un de ses voisins. Seulement voilà, si les croix gammées sur son paillasson, les tags antisémites sur sa porte ou les étoiles de David sur sa boîte aux lettres ont bel et bien existé, l’histoire, elle, a été inventée de A à Z et l’auteur des dégradations n’est autre que la prétendue victime, rapporte Le Parisien de ce samedi 25 janvier. Employée de la brigade régionale de sécurité des lycées d’Île-de-France, Nancy S. avait expliqué devant les médias vivre dans la peur depuis l’apparition de ces menaces, suscitant ainsi un vif émoi et des cris d’orfraie dans la classe politico-médiatique. « Si je m’en vais, c’est pour protéger mes enfants », avait expliqué, larmoyante, dans les colonnes du Parisien celle qui envisageait de déménager. Alors que les media évoquaient ad nauseam une recrudescence des actes à caractère antisémite — en fait il s’agit d’une hausse des signalements, ce qui n’est pas du tout la même chose, à preuve toutes les fausses agressions antisémites qui rentrent dans ces statistiques gonflées de manière totalement artificielle ! —, le maire du XIe arrondissement de la capitale, François Vauglin, avait même décidé de s’emparer personnellement du dossier afin d’accélérer la procédure de relogement de la mère de famille. Les Français modestes qui attendent parfois depuis de longues années d’être relogés mais qui n’ont pas le chance d’appartenir à la communauté de lumière apprécieront. Si un temps, les affreuses menaces antisémites avaient cessé, ajoutait, décidément pleine d’imagination, Nancy S., ces dernières avaient finalement repris par voie postale.
C’est finalement grâce à une caméra de vidéosurveillance installée dans l’ascenseur de l’immeuble que les enquêteurs ont découvert le pot aux roses. Sur les images, Nancy S. y apparaît aux côtés de sa fille mineure en train de réaliser des tags antisémites. Quant à la lettre de menace envoyée par courrier, l’enquête a révélé que le timbre utilisé pour son envoi avait été acheté avec la carte bancaire de la victime présumée. Cela ne s’invente pas ! Interpellée par les forces de l’ordre le mercredi 22 janvier, cinq jours avant le quatre-vingtième anniversaire de « la libération d’Auschwitz » par l’Armée rouge — n’est-ce pas là une interpellation antisémite ? —, Nancy S. a depuis été placée sous contrôle judiciaire dans l’attente de son procès qui se tiendra en mars 2025. Poursuivie pour dégradations à caractère antisémite et dénonciation mensongère ayant entraîné des recherches inutiles, la mère de famille encourt une peine de quatre ans de prison et 30 000 euros d’amende à laquelle pourraient s’ajouter une peine de six mois de prison et 7 500 euros d’amende pour dénonciation mensongère. Mais, rassurons-nous, il est bien peu probable que la mère de famille finisse derrière les barreaux. Il lui suffira de dire qu’elle est traumatisée par la Shoah, ce qui vaut par avance absolution.
C’EST DÉCIDÉMENT une manie chez certains d’affabuler. Faute de place, nous ne pouvons redonner ici la liste intégrale des fausses agressions antisémites mais nul doute qu’elles sont légion. Que l’on songe à l’affaire de Levallois-Perret où, en août 2023, celui qui avait dessiné des graffitis antisémites sur la devanture d’une sandwicherie casher s’est avéré être un septuagénaire juif voulant se venger des impayés de loyer d’un établissement lui appartenant et loué par la victime, juive elle aussi. Il s’agissait donc d’un litige commercial entre juifs. L’un volait l’autre. L’autre pour se venger écrit sur sa devanture : « Juif voleur ». C’est peut-être le cri du cœur ! En tout cas, cela ne s’invente pas ! La réalité dépasse la fiction ! Avec eux, décidément, on n’est jamais déçu. Pareillement, en 2015, un enseignant juif marseillais, Sylvain Tsion Saadoun, kippa sur la tête et barbe fournie, fait croire qu’il a été agressé au couteau par trois hommes se revendiquant de l’Etat islamique. En fait, des problèmes conjugaux seraient à l’origine du pur mensonge de l’enseignant israélite.
Le 3 janvier 2003, le rabbin Gabriel Farhi prétend avoir été blessé au couteau par un individu ayant pris la fuite. Las, l’enquête policière démontre qu’il s’agit d’une (légère) automutilation — pas folle, la guêpe ! —, le couteau provenant de la cuisine de la synagogue. Le rabbin avait tout inventé de A à Z. Toujours en 2003, Alex Moïse, alors porte-parole du Likoud en France, ce qui est, comme chacun sait, un gage de moralité, prétend recevoir sur son téléphone portable des appels anonymes avec menaces de mort et insultes antisémites. Les policiers qui ne s’en laissent pas conter — ils sont habitués aux affabulateurs ! — s’aperçoivent très vite que c’est Alex Moïse lui-même qui s’envoyait ces messages haineux. En décembre 2003, l’école Marsaka Thora de Gagny en région parisienne prend feu. Les media s’enflamment, le Premier ministre de l’époque, Jean-Pierre Raffarin, sans attendre le résultat de l’enquête, connaît le mobile du crime : l’antisémitisme bien sûr ! Et le chef du gouvernement de créer sur-le-champ un Comité ministériel de lutte contre l’antisémitisme, encore un ! Quelques semaines passent et le Figaro, puis l’Express, dans de brefs entrefilets, laissent clairement entendre qu’il s’agit d’une escroquerie à l’assurance. les responsables loubavitch de l’établissement sont perclus de dettes : l’incendie est providentiel !
Le 22 août 2004, le centre communautaire juif de la rue Popincourt dans le XIe arrondissement de la capitale est incendié et sur la façade on retrouve des graffitis antisémites bourrés de fautes d’orthographes mais non dénués de sens : « vive itler », « sans les juives le monde serai heureux », etc. Aussitôt les media et les politiciens entrent en transe, criant à l’antisémitisme assassin. Las, l’incendiaire n’est autre qu’un SDF sépharade de 52 ans, Raphaël Benmoha, en litige avec le centre qui ne voulait pas l’héberger gratuitement. Il avait donc voulu se venger des rabbins « qui ont plein d’argent » (sic !), ainsi qu’il l’avait confessé de manière ingénue lors de sa garde à vue, et, tenez-vous bien, avait même été influencé par un feuilleton de la série télévisée PJ qui racontait l’incendie de ce même centre communautaire juif de la rue Popincourt par un employé israélite mécontent cherchant à faire accuser l’extrême droite, un épisode qui toutefois — et là on atteint des sommets ! — n’avait jamais été diffusé, ce qui avait laissé supposer aux enquêteurs que Benmoha avait pu assister ou participer lui-même au tournage. Là encore, la réalité dépasse la fiction ! Ils sont vraiment doués pour faire du cinéma !
Enfin, comment ne pas évoquer la fausse agression antisémite dite du RER D le 10 juillet 2004 où une mythomane, Marie-Léonie Leblanc, avait fait croire à une agression violente contre elle et son bébé, ce qui avait suscité une vague d’indignation médiatique intense ? Une bande d’allogènes lui aurait dessiné sur le ventre des croix gammées. La scène insoutenable, en plein jour, aurait duré quinze minutes (!) sans qu’aucun passager n’intervienne ni ne se rende compte de rien. Et le groupe d’apprentis dessinateurs l’aurait prise pour une Juive car, avait-elle expliqué, elle habitait le XVIe arrondissement de Paris ! Cette histoire totalement invraisemblable, de bout en bout, a fait la une, plusieurs jours durant, des journaux papier, radiophoniques et télévisés tandis que la classe politique s’est alors mobilisée comme si sa vie en dépendait !
TOUTES ces affabulations devraient inciter les media et les pouvoirs publics à la réserve et à la prudence. Mais il n’en est rien. Au contraire, on en rajoute toujours dans le pathos. Le 27 janvier 2025, journée internationale de la mémoire de la Shoah et des génocides (mais pas bien sûr du génocide palestinien orchestré et réalisé par l’Etat juif en Palestine occupée !), les media et l’Education nationale en ont encore fait des tonnes sur le sujet. Plus on s’éloigne chronologiquement de la Seconde Guerre mondiale, plus l’obsession se fait morbide, invasive, destructrice. Tout tourne autour de la Shoah comme autour d’un astre noir. Et à cet égard on peut s’attrister de la disparition ces dernières semaines de valeureux combattants pour la vérité historique : Ursula Haverbeck le 20 novembre dernier, Guillaume Nichols le 22 décembre 2024, Jean-Marie Le Pen le 7 janvier 2025 — car même s’il n’a pas totalement franchi le Rubicon publiquement, il a déposé, tel le petit Poucet, de petits cailloux révisionnistes tout au long de sa carrière politique —, Jürgen Graf le 14 janvier.
Et voici qu’on apprend que Mgr Richard Williamson, ce vendredi 24 janvier au soir, a eu une hémorragie cérébrale et a été transporté d’urgence à l’hôpital en ambulance. Il est depuis inconscient et reçoit des soins de fin de vie ; sauf miracle toujours possible, on ne s’attend pas à ce qu’il survive très longtemps. Il est toutefois très paisible et semble dormir d’après ses proches. Son confrère, le père Abraham, lui a donné l’extrême-onction. Mgr Williamson se trouve à l’hôpital QEQM (Queen Elizabeth The Queen Mother Hospital) à Margate dans le Kent dans le sud de l’Angleterre. Prions pour lui. Sa disparition serait une bien triste nouvelle tant ce prélat a été courageux pour défendre la vérité historique au point d’être violemment attaqué et marginalisé, puis exclu de la société sacerdotale à laquelle il appartenait, résistant à toutes les pressions qui voulaient le contraindre à se rétracter.
SI HÉLAS toute une génération de valeureux combattants s’en va et que ces fortes personnalités manqueront incontestablement dans les luttes présentes et à venir, ce qui est toutefois consolant, c’est que de jeunes gens s’intéressent vivement à ces questions essentielles. Le mercredi 22 janvier, le jour de la Saint Vincent, une centaine de jeunes — et quelques moins jeunes — sont ainsi venus soutenir Vincent Reynouard pour ses procès devant la XVIIe chambre correctionnelle du tribunal judiciaire de Paris, de sorte que la salle était pleine à craquer. Nous rendrons compte longuement de cette audience qui a duré six heures, de 14h à 20h, dans notre prochaine édition. Sachez seulement que le ministère public a requis 18 mois de prison ferme contre l’auteur des livres sur Oradour et 15 000 euros d‘amende pour deux dossiers, que les quatre associations parties civiles (LICRA, BNVCA, Organisation juive européenne et Observatoire juif de France) ont réclamé plusieurs dizaines de milliers d’euros de dommages et intérêts et des publications judiciaires, et que les jugements seront rendus par le tribunal le mercredi 19 mars à 13h30. Jour de la fête de saint Joseph, le grand silencieux qu’il faut donc prier plus que jamais. Haut les cœurs ! […]
RIVAROL, <[email protected]>
Source : Éditorial de Rivarol
Excellent article et excellente compilation de ces fausses agressions.
Ces fausses agressions accompagnées d’accusations ou même, les accusations seules ; font partie d’une logique supremaciste de deshumanisation et de criminalisation de l’autre et aussi de marquage de territoire.