Militant doit continuer en entière fidélité à l’œuvre patriotique entreprise par ses fondateurs en décembre 1967. C’est, en effet, grâce au seul soutien de ses abonnés que notre voix nationaliste peut se faire entendre dans notre pays malgré d’innombrables difficultés matérielles provoquées, le plus souvent, par nos adversaires. Ces adversaires, nous les trouvons dans l’ensemble de la classe politicienne, que ce soit à droite comme à gauche, du système en place. Pour les uns, le nationalisme que nous revendiquons signifie la remise en cause de leur conservatisme réactionnaire, le nationalisme étant un socialisme. Pour les autres, cette Identité Nationale et Raciale que nous défendons à tout prix, les empêche d’étendre leur entreprise de subversion internationaliste. Nous sommes intimement persuadés que la voie étroite, dure et périlleuse que nous avons choisie est la seule en mesure de sauver notre peuple et notre nation, en identité de vue et de perspectives politiques avec les autres peuples et les autres nations de notre continent européen. MILITANT est à ce jour l’unique revue française fondée sur la doctrine nationaliste. Sa disparition serait une victoire pour les ennemis de la France et de l’Europe blanche. Militant a besoin de vous, mais vous avez besoin de Militant. Abonnez-vous (modalités en pied de page).
Face au déclin, la force des victoires quotidiennes
De l’été 2023 qui s’achève, que retenir ? La marginalisation planétaire de l’Occident continue, voire s’accélère, inéluctablement. En témoigne le résultat du sommet des BRICS qui s’est tenu à Johannesburg en août, lequel s’est conclu à la fois par l’intégration de six nouveaux Etats – l’Iran, l’Argentine, l’Egypte, l’Ethiopie, l’Arabie Saoudite et les Emirats arabes unis — et la décision de mettre en place un système monétaire concurrent de celui du dollar.
Evidemment, ces deux décisions ne vont pas bouleverser immédiatement l’ordre du monde. Les six nouveaux Etats membres ne pèsent pas d’un poids tel qu’ils puissent faire basculer le monde. Mais, outre leur importance démographique et leur positionnement géopolitique, cela marque une nouvelle étape de la perte d’influence de l’Occident, processus qui ne pourra que s’accélérer : d’abord, avec le rééquilibrage planétaire inévitable qui se développe sur le long terme avec la montée en puissance du « reste du monde» ; ensuite par l’épouvantail que représente de plus en plus un monde occidental satanique promoteur des LGBT et autres inversions des réalités naturelles de base de l’ordre universel, alors qu’il se targue de donner des leçons de morale à toute la planète. De même le projet de monnaie commune des BRICS ne va détrôner le dollar du jour au lendemain, mais un processus de dédollarisation de l’économie mondiale s’est enclenché et, conjugué au fait que le dollar aujourd’hui, ne vaut plus rien par lui-même et qu’il ne tient que par la puissance états-unienne en déclin, cette évolution va faire perdre à l’Occident sa dernière carte majeure d’unique force planétaire dominante.
Il est évident que, parmi les plus conscients de l’oligarchie mondialiste, un effroi leur parcourt l’échine et ils sont prêts à tout pour tenter d’empêcher l’inéluctable, au prix d’un embrasement suicidaire de la planète qui s’apparentera fortement à une sorte de Crépuscule des Dieux.
Sous cet aspect, la guerre menée par Ukrainiens interposés à la Russie par l’OTAN n’est que le hors d’œuvre de ce qui peut se produire à l’échelon planétaire dans les années à venin Et, là encore, l’échec présent de l’OTAN face à la Russie était prévisible alors qu’il a déjà, selon des statistiques sérieuses, fait près de 500 000 victimes côté ukro-atlantiste. Tout analyste honnête convient que la Russie ne peut que gagner cette guerre. Néanmoins, comme il n’est pas raisonnablement envisageable que le conflit soit gelé sur les près de 2000 km de front actuels, les Russes ne pourront faire l’économie d’une offensive d’envergure pour faire capituler le régime mafieux et criminel de Kiev. La guerre d’attrition ne peut durer qu’un temps car, les Occidentaux, au fil du temps, même affaiblis, risquent de monter en puissance. Vladimir Poutine avait déclaré voici un an que « La Russie n’a pas encore commencé les choses sérieuses » en Ukraine, ceci sonnant comme un écho à la réponse que le tsar Alexandre Ier avait faite à la demande de Napoléon, installé à Moscou et lui demandant de négocier : « la guerre n’a pas encore commencé », avait-il dit. Un an et demi plus tard, les cosaques campaient sur les champs Elysées…
Certes, l’histoire ne se répète jamais de la même façon, mais il est clair que nous sommes aux commencements de bouleversements imprévisibles mais qui rendront caduc le monde présent. Les nationalistes doivent considérer le processus chaotique en cours comme une chance pour mettre fin à un ordre politique démocratique et mondialiste en putréfaction et qui, comme une tumeur, ronge le corps du monde européen.
Nous ne nous attarderons pas sur le mal spirituel qui se développe chaque jour et voit, tels des spectres terrifiants se développer la légalisation des changements de sexe, l’euthanasie des anciens, l’avortement de plus en plus tardif des enfants à naître et la prime donnée en quelque sorte aux envahisseurs encouragés à venir par légions chez nous et mieux traités que les nationaux en matière de droits sociaux, la dépossession des naturels français de leurs biens en donnant aux squatter des droits sur ceux qu’ils accaparent. D’ailleurs, remarquons que tout est fait pour déposséder les classes moyennes de leur patrimoine comme si l’oligarchie anti-nationale aux affaires voulait les exproprier de France : impôts sur les successions, obligations d’isolation thermique des bâtiments sous peine de dépossession au nom de l’escroquerie scientifique que constitue la thèse du réchauffement climatique d’origine anthropique, impôts fonciers de plus en plus confiscatoires pour financer des services publics de moins en moins efficaces et utiles.
Nous insisterons présentement sur le déclin économique des pays de l’Europe carolingienne, amorcé depuis une quarantaine d’années, masqué par une fallacieuse économie de services qui ne produit aucune richesse matérielle et accéléré à la faveur du conflit ukrainien, Washington savonnant la planche : la destruction de Nord Stream, liée à l’attitude suicidaire des Etats de l’U.E. qui refusent « vertueusement » au nom de la « liberté » le gaz russe à faible coût, a enclenché un processus de destruction de l’économie des pays de l’U.E.. L’Allemagne, sa locomotive, est la seule grande économie du monde entrée en récession, et cela va entraîner dans son sillage les pays voisins, dont la France qui a saboté son secteur électrique nucléaire pour complaire à Berlin ! Crise économique, crises sociales en perspectives, situations délétères qui seront le terreau d’un inévitable redressement, évidemment dans la douleur : pour retrouver la santé, il faut purger les toxines !
Ce déclin de l’Occident sataniste s’auto-alimente par la baisse généralisé du niveau de l’enseignement dans la quasi-totalité des pays qui le constituent. En France, l’école est devenue plus un lieu de garderie qu’un endroit où l’on s’instruit. Mais il est vrai que, selon la doxa de leur république, l’école sert à former des républicains et non pas des intelligences bien faites et bien pleines. Aux Etats-Unis, les échecs techniques successifs dans le domaine industriel militaire, face à la Russie notamment, s’explique par cette baisse du niveau de savoir, laquelle n’existe pas dans des pays comme la Chine, la Russie et bien d’autres dans ce reste du monde pourtant toujours méprisé par les élites occidentales qui n’ont toujours pas compris que le monde va s’organiser sans elles. Ces pseudo-élites, auquel leur entre soi masque leur inculture abysale voire leur intelligence carencée, se comportent à l’instar de ce malade mental qui, enfermé dans une cellule, s’imagine le monde vivant hors de celle-ci comme étant celui qui est le véritable emprisonné.
Néanmoins, sous pression des événements, cette oligarchie ressent de plus en plus que l’ordre qu’elle veut imposer à la planète tend à se lézarder et elle réagit en manifestant une violence irraisonnée contre tout ce qui lui apparaît comme une menace parce que ça ne suit pas ses délires.
Il suffit de se réclamer de la France traditionnelle, de promouvoir la tradition culturelle de la France, pays de race blanche et catholique, pour voir ses réunions, ses manifestations culturelles aussitôt interdites par le ministre Gérald Moussa Darmanin. Dernier épisode en date, le 2 septembre, ce dernier a interdit, avec force CRS, à une délégation de nationalistes de venir se recueillir sur la tombe de Pieire Sidos, à l’occasion de la commémoration de son décès, le 4 septembre 2020 ! Un mort leur fait peur ! Evidemment, Pierre Sidos n’est pas n’importe qui: maillon d’airain du nationalisme français reliant la génération des Barrès et Maurras à celle de ceux nés en l’an 2000, il a été, de par son action politique pionnière au lendemain de 1945, le père de tous les mouvements d’inspiration nationaliste actuellement existants, hors Action française, qu’ils s’en réclament ou pas.
Ce type de réaction disproportionnée montre un régime en plus grandes difficultés qu’il n’y paraît et constitue pour les nationalistes, moins une défaite qu’un encouragement à continuer le combat pour rendre la France à elle-même. Leur république pourra interdire toutes les manifestations qu’elle voudra, dissoudre toutes les organisations qu’elle jugera dérangeante, elle ne pourra pas effacer l’âme de la France qui, comme toute âme est immortelle et qui va vivre, retrouver vigueur dans un nombre croissant de cerveaux ardents, et cela, d’autant plus que la pestilence des régimes occidentaux dits démocratiques s’amplifiera.
Ayons-en conscience : chaque jour qui passe, au cours duquel nous aurons refusé les mensonges que l’on veut nous imposer, au cours duquel, nous aurons pu, mieux encore, réveiller le discernement d’un de nos contemporains, sera une victoire, même si on nous refuse toute manifestation publique. Non pas une petite victoire mais une grande victoire car toute victoire ouvre tout le champ des possibles.
Éditorial de MILITANT, revue nationaliste pour la défense de l’identité française et européenne, fondée par Pierre Bousquet, Pierre Pauty et Jean Castrillo en 1967. Son rédacteur en chef est aujourd’hui André Gandillon, cadre nationaliste et écrivain.
Sommaire :
- Face au déclin, la force des victoires quotidiennes (MILITANT)
- La France éjectée de l’Afrique ? (Maurice GUFFROY)
- « Tianxia » chinois et « Big Stick » occidental (André GANDILLON)
- Tous piqués aux vaccins ? (Albert FOEHR)
- DSA : la surveillance internet généralisée (Emile MALLIEN)
- Occident Russie, quelques vérités historiques (Nicolas OUGAROV)
- Le Poil à gratter
Tarifs d’abonnement :
- Abonnement d’essai 6 mois (renouvelable une fois) : 30 €
- Abonnement normal : 59 €
- Abonnement renforcé : 85 €
- sans distinction d’origine ou pour l’étranger : 90 €
- Abonnement de soutien à partir de 160 €
Règlement :
- Par chèque bancaire (à l’ordre de « André GANDILLON » parce que notre compte CCP a été fermé pour motifs « administratifs » ainsi que notre boite postale !) à adresser à : Militant, La Martinerie 5 route de Jussas, 17210 CHEPNIERS