Europe écologie-Les Verts (EÉLV) est un parti tellement libéral-libertaire que ses membres sont mêmes incapables de faire scission de manière groupée et responsable. Pourtant, dans les faits, celle-ci est déjà actée. Sous la double pression interne des arrivistes prêts à tout pour un poste ministériel et des extrémistes sectaires prêts à tout pour empêcher toute avancée de « l’écologie » en France, le groupe d’extrême gauche devrait bientôt se scinder (au moins) en deux. Plusieurs parlementaires ne cherchent plus que l’excuse qui leur permettra de quitter le parti pour un poste au gouvernement.
Les arrivistes se sont réunis en fin de semaine pour une réunion officielle au parlement, autour de Jean-Vincent-Placé, qui a annoncé qu’il était prêt à prendre un poste ministériel que son parti soit d’accord ou non, et François De Rugy, et ont remis en marche le groupe Repères écologistes, qui pourrait être la base du futur parti des « écosociaux-traîtres ».
Diverses personnalités étaient présentes, notamment des politiciens ayant déjà rompu ou étant extérieurs à EÉLV comme Serge Orru, Jean-Luc Bennahmias, ou sa coreligionnaire Corinne Lévy, dite Lepage, qui dirigent respectivement des groupuscules dénommés Front démocrate écologique et social (FDES) et Rassemblement citoyen (RC), essentiellement composés d’eux-mêmes, ainsi que des représentants du Mouvement écologiste indépendant (MÉI), Antoine Waechter et celui de Génération écologie (GÉ), Yves Pietrasanta.
Ils ont reçu des soutiens divers, tel celui du pédocriminel juif Daniel Cohn-Bendit. De façon plus surprenante, la dirigeante du parti, Emmanuelle Cosse, s’est rendue elle-même à cette réunion dont pourtant les participants ne cachaient pas leur volonté d’en finir avec le parti qu’elle dirige.
« Je suis ici pour vous dire combien je pense que l’écologie se meurt de ses chamailleries et de ses divisions. Le spectacle lamentable donné par certains écologistes en ce moment n’est vraiment pas à la hauteur des événements »,
a-t-elle geint.
« EELV est en fin de vie, en mort clinique »,
lui a répondu le « nem bouffi » après la réunion. Les extrémistes ont inversé toutes les valeurs de l’ordre naturel : jusqu’à associer l’arrivée du printemps à l’idée de mort…
Dans l’autre camp, celui des anti-gouvernement, dont une partie rêve d’une grande alliance de type SYRIZA avec Jean-Luc Mélenchon, les attaques n’ont pas manqué.
« J’ai entendu Jean-Vincent Placé qu’il irait au gouvernement même sans l’accord du parti. Ça sent à plein nez le débauchage et le parcours personnel. Tout ça n’est pas à la hauteur »,
a affirmé Noël Mamère, avant, pour attiser un peu plus les divisions, de faire connaître son soutien à une candidature Cécile Duflot en 2017.
Cette dernière n’a pas manqué de se moquer de son rival.
Le premier narcisse a fleuri… au milieu des primevères et des violettes… c’est une jolie journée qui commence ;) pic.twitter.com/eqDILwhREM
— Cécile Duflot (@CecileDuflot) 4 Avril 2015
« Je suis assez effaré d’appartenir à un mouvement qui donne la pire image de lui-même »,
s’est lamenté un autre cadre du parti, Yannick Jadot, résumant l’essentiel de l’action d’EÉLV depuis sa création : n’exister que pour lui-même et en offrir la pire image – qui est aussi la vraie image.
Une enquête Odoxa montre qu’Europe écologie-Les Verts (EÉLV) a une image très négative auprès de la population : 63 % des sondés ont une mauvaise image de ce groupe antifrançais ; 61 % estiment que ses membres ont des convictions profondes ; 60 % pensent que le parti risque d’imploser et 52 % tiennent ses membres pour des « sectaires ». Néanmoins, rappelant l’extrême méconnaissance politique des Français, 59 % des personnes interrogées pensent qu’ils jouent un rôle positif pour l’environnement.