Air France-KLM enrichit ses actionnaires
L’annonce d’une « restructuration » (entendre des suppressions de postes) avait provoqué un court épisode à peine musclé, mais très médiatisé entre les dirigeants libéralistes d’Air France-KLM et une poignée de syndicalistes plus ou moins marxistes, les seuls autorisés dans leur République à faire du tapage – et souvent de la casse matérielle – avant d’accepter, à chaque fois, la casse économique et sociale à laquelle ils prétendent pourtant s’opposer.
Or, le groupe Air France-KLM vient de faire plaisir une seconde fois, en l’espace de quelques jours, à ses actionnaires financiers, en annonçant un bénéfice opérationnel record, depuis la création de ce groupe, pour le trimestre écoulé. Ceci tendrait à prouver que les efforts supplémentaires demandés au personnel ne sont pas indispensables, sauf pour engraisser rentiers et usuriers au détriment de ceux qui travaillent.
États-Unis d’Amérique : la « reprise économique » reste surtout limitée aux spéculations immobilière et boursière
Au pays de l’automobile reine, les ventes au détail d’essence par les raffineurs ont chuté d’août 2003 (66 813 milliers de gallons) à janvier 2013 (17 946). La dégringolade a été plus marquée depuis le début de la crise des ‘subprimes’ de l’été 2007 (escroqueries autour de prêts immobiliers hypothécaires impossibles à rembourser, qui ont provoqué la liquidation de Lehman Brothers et fait expulser des millions d’Américains de leur logement, mais ont terriblement enrichi l’autre banque affairiste Goldman & Sachs avec l’aide du Trésor états-unien aux mains de leur créature Obama).
La timide reprise des ventes au détail d’essence a plafonné en juillet dernier, avant de baisser à nouveau un peu, alors que le mois d’août est d’habitude celui où les climatiseurs et les automobiles des vacanciers en consomm(ai)ent le plus.
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Delamarche/P. Sabatier : Le QE, la solution pour acheter du temps et gonfler la bulle
Il faut dire qu’autour de 95 % de la création monétaire (octroi de crédit à des taux quasiment nuls, exceptionnellement même négatifs par les banques centrales ; ‘QE’ pour Quantitative Easing) censée stimuler l’activité économique, aboutit, en réalité, dans les poches des spéculateurs financiers, laissant producteurs et consommateurs sans liquidités.
Les bilans des banques centrales, comme la Banque centrale européenne (BCE), la Réserve fédérale américaine (Federal Reserve System, dite Fed) ou la nippon ginko, étant chargés d’actifs financiers à la valorisation fluctuante, dont des créances sur les États surendettés que les banques commerciales ont achetées lors de leur émission à condition que la banque centrale les leurs rachètent ensuite avec la monnaie créée exprès pour ce faire, elles ont besoin qu’ils soient surévalués pour éviter d’avoir à prononcer la faillite… des banques centrales !
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Benito Mussolini avait symboliquement convié ces messieurs pour brûler la dette publique
Dans la présente situation, la réduction du gaspillage des ressources naturelles en Amérique est le seul élément de consolation car, pour le moment, leur pouvoir de nuisance persiste.
Leur ‘TTIP’ : (encore) plus de libéralisme imposé aux Européens par l’Occupant
Un ‘Partenariat [sic] transatlantique de commerce et d’investissement’ (TTIP) est actuellement « négocié » entre les États-Unis d’Amérique et leur vassale ‘Union européenne’.
Parallèlement, les tenants de la globalisation financière emploient divers canaux de communication – médiats, banquiers affairistes tel Gary Cohn de la Goldman et Sachs et politiciens à l’avant-garde du gouvernement états-unien comme Michael Froman – pour menacer l’Angleterre de subir de graves conséquences, dont des barrières commerciales (droits de douane) contre ses produits, au cas où elle sortirait de l’Union européenne (‘Brexit’ pour Britain exit), après le référendum promis par leur Premier ministre David Cameron.
Précisons que le système des droits de douane est plus sain que celui du « libre-échange ». En effet, il permet au gouvernement qui collecte des droits sur les importations d’en reverser tout ou partie aux exportateurs afin qu’ils ne soient pas défavorisés sur les marchés internationaux (ça compense le surcoût que représentent ces droits de douane inclus dans le prix de leurs approvisionnements importés).
Par ailleurs, cette taxation des importations encourage les producteurs autochtones à fabriquer par eux-mêmes tout ce qu’ils peuvent – comme le fit, par exemple, l’Allemagne des années 1930 – plutôt que de dépendre des productions étrangères.
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Des dizaines de milliers de manifestants – 250 000 selon les organisateurs – ont exprimé, le 10 octobre dernier, dans les rues de Berlin, leur opposition à ce ‘TTIP’.
Il donnerait un pouvoir juridique exorbitant aux groupes affairistes transnationaux face aux États et conduirait à une paupérisation accrue de tous ceux qui (sur)vivent de leur travail en Europe.
Quant au président du Bundestag – l’Assemblée nationale allemande – quoique membre du même parti CDU que leur chancelière Angela Merkel, qui l’a rejoint en 1990 lors de la dissolution de la STASI, police politique soviétique à laquelle elle collaborait volontairement en plus de ses activités d’activiste propagandiste rouge, il n’a fait que menacer de ne pas voter pour un traité dont il… ne connaît même pas le contenu.
Et pour cause ! Afin de consulter le texte provisoire (?), les élus allemands doivent se rendre… à l’ambassade de l’occupant américain à Berlin. Une preuve supplémentaire que leur « victoire alliée » de 1945 ne fut qu’une occupation qui perdure, soumettant les Européens, en plus de l’élimination de leurs élites, à un désordre étranger qui ostracise les patriotes au profit des traîtres et de leurs envahisseurs, en témoigne en France plus particulièrement la (dé)composition et l’(in)action du gouvernement de Manuel Valls.
1776, année de conjonction
Les arguments en faveur du libre-échange furent exposés dans un livre qui passe pour être le premier de leur « économie moderne ». Sous la plume d’Adam Smith, surnommé « le père Adam » par des économistes à l’avant-garde de leur université de Nanterre, Recherche sur la nature et les causes et de la richesse des nations fut publié en 1776.
La théorie des « avantages absolus » y soutient que chaque pays devrait se spécialiser dans sa meilleure production et échanger ensuite avec tous les autres, négligeant les coûts de transport, d’assurance à cause des pertes en mer et aujourd’hui de pollution et de tarissement des réserves d’énergies fossiles. David Ricardo prétendit ensuite que même les « avantages relatifs » – la production dans laquelle un pays est le plus efficient sans pour autant être le meilleur mondial – justifiaient la même politique hystérique de division internationale du travail, dans le sens de leur mondialisme.
1776 fut également l’année de la proclamation de l’indépendance des États-Unis d’Amérique, dans une guerre entre Européens, les autorités françaises déjà contaminées par les idées modernes guerroyant là-bas contre l’Angleterre pour obtenir une sorte de victoire à la Pyrrhus en donnant naissance au monstre libéraliste qui permet à qui nous savons de nous dominer aujourd’hui.