autorités ont annoncé l’arrestation d’un individu de 25 ans le 29 octobre dernier. Il a été mis en examen pour association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste. Il s’agit d’un individu connu comme islamiste dangereux, suivi par les services de renseignements depuis plusieurs mois. Il faisait l’objet d’une interdiction de sortie du territoire, qu’il avait essayé de quitter à deux reprises depuis 2014.
Selon les renseignements collectés par les enquêteurs et le témoignage de l’accusé, il était lié à l’État islamique (ÉI, ed-dawla el-Islāmiyya) en Syrie, groupe qu’il n’a pas pu rejoindre. Il aurait ensuite décidé, ne pouvant tuer en Syrie, à mener une opération sur le sol français. C’est la base navale de Toulon qui était visée.
Il appert des informations diffusées que le projet d’attentat n’était pas élaboré. L’islamiste, qui possède des papiers français, a été arrêté après la découverte, dans un colis « éventré » qui lui était destiné, d’un poignard et de deux cagoules.
La base de Toulon abrite la direction des constructions navales services et système (DCNS). Elle est également le port d’attache du porte-avions Richelieu (dit De Gaulle), ainsi que d’importants navires de projection et de commandement (Mistral, Tonnerre, Dixmude), les six sous-marins nucléaires d’attaque (SNA), etc., au total environ 60 % du tonnage de la marine française.