35 % de naissances allogènes en France, 65 % en Ile-de-France : qui dit mieux ? par Jérôme Bourbon
Au 1er janvier 2016, la France comptait 66,6 millions d’habitants, selon les chiffres du recensement dévoilés ces jours-ci par l’Insee. Avec une baisse très notable des naissances, le pire chiffre depuis 1999, et un nombre de décès au plus haut depuis la Seconde Guerre mondiale, 2015 est incontestablement une annus horribilis sur le plan démographique. Avec 19 000 naissances de moins, 2015 connaît une aggravation de la « crise des berceaux » qui certes ne date pas d’aujourd’hui mais qui s’est accrue. Le taux de fécondité (ou indice conjoncturel de fécondité) passe sous la barre symbolique de deux enfants par femme. Avec 1,96 enfant par femme, il rejoint le niveau de 2005. Et encore l’on compte-là l’ensemble des naissances en France. Si l’on ne prenait en considération que les naissances d’enfants français de souche, on serait plutôt autour de 1,5 enfant par femme. Il est une façon commode de savoir le nombre d’enfants d’origine extra-européenne qui naissent dans notre pays, c’est le dépistage de la drépanocytose qui est une maladie héréditaire particulièrement répandue dans les populations d’origine africaine subsaharienne, des Antilles, d’Inde, du Moyen-Orient et du bassin méditerranéen et qui est aujourd’hui la première maladie génétique en France et probablement dans le monde. Les maternités françaises réalisent systématiquement des dépistages pour les bébés issus de parents nés dans ces régions du monde. On apprend ainsi que 35 % des nouveau-nés subissent le dépistage de la drépanocytose, et ce taux atteint 65 % (nous disons bien 65 % en Ile-de-France). Et dans son allocution lors des premières journées du Carrefour de l’horloge (nous reviendrons sur cet événement la semaine prochaine), Jean-Yves Le Gallou annonça qu’en 2024 la majorité des enfants nés en France subiraient ce test, c’est-à-dire que la majorité absolue des naissances dans notre pays serait alors étrangère. 2024, ce n’est pas dans 20 ou 30 ans, c’est dans huit ans seulement, c’est-à-dire demain matin ! C’est dire la course contre la montre qui est engagée entre les nationaux et les cosmopolites pour que la France reste majoritairement française. On le voit, le combat est hélas loin d’être gagné d’avance.
Si la baisse de la fécondité n’est pas une surprise ni une nouveauté tant nous y sommes habitués depuis plus de quarante ans, ce qui frappe, dans les derniers chiffres de l’INSEE, c’est l’augmentation très significative des décès et la baisse de l’espérance de vie. La France a enregistré 600.000 décès en 2015 : notre pays n’avait jamais connu autant de morts depuis la Seconde Guerre mondiale. Ce qui n’est pas rien. Avec 41 000 décès de plus qu’en 2014, soit une augmentation de 7,3 %, 2015 fait figure d’année noire. « Les taux de mortalité se sont accrus aux âges élevés principalement du fait de conditions épidémiologiques et météorologiques peu favorables », précise l’Insee qui a identifié trois phénomènes de surmortalité : l’épisode grippal très long des trois premiers mois de l’année, responsable à lui seul de 24 000 morts, l’épisode de canicule qui a entraîné 2 000 décès, et la vague de froid du mois d’octobre à l’origine de 4000 disparitions.
Suite de l’éditorial de Jérôme Bourbon dans le Rivarol n° 3220 du 28 janvier 2016
« Benjamin, dernière nuit » de Michel Tabachnik
Livret de Régis Debray (après Robert Badinter)
Création mondiale, commande de l’Opéra de Lyon
L’histoire : un réfugié pourchassé par les nazis se suicide.
http://www.opera-lyon.com/spectacle/opera/benjamin-derniere-nuit
Dans l’affaire du Temple solaire, Tabachnik fut innocenté par Maitre Szpiner.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Michel_Tabachnik