Paul Jamin est né le à Liège (Belgique). Fils d’un droguiste et d’une professeur de dessin, il fait ses études en France et en Belgique.
Il dessine sa première BD en 1930-1931 : La Belgique à travers les âges dans le Boy-scout belge. Mais inspiré par Jean Sennep, c’est le dessin politique qui l’intéresse.
Jamin fut collaborateur de Hergé (dont il avait rencontré le frère à l’Institut Saint-Boniface Parnasse) au journal Le Petit Vingtième au début des années 1930. Il y signait ses dessins avec le pseudonymes « Jam » . Il signe en commun avec Hergé l’éditorial hebdomadaire sous le nom de plume commun « Oncle Jo »
En 1936, il quitte Le Petit Vingtième pour suivre Léon Degrelle. Il devient l’illustrateur et le caricaturiste de l’organe de presse du parti rexiste, Le Pays Réel. Lorsque survint la guerre, il travaille pour le journal Le Soir, alors sous contrôle de l’occupant allemand ainsi que pour le Brüsseler Zeitung, un organe de presse créé par les Allemands.
De 1935 et 1944 il continue de participer à de très nombreux journaux. Il signe notamment des articles sous le nom de « Alfred Gérard » dans Le Soir-Jeunesse (1940-1941).
À la « Libération », ses nombreux dessins politiques sont jugés anti-anglais, antisémites et anti-gouvernement de Londres. Il est alors condamné à mort pour sa collaboration au Soir volé ainsi nommé pendant la guerre où il avait réalisé de très nombreuses caricatures, tout comme dans le Brüsseler Zeitung. Paul Jamin est gracié après sept ans de détention et libéré en 1952.
Il travaille ensuite essentiellement pour l’hebdomadaire satirique Pan dont il devint l’inamovible caricaturiste, sous le pseudonyme « Alidor ».
Il créa d’autre part en 1962, sous le pseudonyme d’Alfred Gérard, une bande dessinée dans le journal Spirou sous le titre de Ernest Lecrac.
En 1990, ne pouvant accepter la cession de Pan à Stéphane Jourdain, il créa avec Henri Vellut un autre journal satirique, Père Ubu, dont il devint le caricaturiste attitré.
Paul Jamin est décédé le à Ixelles (Belgique)