On ne peut plus clairement définir le cheminement du véritable historien que par cette formule qu’a prononcée Patrick Boucheron au cours de l’émission C Politique en ce dimanche 28 mai, sur France 5 : ALLER A LA VÉRITÉ EFFECTIVE DE LA CHOSE. Cette formule de huit mots se trouve correspondre à ce que préconise en dix mots l’éminent révisionniste : la recherche de l’exactitude dans la soumission aux faits.
Évoquant l’enseignement de l’histoire, P. Boucheron a également précisé que « le maître doit garder, intraitable, l’exigence de vérité. » S’il ne s’était intéressé en premier lieu à l’ère médiévale, puis à l’époque florentine, Patrick Boucheron aurait-il pu être l’une des têtes pensantes du révisionnisme historique ? Y a-t-il, en effet, plus noble cause à notre époque que de mettre en évidence la vérité effective de la chose et de clore le chapitre délétère de la soumission non aux faits mais à une mystification colossale, qui s’est muée en dogme, au service d’une communauté qui s’est acquis tant de pouvoir notamment dans le monde politique et médiatique ?
On peut se poser la question de savoir pourquoi le Professeur Boucheron ne s’est pas engagé spontanément sur la voie du révisionnisme. Se peut-il qu’il n’ait pas été confronté à un moment ou à un autre, au détour d’un livre ou d’une rencontre, au problème de l’existence des chambres à gaz, ce « détail » envahissant ? Se peut-il qu’il ne se soit pas interrogé sur ce qui pousse tant d’individus à exprimer des doutes sur la réalité de l’extermination des juifs d’Europe ou sur une volonté allemande de consacrer à cette extermination des moyens considérables, surtout alors que la main-d’œuvre, en ces années-là, faisait cruellement défaut à l’économie du IIIe Reich ?
Notre éminent professeur au Collège de France doit bien savoir à quel point cette « vérité historique » est sujette à caution. Il est nécessairement imprégné des règles édictées par Descartes dans son Discours de la méthode pour bien conduire sa raison et chercher la vérité dans les sciences. En conséquence, fort des principes qui structurent un historien de sa qualité, il aurait pu, pour la plus grande gloire de la science, être un autre Faurisson et probablement devenir, comme ce dernier, à la fois une sorte de référence planétaire et, il faut malheureusement l’ajouter, une victime expiatoire. En pareil cas, l’historien peut s’attendre à bien des avanies. Il peut avoir à craindre, outre les attaques verbales, les agressions physiques. La répression s’armera contre lui de lois spécifiques. Il sera inlassablement poursuivi et condamné en justice. Bref, il connaîtra le sort de tous ceux qui, à son exemple, usent de la liberté d’expression pour se livrer à des recherches honnêtes et désintéressées – oh combien ! – sur des événements réels et des croyances qui conditionnent largement notre existence actuelle.
Puisqu’il est avéré et comme l’évidence ne pourra que s’en imposer tôt ou tard, que l’abominable crime odieusement imputé aux Allemands n’a pas eu lieu, qu’il ne s’est agi que d’une rumeur, d’un bobard de guerre, que la grande majorité des Juifs a survécu à une guerre qui a durement frappé tant de communautés humaines, ne devrions-nous pas, Juifs et non-Juifs, terriens de toutes origines, nous réjouir, battre tambour et œuvrer avec passion pour la concorde entre les peuples ?
Jacques Vecker
Revue « Libre expression » (Vaugran 30480 St Paul la Coste) 28 Mai 2017
François (ou était-ce plutôt Henri, car j’ai un doute sur le prénom) Favetier, historien et lui aussi professeur au Collège de France confiait déjà à mon père, dans les années cinquante, que s’il laissait publier « tel quel » le contenu de certaines thèses de ses élèves… il perdrait sa chaire… J’ignore tout des sujets dont traitaient les dites thèses… mais… par analogie, nous voyons s’esquisser des éléments de réponses aux interrogations de Jacques Vecker…
Tout le monde n’a pas le courage et l’abnégation d’un R. Faurisson ou V. Reynouard,et cela retarde l’éclosion inéluctable de la vérité, qui effacera la honte de cet incroyable supercherie.