2018, éditions Akribeia, 200 pages, 17 €
Précédé de trois textes d’Adriano Romualdi
S’inspirant de textes très lucides d’Adriano Romualdi sur les conditions d’une authentique culture de droite, mais qui mettent aussi l’accent sur le faux « réalisme politique » à courte vue ainsi que sur les liens entre démocratie et atmosphère déliquescente – avec la prolifération de l’«homme fuyant », informe et instable jusque dans les milieux de droite –, l’auteur dresse ici un état des lieux sans concession de la droite radicale française. Il illustre son propos par des exemples empruntés à tout le spectre de celle-ci et démontre qu’elle a cessé d’être un objet d’étude sérieux pour devenir toujours plus une « armée Brancaleone », un monde de romanichels, une faune hétéroclite acceptant et pardonnant en son sein tout le monde et n’importe quoi.
Un an après la prestation lamentable de Marine Le Pen lors du débat de second tour de l’élection présidentielle, au lendemain de ce concentré d’amateurisme, d’irresponsabilité et d’impréparation, l’auteur donne un grand coup de pied dans la fourmilière qui n’épargne rien ni personne.
Le défilé des Bons Aryens – avec leur mépris de la formation doctrinale, leur ignorance crasse de leur propre patrimoine d’idées, leur confusion de l’esthétique avec l’esthétisme, leur frivolité typiquement « gauloise », leur absence d’éthique, leurs échecs répétés depuis 1945 – pousse à souhaiter une nouvelle Nuit des longs couteaux. Mais l’auteur nous rappelle avec humour que nous sommes en France et qu’il vaut mieux s’éviter le spectacle risible d’une Soirée des petits canifs… Au moment où nombre de Bons Aryens embarquent à bord de la nef des fous complotistes pour un voyage sans retour vers la mer des Sargasses de la dinguerie totale, cet essai roboratif écrit d’une plume alerte appelle les meilleurs à dire adieu à la droite radicale française, condition sine qua non pour qu’ils puissent enfin vivre « dans la hauteur d’eux-mêmes ».
Disponible sur la Boutique nationaliste.
IL est dur avec nous, Philippe Baillet, mais ayant lu son livre, « le parti de la vie » il faut reconnaître qu’il a le niveau et une perspective intéressante: se focaliser sur ce que nous avons de positif, nous, à la droite de l’extrême droite, comme dirait Jean Madiran.