Il parait que l’humour, c’est la politesse du désespoir. Ou serait-ce l’ironie ? Le cynisme même ? Peu importe. La citation exacte est aussi difficile à retrouver que son auteur d’origine. C’est devenu un lieu commun mais il ne manque pas d’élégance, à mon opinion.
En cette période de convergence des catastrophes (pandémie spectaculaire, écroulement économique avant bientôt, submersion migratoire, ensauvagement et j’en passe…), un peu de badinage ne nous fera pas de mal…
C’est dans cet état d’esprit que je vais vous offrir mon expertise dans un domaine assez inattendu : le déguisement. Après tout, les masques sont de saison ; possiblement de toutes les saisons à venir, au train où vont les choses.
Venons en au fait : pour l’Halloween prochain, soyez dans le coup ! Déguisez-vous en Covid 19 !
Absolument ! C’est un monstre contemporain – plus spécifiquement une chimère – tout à fait valide pour cette fête consumériste qui nous vient, comme on le sait, d’youtre atlantique. Il a en effet une grande puissance mythique, socialement sidérante. Ses victimes elles-mêmes sont enrobées de mystère. Combiens sont elles en réalité? Sont elles même bien réelles? On est en plein dans l’imaginaire ! Les sorcières dansent avec les vampires – pas ceux de Judée, plutôt les transylvaniens, compatriotes de Vlad Tepes – et les braves gens n’osent plus sortir la nuit. Plus après 21h en tous cas. Oui, le Covid plane sur le monde comme une sombre légende en « prime time ». Et surtout, c’est là tout l’enjeu, il fait très peur à ces grands enfants mentaux que sont les baby boomers.
…
Bon, j’espère que mes lecteurs me pardonneront cette petite pitrerie. Nous vivons actuellement l’effondrement de ce système avarié ; phase nécessaire pour l’émergence d’un monde nouveau d’ordre et de grandeur. Si comme l’écrivait Ernst Jünger, l’homme murit dans les tempêtes, ces temps peuvent être pesant même aux plus braves soldats politiques.
Alors, rions un peu…
« L’humour, c’est la politesse du désespoir », c’est Boris Vian