Il pourrait être utilisé comme première ligne de défense afin d’éviter de surcharger les hôpitaux.
Voici ce qu’on peut lire sur dailygeekshow.com :
Dans le cadre de ces travaux présentées dans la revue JAMA, des chercheurs de l’université de Washington ont évalué les effets de la fluvoxamine, utilisée pour traiter l’anxiété, la dépression et les troubles obsessionnels compulsifs (TOC). Appartenant à une classe de médicaments connus sous le nom d’inhibiteurs sélectifs du recaptage de la sérotonine (ISRS), celle-ci interagit avec la protéine sigma-1 dans l’organisme et contribue à réduire l’inflammation.
Une inflammation excessive et des tempêtes de cytokines étant considérées comme des causes possibles de mortalité chez les patients atteints de formes sévères de Covid-19, l’équipe a décidé d’explorer les effets de ce composé, ayant auparavant entraîné une réduction de l’inflammation et de la septicémie chez différents modèles animaux en bloquant l’IL-6 (cytokine pro-inflammatoire).
Ce remède providentiel n’est donc pas seulement un antidépresseur mais également un anxiolytique ; un vrai cocktail de barbituriques en une seule pilule.
Pour cet essai clinique randomisé, les chercheurs ont inclus 152 patients Covid-19 atteints d’une forme légère à modérée de la maladie (ne nécessitant pas d’hospitalisation) dans la région métropolitaine de St Louis. D’un âge moyen de 46 ans, les sujets avaient été diagnostiqués entre le 10 avril et le 5 août 2020 et présentaient une saturation en oxygène d’au moins 92 %.
Les participants ont été divisés en deux groupes ayant reçu de la fluvoxamine (80 patients) ou un placebo (72 patients) pendant quinze jours. À l’issue de cette période, l’équipe de recherche a constaté qu’aucun des membres du groupe sous fluvoxamine n’avait souffert d’une aggravation des symptômes. Tandis que six des 72 patients du groupe de contrôle avaient vu leur état de santé général se dégrader. Ce qui s’était traduit par des durées d’hospitalisation allant jusqu’à 3 semaines et le placement de l’un des sujets sous respirateur pendant 10 jours.
« Si un essai clinique de plus grande envergure confirme ces résultats, la fluvoxamine constituerait le traitement idéal pour les patients Covid-19 nouvellement diagnostiqués », estiment les auteurs de l’étude. « Il ne s’agit pas d’un médicament expérimental, elle est bon marché et sûre et pourrait être utilisée comme première ligne de défense pour soulager les hôpitaux qui sont débordés par la crise sanitaire. »
Alors que les découvertes et les achats de vaccins par les nations, ainsi que les modalités de leur accès à la population sont au coeur du débat publique, un nouveau cap est franchi. C’est au dépend de votre équilibre mental qu’on pourrait vous forcer à lutter contre la pandémie.
Dans son roman Le meilleur des mondes, l’écrivain de science-fiction Aldous Huxley décrivait une drogue imaginaire appelée soma. Celle-ci a pour effet de plonger les habitants de ce monde distopique dans un état d’euphorie permanente afin de faciliter leur contrôle ; les citoyens, dans un état de satisfaction chimiquement induit, ne revendiquent rien, tolèrent tout. Ils sont le troupeau docile qui jamais ne se plaint ou résiste.
La réalité rejoint peu à peu la fiction – quoiqu’on peut carrément parler maintenant d’un roman d’anticipation, au train où vont les choses. La plus grande de ses peurs, confessait l’écrivain de son vivant, était que ses prophéties se réalisent…
On y arrive Mr Huxley, on y arrive…