Alors que l’Union européenne annonce discuter d’un 6e (sixième !!!) train de sanctions à l’encontre de la Fédération de Russie, les conséquences boomerang des 5 premiers trains de sanctions sur les marchés de fourniture d’énergies (électricité, pétrole et gaz) ont été particulièrement délétères pour les peuples d’Europe. Perseverare diabolicum…
Envol des prix de l’électricité
Concernant l’électricité, les prix en Europe ont augmenté au cours des deux dernières années, mais l’opération spéciale de la Russie en Ukraine et les sanctions occidentales qui ont suivi ont entraîné une nouvelle hausse des prix !
Selon la Banque mondiale, les prix mondiaux de l’électricité, qui ont presque doublé l’année dernière, pourraient encore augmenter de 50 % cette année. Les analystes de la banque s’attendent à ce que les prix restent à des « sommets historiques » en 2024 également.
La Banque mondiale exhorte les décideurs à se concentrer sur la croissance économique et à éviter, dans la mesure du possible, les mesures susceptibles de nuire à l’économie internationale [c’est-à-dire les absurdes sanctions occidentales contre la Russie qui, finalement ne risquent de pénaliser que les peuples des pays d’Europe], et souligne que la situation actuelle ralentira la transition vers les énergies propres et mettra un terme aux progrès en matière de réduction de la pauvreté.
En Belgique et au Royaume-Uni, les factures des services publics ont battu des records en avril, et les experts parlent déjà de la possibilité d’une crise énergétique.
L’auto-blocus européen sur le gaz russe est impossible
Quant au gaz russe, les ministres européens de l’énergie ont discuté le 3 mai de l’arrêt des livraisons de gaz russe à la Bulgarie et à la Pologne.
Le commissaire européen Kadri Simson a appelé les autres pays de l’UE à se préparer à un tel scénario. La République tchèque aurait décidé de ne plus payer le gaz en roubles. Le chancelier allemand Olaf Scholz estime que son pays peut accélérer le processus d’abandon du gaz russe.
Selon Bloomberg, L’UE a l’intention de coopérer avec les États africains, notamment l’Angola, le Nigeria et le Sénégal, dans le secteur de l’énergie afin de réduire sa dépendance à l’égard des importations de gaz russe.
Néanmoins, ce sont tout de même 10 pays européens qui ont décidé de payer le gaz russe par le jeu du nouveau système de règlement mis en place par Moscou début avril.
« Alors que la Hongrie a publiquement ouvert un compte dans la banque russe pour payer le gaz naturel en roubles, 9 autres pays européens avaient clandestinement ouvert des comptes dans cette banque… Il y a 9 autres pays qui le font, mais ils n’annoncent pas qu’ils le font. Pour n’importe quel pays, être un bon leader pour l’Europe maintenant, signifie ne pas parler honnêtement avec son peuple et dans la vie internationale », a affirmé le Premier ministre hongrois.
Et d’ajouter que l’Union européenne n’a pas adopté des sanctions qui rendent impossible le paiement du gaz russe selon le système précédemment cité.
Du pétrole de schiste américain en remplacement du pétrole russe ?
Pour ce qui est du pétrole, alors que devait être annoncé un calendrier pour l’embargo la semaine prochaine, un responsable européen a affirmé que, malgré l’existence d’une véritable volonté politique de stopper l’achat de pétrole russe, évoquant une phase transitoire jusqu’à la fin de l’année, la décision sera difficile à mettre en exécution en raison de deux difficultés :
« Deux pays qui sont la Hongrie et la Slovaquie n’ont pas de débouché maritime, ni ne sont liés à des pipelines européens. Ils dépendent entièrement des pipelines russes, en attendant de construire des infrastructures et de trouver des alternatives ».
Pour le plus grand plaisir des États-Unis et de leur production de pétrole de schiste…
Le mot de la fin à Vladimir Poutine
Comme le président de la Fédération de Russie le disait, à Berlin, il a quelques années, sous les rires niais de l’assistance :
« Je ne comprends pas du tout avec quoi vous comptez vous chauffer ? Vous ne voulez pas de gaz, vous ne développez pas le nucléaire, mais qu’allez-vous faire, vous chauffer au bois ou quoi ? Eh bien, il faudra aussi aller en Sibérie pour le chercher, ce bois de chauffage. »
Voir aussi :
La Russie n’exige absolument pas le paiement du gaz russe en roubles…
Les Yankee veulent empêcher les Européens de se chauffer au gaz russe
Lors des premières sanctions contre la Russie, plusieurs agriculteurs français se sont suicidés, parce qu’ils ne pouvaient plus exporter leur production, ni vendre sur place.