Déjà durant la Première Guerre mondiale, Raymond Poincaré n’avait pas hésité à faire vibrer la corde de l’héroïsme patriotique des Poilus tout en détournant sans vergogne le sens de leur sacrifice: ils se seraient battu non pour la patrie, mais pour le Droit, la Liberté et la Démocratie, comme si on pouvait mourir pour une telle tisane tiède! Maintenant, ce sont les vétérans Anglais qui disent s’être fait rouler dans la farine: ils se sont battu pour leur pays, pas pour une Angleterre multiculturelle, multiraciale, métissée.
Plus d’une fois, j’ai entendu dire que si les Britanniques des années 1940 avaient pu prévoir l’état de leur pays aujourd’hui, ils n’auraient jamais pris la peine de participer à la Seconde Guerre mondiale. Un livre en fait la démonstration The Unknown Warriors, publié en 2012 par Nicholas Pringle.
Au fil des ans, de nombreux historiens et auteurs, ainsi que le Musée impérial de la guerre de Londres, n’ont pas manqué de recueillir toutes sortes de témoignages auprès des vétérans britanniques. Mais Nicholas Pringle, un Anglais de Newcastle Upon Tyne, avait l’impression qu’il y manquait quelque chose, peut-être l’essentiel. Ce qu’il cherchait à savoir, c’est ce que pensaient de la Grande-Bretagne d’aujourd’hui les hommes et les femmes qui s’étaient battus pour elle au péril de leur vie et consenti de si lourds sacrifices. Entre 2006 et 2008, il a donc fait paraître des annonces dans la presse locale, invitant les anciens combattants de la Seconde Guerre mondiale à lui envoyer, accompagnées d’une brève description de leur expérience, leurs réflexions sur le monde qui en a résulté. Il a posé la question suivante: «Êtes-vous déçus ou satisfaits de l’évolution de votre pays? Que pensez-vous que vos camarades tombés au combat auraient pensé de la vie dans la Grande-Bretagne du XXIe siècle? Toutes les opinions seront les bienvenues».
Les réponses sont tombées par dizaines et ont dépassé ses attentes, les lettres remplissant un volume de plus de 500 pages. M. Pringle a rendu service à son pays, et au monde entier en recueillant les témoignages de ces octogénaires et nonagénaires pendant qu’il en était encore temps. Il écrit : «Beaucoup ont saisi l’occasion qui leur était offerte de s’épancher, aussi bien au sujet de souvenir d’expériences qui risquaient de se perdre dans la nuit des temps, que pour donner leur avis sur le pays pour lequel ils se sont battus avec tant de courage. L’arthrose dans les doigts, la vue qui baisse et les mains qui tremblent n’ont rien pu faire pour les en dissuader». Bien qu’une grande partie de ce livre soit consacrée aux souvenirs de guerre sur tous les théâtres du conflit, parfois avec des détails fascinants ou émouvants, l’accent est mis ici sur les réflexions des vétérans concernant la vie et la société britanniques de l’après-guerre.
Certains expriment leur gratitude pour le confort moderne, l’amélioration du niveau de vie et l’atténuation relative du mépris de classe. Mais le ton dominant de leurs lettres est celui de l’amertume face à ce qu’est devenu le pays si cher à leur cœur. Parmi les quatre ou cinq plaintes les plus souvent exprimées, celle qui revient la plus fréquemment concerne les migrations massives en provenance d’autres pays et continents et les bouleversements qu’elles ont provoqué sur la vie, la culture et la société britanniques. Ils sont d’autant plus amers que, comme beaucoup le soulignent, ils n’ont jamais été consultés ou interrogés sur cette politique de transformation profonde. Pendant la guerre, on a dit à ces mêmes hommes et femmes qu’ils défendaient «notre mode de vie», mais c’est précisément le mode de vie britannique qui a été sacrifié pour accueillir un flot de nouveaux arrivants et leur progéniture. La remarque qui circulait autrefois selon laquelle les Britanniques auraient dû «parler allemand» si Hitler l’avait emporté semble aujourd’hui un tantinet ridicule dans un pays peuplé de personnes parlant le pendjabi, l’arabe et une cacophonie d’autres langues étrangères.
Voici quelques commentaires typiques :
Il est très triste de voir ce pays envahi par des étrangers qui n’ont rien à faire ici … de soi-disant réfugiés et immigrants qui profitent des avantages que nous avons conquis et que nous payons de nos impôts. Tout ce pour quoi nous nous sommes battus est en train d’être raboté au profit de gens qui ont leur propre pays et leurs propres coutumes, et qui viennent ici pour nous dire ce que nous devons faire.
Beaucoup trop d’immigrés causent des problèmes et ne souhaitent pas s’intégrer, mais se contentent de rouspéter.
Les gens viennent ici, obtiennent tout ce qu’ils demandent, gratuitement, en riant à nos dépens.
Tous ces étrangers ont été autorisés à entrer, ont reçu de l’argent, des maisons et parfois des voitures, et nous avons été priés de ne pas faire de commentaires à ce sujet.
Les réfugiés et les immigrants dictent leurs propres règles et leur propre conduite, et c’est le gouvernement qui paie. Mon patriotisme s’est évaporé.
Que dois-je penser d’un pays qui peut maintenir 7 000 000 de personnes au chômage et laisser des millions d’immigrés clandestins prétendre à des allocations ? J’en ai honte.
Dans les années 1950 et 1960, alors que l’Empire britannique se délitait, l’auteur d’un des témoignages se souvient qu’on disait aux Britanniques que «l’Afrique était aux Africains, et que l’homme blanc n’y avait pas sa place». Il se dit pleinement d’accord avec ce point de vue, mais souligne qu’il est à double tranchant : si l’Afrique n’est pas faite pour les Blancs, pourquoi la Grande-Bretagne devrait-elle être considérée comme faite pour les non-Blancs ? Le simple fait de résider au Royaume-Uni ne fait pas non plus des Noirs et des Marrons des Britanniques. Comme le soulignent de nombreux auteurs, ce type de réflexion est aujourd’hui tabou.
Un autre, stationné en Inde à la fin de la guerre, se souvient des barbaries commises lors de la partition du pays. Il se souvient des hommes qui, sur les quais, lui criaient, «Rentrez chez vous» lorsqu’ils montaient à bord des navires à destination du Royaume-Uni. Mais aujourd’hui, constate-t-il avec amertume, «ces gens sont autorisés à s’installer ici sans limite, sans vérification de leur état de santé ou de leur aptitude à s’intégrer», etc.
Plusieurs se moquent de ceux qui font la promotion de l’immigration de masse en les qualifiant de «bien-pensants», et l’un d’entre eux fait des remarques bien senties sur cette tendance à «confondre sentimentalité et véritable souci des autres».
La criminalité est une autre préoccupation souvent évoquée. Avec nostalgie, nos épistoliers se souviennent de la liberté dont ils jouissaient lorsqu’ils étaient enfants et qui leur permettait de se promener loin de chez eux et de sortir tard le soir sans crainte. Avant la guerre, plusieurs notent que de nombreux Anglais ne prenaient pas la peine de verrouiller leur porte. Aujourd’hui, les anciens combattants disent avoir peur de sortir le soir. «Quand j’étais jeune, j’ai vécu dans des quartiers difficiles du sud de Londres et je n’ai jamais vu ou été impliqué dans le type de violence qui se produit régulièrement dans la Grande-Bretagne d’aujourd’hui», se souvient l’un d’eux. D’autres se plaignent du laxisme et de la négligence de la police ainsi que de l’indulgence des sanctions. Plus d’un estime que les conditions de détention sont désormais si agréables que de nombreux «yobs» (jeunes grossiers, violents et asociaux) préfèrent la vie derrière les barreaux à la vie à l’extérieur, ce qui, bien entendu, annule l’effet dissuasif de l’incarcération.
Les vétérans relèvent que les forces de l’ordre encore en place font preuve d’un zèle à géométrie variable. Alors que la police semble incapable de réprimer la criminalité de rue, très généralement le fait des immigrés et des communautés allogènes, ils peuvent se mettre à plusieurs à la poursuite d’une pauvre grand-mère anglaise dont les impôts sont en souffrance. C’est comme pour litiges qui opposent les natifs blancs et leurs voisins immigrés non blancs, les étrangers se voient invariablement accorder le bénéfice du doute. Plusieurs notent que la loi serait appliquée aux Anglais de souche avec une rigueur sans failles, précisément parce que le respect de la loi est profondément enraciné chez eux – à la différence de ce qui se passe chez la plupart des communautés immigrées. Ainsi, les autorités «édictent des lois qui permettent de passer les menottes aux citoyens respectueux, sachant qu’ils obéiront, [mais] nous avons maintenant des gens qui entrent dans notre pays en pensant que ces lois ne sont pas faites pour eux, mais seulement pour les Anglais».
Plusieurs témoignages font remarquer la perte de la liberté d’expression, notamment en ce qui concerne la race et l’immigration. L’un rappelle ainsi une affaire datant de 2006 : le leader nationaliste britannique Nick Griffin venait d’être acquitté après deux ans et deux procès distincts pour «propos ou comportement susceptibles d’attiser la haine raciale». Le chancelier de l’Échiquier (et futur Premier ministre) Gordon Brown avait alors fait remarquer que «la loi devra être réexaminée». L’acquittement de Griffin était apparemment considéré comme une preuve de l’inadéquation de la loi en vertu de laquelle il avait été inculpé! Dans le même temps, «les musulmans peuvent manifester sous la protection de la police pour tout ce qui n’est pas conforme à leur foi islamique».
Le dégoût à l’égard des actuels dirigeants de la Grande-Bretagne est une complainte récurrente. Les politiciens sont considérés en bloc comme «des menteurs, des incompétents, des charlatans et des vantards». Une exception, Enoch Powell, qu’un vétéran appelle «notre meilleur homme». Ces commentaires proviennent de tous les horizons politiques: les partisans du parti travailliste ne semblent pas plus enthousiasmés par l’immigration que les conservateurs. Plusieurs condamnent Margaret Thatcher pour avoir mis l’accent sur la poursuite de l’intérêt économique personnel plutôt que sur le bien de la nation et de la communauté nationale. C’est sous son mandat, dit une veuve, que «nous avons commencé à perdre toute notre industrie et que le profit est devenu le seul but de la vie». Plusieurs lettres font remarquer que la prospérité matérielle ne semble pas s’être traduite par un plus grand bonheur.
Les anciens combattants s’affolent de l’augmentation de l’endettement des consommateurs. Élevés pour vivre selon leurs moyens et éviter d’acheter à crédit, certains ont appris que leur sens de l’économie et leur prudence financière leur interdisent désormais de bénéficier de la plupart des formes d’aide publique. L’un d’entre eux conclut ironiquement que la jeune génération fait bien de réagir comme elle le fait à toutes les sollicitations de la société de consommation: «Dieu merci, mon petit-fils dépense son argent comme ça lui chante, sans se soucier d’économiser. Le gouvernement s’occupera de lui».
Le déclin des bonnes manières et de la civilité est un sujet fréquent de mécontentement. Avant la guerre, «les messieurs levaient leur chapeau pour saluer, se levaient lorsqu’une dame entrait dans la pièce, offraient un siège, etc. La vie était ordonnée. Les gens parlaient l’anglais du roi. Tout le monde avait l’air propre et sain». Les enfants d’aujourd’hui, remarque un autre auteur, sont «mal habillés, débraillés et incapables de communiquer». Mais l’auteur prend soin de préciser que ce n’est «pas de leur faute» – ce sont les adultes d’aujourd’hui qui n’ont pas réussi à inculquer de bonnes habitudes à la génération montante. Le plus grand besoin, selon plusieurs auteurs, est d’inculquer aux enfants et aux adolescents la discipline et le sens de la responsabilité personnelle.
Certains déplorent le déclin du sens de la communauté et de la famille. Dans le monde où les anciens combattants ont grandi, «les familles restaient unies, le divorce était rare et les enfants se sentaient en sécurité». Les femmes d’aujourd’hui «ont été incitées à aller travailler, et elles sont toujours obligées de faire la plupart des tâches ménagères comme avant. Elles ne semblent plus savoir cuisiner, ni faire la discipline aux enfants. Les familles ne sont plus aussi proches qu’avant».
D’autres plaintes portent sur le déclin de l’influence du christianisme, les guerres inutiles en Irak et en Afghanistan, les fermetures d’hôpitaux, les impôts élevés et le «contrôle de nos vies par le gouvernement». Certains déplorent l’influence de la télévision, un auteur faisant remarquer que les enfants semblent avoir perdu la capacité de s’amuser sans elle.
Une ancienne du service auxiliaire féminin déclare qu’elle et ses collègues «nous sommes toutes consternées de voir que la Grande-Bretagne pour laquelle nous nous sommes battues a été submergée par les immigrés. Aucune d’entre nous ne se porterait à nouveau volontaire pour aider ce qui reste de la Grande-Bretagne. Nous sommes bien d’accord pour dire que nous ne voudrions pas être jeunes à nouveau».
Quelques observations typiques supplémentaires :
Nous, les personnes âgées, nous nous battons avec nos pensions, sans savoir comment joindre les deux bouts. Si c’était à refaire, est-ce que nous nous battrions comme avant? Est-ce la peine de poser la question?
Nous ne pouvons plus être fiers de notre pays et des comportements qui sont désormais acceptés comme normaux.
On nous dit qu’il faut suivre l’air du temps, mais l’air du temps est-il respirable?
Les hommes qui ont offert leur vie ont été trahis et ont donné leur vie en vain, mais ceux qui ont survécu le regrettent et attendent la fin avec impatience. Ce n’est plus la Grande-Bretagne pour laquelle nous nous sommes battus.
À la question de savoir ce que les camarades tombés au combat penseraient de la Grande-Bretagne d’aujourd’hui, une personne a répondu simplement : «Je ne pense pas que leurs paroles pourraient être imprimées».
Certains déplorent l’histoire biaisée et l’instrumentalisation de la Seconde Guerre mondiale : «Il ne se passe pas une semaine sans que les journaux ne rappellent aux lecteurs à quel point les nazis étaient des brutes et que nous ne devons pas permettre que des minorités soient traitées de la sorte». L’Holocauste, observe également cet auteur, est utilisé comme un «gros bâton» pour intimider la population autochtone.
Certains vétérans soulignent le contraste entre la propagande de guerre et ce qu’ils ont réellement observé : «Mon séjour en Allemagne en tant que membre de l’armée d’occupation a eu une forte influence sur moi. Je suis allé en Allemagne en tant qu’ennemi et j’en suis reparti en tant qu’ami». Cet homme a fini par épouser une Allemande avec laquelle il a eu deux fils. Un autre ancien de l’occupation d’après-guerre a trouvé que les Allemands n’étaient «pas différents de vous et moi. Où étaient les fanatiques dont on m’avait parlé ?» L’un d’entre eux regrette «de ne pas avoir combattu pour Hitler; au moins, il était pour son propre peuple».
Traduction Francis Goumain
Source : British WWII Veterans: Unhappy With What’s Become of the Country They Fought For (ihr.org)
Comment serait-il possible qu’un cochon qui naît dans une écurie devienne un pur-sang?
Bizarrement, la Reine d’Angleterre n’a pas répondu, dommage, elle était auxiliaire pourtant, on aurait aimé avoir son avis sur l’évolution de son pays entre le moment où elle est montée sur le trône et son décès (et même avant, au moment de la rédaction du livre).
Mais elle n’a visiblement pas daigné répondre, il faut croire que ce n’était pas intéressant comme sujet.
Réponse à Mr X.
C’est l’une des raisons pour lesquelles, si l’on peut être royaliste, comme je le suis, au plan des principes, le spectacle honteux que donne l’ensemble des familles régnantes conduit à douter…
– La prétendue « royauté » anglaise ? Elle ne sert qu’à illusionner un peuple qui se croit encore un « royaume » alors qu’il est totalement sous la coupe d’une oligarchie financière mondialiste apatride qui s’acharne à l’anéantir par métissage et remplacement !
– Et que dire, sinon pire, de la « royauté » belge ?
– Que dire de la « royauté » espagnole, qui a trahi l’oeuvre franquiste pour faire de l’Espagne un cloaque moral ouvert aux immigrés ?
Ces familles régnantes ont accepté toutes les compromissions pour conserver leur train de vie et leurs privilèges et ont trahi tous leurs devoirs envers ceux qui ne sont plus depuis longtemps leurs « sujets » mais des peuples qui les indiffèrent !
Depuis les environs de la revolution francaise on voit partout en europe de grosses familles juives aupres de la noblesse effectuer des mariages mixtes ainsi qu une forte proportion a aherer aux loges diverses.
Il faut lire l histoire des frankistes et de leurs turpitudes cela explique beaucoup des derives actuelles.
Comme facteur agravant nous avons a l epoque une eglise catholique encourageant ce rapprochement …
Les idees nouvelles s infiltrent lentement mais surement.
On a le choix entre deux choses :
Soit on se met à chialer, on regrette, on déplore, etc.,
Soit on se sort les doigts, comme l’ont fait Deloncle en créant le CSAR (la « Cagoule ») ou Bastien-Thiry en allant au Petit-Clamart.
Comme quoi, il ne faut pas dire « les Anglais » d’un ton péjoratif, bien distinguer le peuple anglais, au sens organique et pas au sens marxiste de « la classe populaire », et quelques éléments de l’élite financière compromis avec telle autre élite financière qu’il est inutile de nommer.
En fait, si l’on pousse plus loin votre raisonnement, on peut et on doit affirmer qu’il ne convient plus d’analyser le déclin et la fin fomentés de longue date des peuples Français, Anglais, Allemands, Américains, Canadiens et autres concernés, MAIS LE GENOCIDE DES EUROPEENS DE SOUCHE A L’ECHELLE DE LA PLANETE.
Même en Amérique, LA DESEUROPEANISATION DES USA était le but avoué de l’Etat profond, révélé notamment en 1984, lors d’une réunion de l’Américan Entreprise institut, par Joseph Ben Zion Wattenberg. Dont le patronyme est une signature explicite…
En fait, aussi bien la « fierté » LGBT que le wokisme, l’avortement constitutionnalisé…. que d’autre part le remplacement migratoire et le métissage sont des armes tenues par les mêmes mains pour nous anéantir.
Des mains que nous n’avons pas le droit de nommer…
Cela dit, laissons le soin à ceux qui ont de l’excrément à la place de la cervelle d’évoquer une fois de plus « les conspis »…
J’adhère bien à cet article, et je pense qu’on obtiendra les mêmes opinions ce coté ci de la manche.
En bien ou en mal, qui-pas Qui, se battra pour la patrie en WW3?
En France, on a quand même eu le cas de Marcel Bigeard, qui, après avoir combattu pour les FGL (forces gaullistes de Londres) puis à Dien Bien Phu mais surtout en Algérie, en faisant une nouvelle fois confiance à de Gaulle, a eu, bien des années plus tard, dans le Figaro, ces mots:
« J’ai trop aimé la France pour accepter ce qu’elle est devenue ».
C’était quelques années avant sa mort, c’est dans la même veine que ce que disent les vétérans Anglais, mais on n’a pas l’impression qu’il ait fait le lien entre le camp pour lequel il s’est battu et les conséquences logiques sur la France ensuite.
Atténuation du mépris de classe. Franchement j’en doute. Qui est le plus méprisant à votre avis le patron paternaliste qui veille à ce chacun de ses ouvriers puisse avoir un logement correct et bon marché ou l’étudiant de sciences-po, fils à papa qui considère que tous les français périphériques sont de sales beaufs racistes, que c’est bien fait pour leur gueule si les délocalisations les ont réduit au chômage (ça leur fait les pieds à ces nostalgiques d’une France pétainiste qui pue le rance) et qui porte au pinacle les immigrés, tout en prenant bien soin de vivre dans un quartier où il n’y en a pas trop.
Le probleme c est que la bougeoisie a acte la lutte des classes en france des les annees60 alors que la classe populaire gilet jaune la refuse donc la classe populaire blanche sera remplace rapidement par le lumpenproletariat immigre.
Le prolo blanc est pris etre la lutte des classes et la lutte des races…
Le bourgeois ne voudra jamais collaborer economiquement avec ses freres de race et fatalement des flots d immigre le remplace genetiquement.
La classe moyenne fait encore des enfants mais le male blanc ouvrier pratiquement plus et la femelle blanche accepte le metissage.
Pour nous europeen c est plie.
L europe de demain sera l afrique d aujourd hui au mieux l ile maurice au pire l afrique du sud.
Cela « colle », assurément, avec la confidence d’un vétéran russe avec qui j’eus l’heur de m’entretenir, de bon matin, au bord d’un magnifique étang, dans un quartier nord de Saint-Pétersbourg, «Oktiabrskaïa». Sincèrement ému de son état… passerait-il seulement jusqu’au printemps s’annonçant?! – Voilà que lui faisant quelque compliment; son veston de bien mauvaise laine arborait des médailles, je jurais à part moi que c’était sa « flanquée » ou se tenant désormais pour telle qui devait les lui accrocher à son corps défendant… En Russie, en effet, guère n’est nécessaire d’arborer une écharpe de maire ou la Légion de (dés-)honneur, par crainte de se voir agresser, dépouiller en pleine rue, au franc jour.
Discussion allant… tel homme au passé inquiétant (au sens étymologique du terme, s’entend) comprit que je savais de quoi je parlais. Aussi, un moment se départit-il de cette repartie: « Certes nous avons combattu, et comment, et avec de ces pertes… pour la victoire, oui, mais pour une méchante cause, bien mauvaise et ruineuse ». J’annonce cela « en substance », ses paroles furent bien plus directes et définitives encore.
La sagesse de simples anciens, tout près « avèque » nous: l’existence apprend, la vieillesse enseigne… la jeunesse, actuelle, terrorisée de ce que pourquoi nous leur manquons, survit par écrans interposés.
Revenant à tel propos rapporté dans la recension du livre de Nicholas Pringle: la réflexion de ce vétéran russe s’avère d’autant plus remarquable que la Russie n’abrite point de ces rues et cités… mauvaises, voleuses et criminelles… comme elles pullulent « par » chez nous !