Le PREMIER MINISTRE le 15 juillet dans un long discours a évoqué la nécessité de stabiliser puis de réduire la dette abyssale, de remettre de l’ordre dans les finances publiques (voir l’article de Florian Adam en page 4) mais il serait également nécessaire et impératif de rétablir l’ordre dans la rue et dans la cité. En effet, ces derniers jours et ces dernières heures, le sud de la France est particulièrement la proie de ce que les grands media appellent des émeutes urbaines et qui sont en réalité des violences allogènes. Et ce n’est pas l’instauration d’un couvre-feu, comme cela a été décidé à Nîmes, qui changera quoi que ce soit.
On connaissait les désormais traditionnels incendies de véhicules tant pour la Saint-Sylvestre que pour le 14 juillet. Et voici qu’en plein cœur de l’été des quartiers entiers brûlent et sont dévastés tant à Béziers, à Nïmes qu’à Limoges. Preuve, soit dit en passant, que le sémillant ministre de l’Intérieur, l’ambitieux Bruno Retailleau, n’est pas plus à la hauteur que ses prédécesseurs. Etre titulaire de la Place Beauvau, au moins depuis Pasqua en 1986, c’est se contenter du magistère de la parole qui permet de faire grimper rapidement et facilement sa cote de popularité et de se construire à peu de frais un costume de présidentiable mais ce n’est sûrement pas mener une action véritable et efficace contre la délinquance et la criminalité.
CES ÉMEUTES dites urbaines ont toutefois le mérite de remettre sur le devant de la scène la question centrale, fondamentale, vitale, de l’immigration et de l’implantation dans notre pays de colonies de peuplement qui, au moins pour une partie d’entre elles, ne sèment que le désordre et le chaos, ne vivent que d’une criminalité organisée : trafic de drogue, rapines, guet-apens, meurtres. Le scénario est quasiment toujours le même : à Béziers dans l’Hérault où sévit l’inénarrable Robert Ménard, tout a commencé dans la nuit du samedi 19 au dimanche 20 juillet, dans le quartier dit sensible de la Devèze. Quand on dit quartier sensible, il faut comprendre quartier à forte concentration d’immigrés juvéniles extra-européens. Idem quand on parle de zones d’éducation spécialisée, les fameuses ZEP. Il faut savoir décrypter le langage médiatique. Les pompiers interviennent pour un feu de véhicules et de poubelles. Ils sont accompagnés de forces de l’ordre. Rien que de très classique jusque-là. Ils comprennent, mais hélas un peu tard, qu’ils sont tombés dans ce qui s’apparente à un véritable guet-apens. En effet, explique Michel Tauris, secrétaire général du syndicat France Police, à Europe 1, « ce feu a clairement été allumé pour attirer les pompiers et les policiers dans ce quartier et les attaquer de manière totalement délibérée et organisée. Il y a eu des tirs tendus de mortiers sur les collègues, donc il y avait véritablement une volonté de blesser, voire de tuer les représentants de l’État ». Ce n’est malheureusement pas une première. Ce fut déjà très souvent le cas lors des émeutes ayant suivi la mort du « petit ange » Nahel.
De manière machiavélique, délibérée, préméditée, et, disons-le, criminelle, les forces de l’ordre et les pompiers avaient été appelés par ceux-là mêmes qui avaient déclenché les incendies : une cinquantaine d’individus, cagoulés et pour certains postés sur les toits des immeubles. L’émeute dans la cité biterroise a pris fin lorsqu’un tir de mortier a atteint un appartement, en présence de son occupante. On se croirait dans une situation de guerre et, d’une certaine manière, en effet c’est bel et bien une guerre qui est menée, qui nous est déclarée. « Le mortier a embrasé l’appartement et a nécessité le sauvetage au moyen de l’échelle d’une personne bloquée au 4e et d’autres personnes réfugiées sur le toit. Les secours ont dû intervenir dans une situation tendue, sous protection des forces de sécurité intérieure », ont précisé les sapeurs-pompiers de l’Hérault. Le sinistre a totalement détruit l’appartement de 130 mètres carrés, qui appartenait à une personne âgée, sans heureusement faire d’autre victime que son malheureux chat. Selon le commissaire de la direction interdépartementale de la police nationale, Éric Agniel, ces violences sont le résultat d’« un guet-apens » organisé par les narcotrafiquants en réaction à « plusieurs interpellations et saisies de drogues depuis quelques jours dans ce quartier de la Devèze ». « Ces faits seront susceptibles d’être qualifiés de violences avec arme, dans le cadre d’un guet-apens et sur personne dépositaire de l’autorité publique, de destruction volontaire par incendie du bien d’autrui, et font encourir dix ans d’emprisonnement à leurs auteurs », a fait savoir à l’Agence France-Presse le procureur de la République de Béziers, Raphaël Balland, qui a ouvert une enquête. Mais tout cela ce ne sont que des mots. Que fait-on, que tente-t-on pour que cela cesse ?
A UNE CENTAINE de kilomètres de là, à Nîmes, la situation a elle aussi dégénéré, et ce depuis plusieurs jours. Le vendredi 18 juillet, la municipalité dite de droite a annoncé un couvre-feu dans les secteurs dits “sensibles” (c’est-à-dire à forte concentration allogène), dès le lundi 21 juillet. De 21 heures à 6 heures, il est désormais interdit pour les mineurs de moins de 15 ans de se trouver dans les rues de la ville, pendant 15 jours et « renouvelable si nécessaire ». Ce n’est pas cela qui est de nature à décourager les émeutiers de sortir en bande organisée nuitamment d’autant plus que les contrevenants risquent tout au plus, en cas de récidive, une simple contravention et pourquoi pas un modeste rappel à la loi ! De qui se moque-t-on ?
Cette mesure (le couvre-feu), tant décriée quand c’était l’occupant qui l’imposait pendant la dernière guerre, est aujourd’hui plébiscitée par des édiles qui ne savent plus à quel saint se vouer pour assurer ou rétablir un semblant d’ordre dans leur commune. Elle fait suite aux « fusillades, règlements de comptes, tensions entre bandes (ethniques) » qui secouent la préfecture du Gard depuis plusieurs jours. Le but est de « protéger les mineurs, éviter qu’ils soient exposés aux violences en cours et contenir les tensions », a déclaré la mairie dans son communiqué. Le quartier Pissevin, notamment, est particulièrement visé, lui qui est le théâtre d’une guerre de territoires entre les trafiquants de Pissevin et ceux de Mas-de-Mingue et Valdegour, alliés à la DZ Mafia, un groupe criminel basé à Marseille. Une fusillade a notamment eu lieu jeudi dernier sur l’une des places du quartier. Mardi 15 juillet, un jeune homme de 19 ans, connu pour son implication dans des affaires de stupéfiants, a été abattu par balle dans le quartier de la Garrigue. Son corps, partiellement calciné, a été retrouvé dans un village des environs de Nîmes. Un meurtre en lien avec les événements récents dans les quartiers nîmois, selon le parquet. Voilà où nous en sommes dans la France de 2025 du terrible Monsieur Retailleau.
COMME SI cela ne suffisait pas, voici qu’à Limoges, qui fut longtemps une cité paisible, connue pour sa porcelaine, la fin de la semaine dernière a été le théâtre de violences urbaines. Selon la préfecture, une « centaine de personnes » — que les choses sont dites de manière pudique et euphémique ! — ont bloqué la RN141 menant à Angoulême et s’en sont pris aux véhicules à coups de batte de baseball, dans la nuit de vendredi 18 au samedi 19 juillet, peu après minuit. Des affrontements ont éclaté durant trois heures entre les forces de l’ordre, munis de LBD et de gaz lacrymogène, et ces individus masqués, également armés de mortier et de cocktails Molotov. Les échauffourées ont cessé vers 4 heures du matin. Elles ont fait neuf blessés parmi les policiers. « Certains véhicules étaient occupés par des familles, en présence d’enfants mineurs », a souligné le parquet dans un communiqué. Huit plaintes, sur une dizaine de victimes, ont été recensées. « Aucun des automobilistes n’a été violenté physiquement. Pour autant, plusieurs sont particulièrement choqués », indique l’institution judiciaire. « Une victime explique avoir été forcée de sortir de la voiture, de vider ses poches, ce qu’il a fait, et [les suspects] sont ensuite partis avec le véhicule », qui a été retrouvé plus tard incendié, a notamment précisé Émilie Abrantes, procureur de la République à Limoges. C’est dire la gravité de la situation. Lors des émeutes consécutives à la mort de Nahel, beaucoup d’observateurs avaient été frappés par le fait que les émeutes ne touchaient plus seulement des grandes métropoles et leurs périphéries mais également des villes moyennes, voire de toutes petites villes, voire des bourgs, jusque-là connus pour leur calme. C’est dire que la situation ne cesse de s’aggraver, que le cancer se métastase avec la complicité active des pouvoirs publics qui n’ont d’autre obsession que de lutter de manière plus draconienne contre le prétendu racisme des autochtones et contre les discriminations. Mais pas bien sûr la discrimination positive !
Et au lieu de prendre des mesures vigoureuses et énergiques contre ces trafiquants de drogue, contre les allogènes qui commettent sur le territoire national des crimes et des délits en série, au lieu d’arrêter puis d’inverser les flux migratoires, le gouvernement n’a d’autre objectif que de vider un peu plus les poches du contribuable en augmentant les prélèvements obligatoires, en bloquant la hausse liée à l’inflation de toutes les prestations et de toutes les pensions. L’idée au final est évidemment de se saisir de l’épargne des Français et de leur patrimoine immobilier en augmentant à terme massivement les droits de succession en prétextant que le redressement des comptes publics l’exige. Après avoir alimenté une dette et des déficits pharaoniques (le dernier budget à l’équilibre date de 1974 !), encore aggravés par les intérêts de la dette du fait du système usuraire dans lequel nous vivons, les pouvoirs publics veulent mettre les Français à l’amende. Sans même leur garantir dans la rue voire dans leur voiture la sécurité et la paix auxquelles ils aspirent. Leur République, c’est le désordre organisé. Le règne du vide, du néant et du chaos. […]
RIVAROL, <[email protected]>
Source : Éditorial de Rivarol