Roland Goguillot est né 13 avril 1919 à Paris.
Après avoir été en khâgne à Henri-IV. Mobilisé au 27e régiment d’infanterie en 1939, fait prisonnier à Rennes en 1940, il s’évade du convoi qui l’emmenait en Allemagne.
Il devient, de mars 1942 à 1944, responsable des Jeunesses nationales populaires, mouvement de jeunesse du Rassemblement national populaire (RNP) de Marcel Déat. Il commence sa carrière de journaliste au National-Populaire.
Il est condamné à cinq ans de prison à la fin de la guerre, mais est amnistié et libéré en août 1948.
Il est ensuite journaliste dans de nombreuses publications comme Est Ouest (de 1949 à 1959) ou l’Auto-Journal (de 1960 à 1965), puis au journal Minute (à partir de 1965), en qualité de grand reporter. Journaliste d’investigation, il se spécialise dans la dénonciation des organisations communistes, et travaille en particulier à l’Institut d’histoire sociale de Georges Albertini. En 1974, il publie une importante Histoire secrète du Parti communiste français, jetant les bases d’une contre-offensive politique face à la toute puissance du PCF brejnévien.
Cadre d’Ordre Nouveau, en octobre 1972, il est un des fondateurs du Front national. Il participe à la création du Parti des forces nouvelles (PFN) en 1974, où il collabore à la revue Initiative nationale. Il est membre du comité central constitutif du PFN en 1974, puis du bureau politique en 1976.
En 1979, il revient au Front National.
En 1984, il fonde avec Michel Collinot National-Hebdo, l’hebdomadaire du Front national, dont il est le rédacteur en chef jusqu’en 1993. En 1991, il rachète Le Crapouillot avec Jean-François Galvaire, journal qu’il dirige jusqu’en 1994.
Il est conseiller régional (Picardie, 1986-1987 puis Franche-Comté 1992- 1998), et député européen FN (16 avril 1986 – 24 juillet 1989). Il est également tête de liste FN dans le XIXe arrondissement de Paris en 1983 et en 1989.
N’ayant pas attendu les neo-fn qui pensent avoir tout inventé en deux-trois mois d’adhésions, il est favorable à ce que le FN se préoccupe sérieusement des questions écologiques, il estime notamment que « Les problèmes de l’écologie sont des problèmes graves qui engagent l’humanité ».
En 1993, il se met en retrait du FN à la fois en raison des révélations sur son passé et de son agacement face à l’autocratie de Jean-Marie Le Pen, qu’il dénonce dans La montée du FN (1997, Piccolec). Dans la conclusion de son Histoire des nationalistes en France, il évoque le projet de création d’un pôle de droite « national, libéral et moral » comme une nécessité pour permettre à l’extrême droite d’accéder au pouvoir.
Il meurt le 26 juillet 2007.
Ses obsèques ont lieu le mercredi 8 août en l’église Notre-Dame de la Croix à Maisons-Laffitte (Yvelines).
Très heureux d’entendre parler du PFN qu’on oublie systématiquement. Les années 74/75/76 du PFN/FJ/GUD ont été de belles années pour ceux qui ont eu la chance de les vivre. Pierre Sidos pourtant nous en voulait d’utiliser la Croix Celtique dont il estimait avoir l’exclusivité. De même quand une partie du GUD est passé au GAJ, quand le PFN basculait dans le RN, Pierre Sidos n’aimait pas qu’on utilisa la Croix Celtique et qualifiait le Trident (autre symbole signifiant Troisième voie) de logo du Club Méditerranée. La « vanne », le « scud, était bien trouvé.
Parler de l’œuvre Française me fait penser à ce militant incroyable que je n’ai jamais vu qui passait ces nuits à peindre les mots OEUVRE FRANCAISE, entourés de Croix Celtiques. Marquages parfaits, de peinture blanche, à la police de caractère large, propres, courageux, très différents de nos bombages écris à la va vite.
Peut-être que la rédaction de Jeune Nation pourrait nous dresser un portrait de ce militant exemplaire.
Amitiés sociales et nationales