La nature se rit des souffrances humaines (stage commando Jaguar de la Légion).
Dans les régiments militaires français, le drapeau tricolore est plié en laissant apparaître la couleur bleue. Cela signifie que le pays traverse une période de paix.
De nos jours, lorsque les nationalistes français plient le drapeau tricolore, ils s’appliquent à laisser la couleur rouge bien visible.
Cela signifie que nous sommes bel et bien en période de guerre. L’état actuel de notre pays ne contredira pas cette affirmation. La Macronie, aux ordres de l’État profond, tel un chien au bout de la laisse, achève cette longue et lente chute vers les abîmes d’un monde obscur et diabolique.
Cette brève introduction illustre parfaitement l’importance de la psychologie du militant nationaliste. Rappelons que la vie n’est pas neutre, et qu’elle nous demande de prendre parti ardemment. Il n’y a pas de neutralité possible entre le bien et le mal, la santé et la maladie, l’amour et la haine, la beauté et la laideur, etc.
Par voie de conséquence, le militant nationaliste se doit de prendre position, et pour cela, il a besoin d’une assise intellectuelle sans faille.
Parce que nous sommes Français, et chez nous en France, nous avons le devoir de militer, mais aussi d’adopter la bonne attitude psychologique face à l’existence humaine.
« Soldat » et « soldat politique » ne font qu’un.
L’IMPORTANCE DE L’ANCRAGE
Nous ne sommes pas le fruit du hasard. Nous sommes le résultat d’une lignée politique, mais aussi d’une lignée humaine. Nous sommes, dans la mesure où nous sommes précédés.
Nous ressentons au plus profond de nous-mêmes le sens véritable de cette longue filiation civilisationnelle, son importance et sa finalité. Nous ressentons également, au cœur de chacune de nos cellules, le sens véritable de notre lignée familiale. Nous nous inscrivons dans les pas de nos pairs. Chacun de nos faits et gestes obéissent à un continuum implacable au sein de cette lignée, car cette dernière n’est pas neutre. Elle agit, et agit sans cesse, au cœur de notre inconscient.
La psychogénéalogie explique en des termes clairs ce phénomène mystérieux.
Cependant, nous ne sommes jamais « pieds et poings liés » devant cet incontournable.
Nous pouvons rendre notre incarnation terrestre bien plus captivante, et surtout riche de sens, afin qu’elle s’inscrive dans un cercle vertueux, pour nous-mêmes et au service du bien commun.
Mais cette prise de conscience implique, de facto, la bonne attitude mentale face aux événements et aux circonstances, car la vie n’est pas un long fleuve tranquille…
Les bons comportements et une bonne formation politique sont les atouts indispensables qui parachèvent le reste.
Le militant nationaliste a le devoir de ne faire qu’un avec sa vision de l’existence et le bon sens politique. L’esprit de cohérence est élevé au rang de vertu, où les principes et les actes forment le parfait binôme.
La recherche de l’ordre, de la mesure, de la chose juste au sein de la sphère privée est une quête et un quotidien.
On range et on soigne son habitation. On prête une attention toute particulière à son apparence vestimentaire, à son vocabulaire. On respecte la parole donnée, car elle implique le code de l’honneur. On entretient son corps, on l’alimente correctement, on en prend soin.
Durant les « années de plomb », Renato Curcio demandait à ses militants politiques une attitude similaire, avec l’interdiction de se séparer de leur arme.
Nous sommes à l’opposé de la doctrine communiste révolutionnaire, mais gardons en mémoire que la recherche de l’ordre à titre privé est synonyme de stabilité intellectuelle pour le militant politique, quel qu’il soit.
Le réel est la référence de tout militant nationaliste digne de ce nom. Le bon feu de camp sur le bivouac n’existe pas sans le débitage du bois ; l’émerveillement devant la beauté des sommets alpins n’existe pas sans l’ascension lente et éprouvante du dénivelé ; le redressement de la France dans son entièreté n’existe pas sans l’application des principes constitutifs nationaux séculaires.
Rappelons les propos de Maurice Bardèche dans Sparte et les Sudistes :
« Cette part instinctive de l’homme, cette part animale de lui-même, le ramène sans cesse à lui, et par là, elle lui sert de défense. Elle est même sa terre d’élection, à la fois contre les dénaturations intellectuelles qu’on cherche à lui imposer… elle lui rappelle sa vocation paysanne, sa vocation familiale, sa vocation de défenseur et de petit souverain de sa maison et de son champ. Elle le remet à tout moment à l’échelle humaine… »
L’auteur condamnera à juste titre le rationalisme progressiste des temps modernes, qui ignore la nature des choses comme il ignore l’instinct.
NOSCE TE IPSUM
Dans le langage commun, le substantif « rusticité » renvoie au caractère de ce qui est rustique, et relève de la vie et des mœurs de la campagne. Dans les régiments militaires français, il existe des exercices de rusticité pour apprendre à accepter l’inconfort, les situations difficiles où le mental est malmené, mis à l’épreuve.
Nous devons adopter la même attitude face à l’existence, saisir toute la superficialité du monde moderne, de la société moderne. En saisir la laideur endémique à plus d’un titre. Saisir également les fins dernières de cette société mortifère avec sa volonté politique programmée du… TERMINUS ! TOUT LE MONDE DESCEND !
La recherche de la rusticité nous rapproche donc de l’essentiel, du bon sens paysan, de l’ancrage aux éléments, à la terre et à ses caprices. Elle nous demande de respecter les règles et de ne rien imposer. Elle nous rappelle l’insignifiance de notre condition face à la nature et à son pouvoir.
Nous avons besoin de cet apport et de cette fréquentation régulière. Nous devons la désirer, la rechercher, l’invoquer et la célébrer.
Il est capital de saisir toute l’importance d’une existence dans le milieu naturel, régulière ou pérenne. La terre nourricière, et ce rapport à la maternité, car nous sommes ses enfants autant que nous sommes les enfants de France. Il faut saisir notre filiation si subtile à son égard.
Ne craignons pas la dureté du rocher, l’inconfort d’une couche, la violence des vents, la nuit et ses mystères, la chaleur du zénith et le froid des sommets.
Redevenons ce que nous sommes et ce que nous serons toujours, contre les forces occultes du progrès.
Redevenons maîtres chez nous, retrouvons le fil de notre histoire, réapproprions-nous ce que la modernité nous a dérobé — ce qu’elle a dénaturé, pillé, détruit, anéanti.
Mais pour se réapproprier notre histoire nationale, nous devons saisir toute l’importance d’une vie où il faut balayer d’un revers de main la facilité, le confort et la lâcheté intellectuelle.
Le vigneron et le paysan savent cela. Le soldat encore plus.
Se préparer à ce qui est inéluctable et qui arrive à grands pas nous donnera toute légitimité le moment venu — même si nous incarnons déjà cette légitimité politique.
GARDONS AU CŒUR LA FOI, LA DÉTERMINATION ET LE COURAGE DES VIEILLES TROUPES !
HAUT LES CŒURS !
EN AVANT LA VICTOIRE !
MAÎTRES CHEZ NOUS !
Frédéric D.
Section des Nationalistes du Var