Bonjour, tout d’abord nous vous remercions de nous avoir accordé cet entretien.
Quelle fut la genèse de votre mouvement ?
Luminis est né dans le sillon de l’exemple du Bastion Social, en 2020. Notre mouvement a commencé modestement, autour de quelques personnes et d’un projet commun. Au fil des actions et de la visibilité accrue sur les réseaux sociaux, notre mouvement s’est agrandi pour devenir ce qu’il est aujourd’hui, sans jamais renier son identité première.
Que signifie votre nom et votre emblème et pourquoi les avoir choisis ?

Le nom de Luminis renvoie à la lumière, celle des Evangiles, mais aussi en tant qu’elle symbolise la tâche d’un militant politique envers son peuple : celle de l’éclairer. De même, les éléments qui composent notre emblème renvoient à notre identité et notre foi catholiques : la bougie symbolisant le Saint-Esprit, la lance ayant blessé le Christ au flanc ainsi que le rameau vert de l’entrée dans Jérusalem.
Quel est le périmètre d’action pour le militant parisien face à la triple impasse de l’instabilité patrimoniale, du cosmopolitisme et du remplacement vitesse grand V, par exemple ?
Paris est, de par son statut de capitale d’un pays très centralisé, l’épicentre de tous les maux qui ravagent la France. Entourée par une banlieue où le remplacement ethnique atteint des taux records, dominée par le capitalisme mondialisé et les flux touristiques, négligée par une mairie rouge aux priorités ubuesques, Paris fait figure de repoussoir pour ceux qui connaissent la France périphérique et rurale, encore relativement préservée. Pourtant, nous Parisiens, ne croyons pas que nous soyons démunis face à ces menaces. Centre de la vie politique et économique, Paris est forte de l’arrivée annuelle de miliers de jeunes, dont beaucoup ont soif d’engagement et entendent rompre avec le monde légué par leur ainés. De même, dans les banlieues, qui apparaissent souvent comme des territoires perdus, irrécupérables, des miliers de jeunes français, aux avants-gardes de la constatation du Grand Remplacement, attendent que nous leur tendions la main.
Le militantisme façon Luminis Paris, qu’est-ce ça donne ?
Le militantisme à Luminis Paris, c’est celui d’une communauté nationaliste hétéroclite, centrée autour de l’action sociale et identitaire. Celle-ci passe par l’organisation de maraudes sélectives et de collectes alimentaires à destinations des sans-abris, mais aussi de distributions de gazeuses pour les jeunes femmes victimes de l’insécurité, ou l’organisation de tables de débats dans les universités acquises à la vermine gauchiste. Aux côtés de ce répertoire spécifique, nous ne faisons pas l’impasse sur les actions militantes classiques que sont les collages, l’organisation de conférences publiques, les hommages et les manifestations. Militer, cela passe aussi la construction d’une communauté pérenne : pour cela, nous assurons aussi en notre sein des cycles de formation à destination des militants, sur des sujets de philosophie politique, d’histoire, de science ou d’économie. Et parce qu’un esprit sain n’est rien sans un corps sain, nous organisons aussi des entrainements hebdomadaires de sports de combats. Nous avons aussi à cœur de soutenir les initiatives de nos camarades nationalistes en France et en Europe, par notre présence à des évenements aussi variés qu’Acca Larenzia, la marche d’indépendance en Pologne mais aussi des galas de boxe, colloques et conférences organisées par des groupes amis.
Pouvez-vous nous parler des réactions de la classe politique par rapport à certaines de vos actions ?
Comme bien des camarades et des mouvements nationalistes amis, nous n’échappons pas aux cris d’orfraies de la classe politique rouge ni aux poursuites judiciaires qui suivent. Pour nos appels à l’auto-défense populaire comme pour nos actions sociales en faveur de la priorité nationale, nous sommes bien souvent attaqués, voir poursuivis en justice par la classe politique républicaine. Au contraire, les députés et sénateurs du « camp national » se gardent bien d’exprimer le moindre soutien envers nos actions. Le militantisme de terrain ne les intéresse pas, trop occupés à poursuivre leur entreprise de dédiabolisation auprès du système.
Vous organisez régulièrement des conférences sur différentes thématiques.
Revenons sur quelques-unes d’entre elles. Vous avez accueilli une conférence d’Arnaud De Robert sur la question de l’enracinement. Cet enracinement, quel est-il selon Arnaud De Robert ? Est-il possible en milieu urbain et qui plus est à Paris ?

Arnaud de Robert nous a enjoint à dépasser la dichotomie entre la campagne et la ville, opposition trop souvent exagérée par notre camp. La communauté et l’esprit de village ne sont pas impossibles à créer dans les villes, notamment à l’échelle d’un quartier ou d’un arrondissement : c’est bien ce que réussit dans une certaine mesure l’extrême-gauche avec Ménilmontant. Cela passe par un investissement local, associatif et politique, permettant ensuite, à partir d’espaces militants urbains, de se connecter à la ruralité et aux périphéries.
Un de vos militants a donné une conférence sur le médecin Alexis Carrel et sa contribution au courant eugéniste. Qui est Alexis Carrel ? Quelle fut la conclusion de cette conférence et quel est votre regard sur l’eugénisme ?

Alexis Carrel est un des plus grand médecins de l’Histoire, prix Nobel, inventeur des méthodes modernes d’asepsie des salles d’opération, de presque toute la chirurgie vasculaire, du Dakin, etc. Renié par ses confrères moins talentueux pour avoir prouvé les miracles à Lourdes, il sera obligé de s’exiler. Au delà de la médecine, c’était un homme de foi, un philosophe et un visionnaire dont les œuvres les plus importantes furent sûrement ses écrits sur l’eugénisme et l’épistémologie. Selon Carrel, et la définition originelle, l’eugénisme veut dire en grec « bonne naissance » c’est donc toutes les méthodes visant à améliorer le potentiel humain. En tant que catholique, Carrel avait déjà compris à l’époque que les méthodes inhumaines comme l’avortement, la stérilisation forcée ou même les exécutions étaient non seulement profondément inacceptables mais aussi contre productives. L’eugénisme qu’il prônait était volontaire : permettre aux gens les plus talentueux, par des réformes sociales et l’éducation, d’avoir plus d’enfants que les autres. À contre courant de la conception de beaucoup de catholiques, rebutés à tort par de la propagande anti eugéniste, et par l’exemple des eugénistes athés, mais aussi contre le « tout culture » des lumières et de la République. Les lois de l’hérédité, voulues par Dieu ne peuvent être ignorées, surtout aujourd’hui ou le capital héréditaire humain est profondément menacé par le système socialiste et l’immigration. Carrel seul semble apporter une solution humaine et chrétienne à ce problème. Le monde moderne tente aujourd’hui pour ces affronts d’enterrer sa mémoire parce qu’il avait compris à la fin de sa vie qu’il devait s’opposer à la République pour mener son combat.
Un autre sujet important fut la conférence réalisée par une militante des Caryatides sur la question des femmes en politique. Quel fut le bilan de cette conférence et quel regard portez-vous sur la place des femmes dans le nationalisme ?

Les Caryatides nous ont présenté leur vision du militantisme féminin, que ce soit en s’inspirant des modèles antérieurs ou dans ses aspects plus pratiques. Une question se pose régulièrement pour les femmes militantes : quelle légitimité et quel rôle avons-nous à jouer dans ce combat ? Entre autres modèles inspirants, un exemple a retenu notre attention : la branche féminine de la Phalange espagnole. Celles-ci, sans remplacer les hommes, ont tenu un rôle extrêment important, en rendant visite aux militants emprisonnés et à leurs familles, en portant secours aux populations, mais aussi en servant de liens entre les prisonniers et les combattants. D’un point de vue plus concret, les Caryatides nous ont témoigné de leur militantisme très complémentaires de celui des hommes tout en gardant leur féminité : en apportant une vision esthétique et sur le temps long, les femmes donnent un équilibre aux groupes.
Le 7 Janvier 2025 dernier, Jean-Marie Le Pen, figure de la droite, rejoignait les cieux. Quel regard portez-vous sur son parcours et sur son héritage ? Comment avez-vous réagi à l’annonce de sa mort et aux profanations gauchistes ?

Jean-Marie Le Pen fut, pendant plus de quarante ans, le grand tribun qui a su donner une voix puissante et charismatique au Français déclassé, oublié, remplacé. C’est lui qui, dans les années 1980 et 1990, a désenclavé l’opposition nationale de la longue traversée du désert où elle végétait depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Par sa présence physique impressionnante, ses formules choc, ses meetings enflammés, il a brisé le cordon sanitaire, forcé les portes des plateaux télévisés et imposé nos thèmes dans le débat public : immigration, sécurité, identité, souveraineté. Et pourtant, quand on regarde froidement le fond de sa ligne politique, force est de constater que Jean-Marie Le Pen n’a été, au fond, qu’un homme de centre-droit à l’ancienne. Libéral en économie (il défendait l’entreprise, la baisse des charges, le moins d’État), profondément attaché à la démocratie parlementaire et aux règles du jeu électoral, prisonnier jusqu’au bout d’un individualisme hérité autant de Ronald Reagan que de Pierre Poujade. Jamais, même dans ses moments les plus provocateurs, il n’a sérieusement remis en cause le principe démocratique luimême ni la République jacobine une et indivisible. Concernant les profanations gauchistes, si elles ne peuvent que provoquer le dégoût chez une personne saine, elles montrent surtout tout le ridicule d’une gauche qui, ne pouvant endiguer la progression de ses idées, ne peut que célébrer la mort d’un homme qui a vécu toute sa vie debout et qui est mort paisiblement, entouré des siens.
Parmi vos activités, vous organisez régulièrement des maraudes à destination des plus pauvres de la capitale. Quelle est la situation actuelle de la misère à Paris, que fait la municipalité concernant cette thématique et quelles seraient vos solutions ?

La situation de la misère à Paris, si l’on s’en tient à celle qui touche notre peuple, est tributaire d’une seule dynamique : la préférence étrangère. Partout, les foyers pour sans-abris sont réservés aux nouveaux arrivants étrangers, et la municipalité encourage ce processus. A court terme, la solution est l’institution d’une préférence étrangère totale en matière d’aides, de bourses et d’actions pour les sans-abris. A long terme, elle ne saurait être que la réemigration.
Concernant le sujet du Moyen-Orient. Un certain Alain Soral qualifie certains mouvements « identitaires » de nationaux-sionistes et dénonce leurs compromissions avec Israël et ses réseaux. Partagez-vous ce constat ?

C’est en effet un constat pertinent. Pour des raisons idéologiques comme financières, une large partie du « camp national » – et non uniquement les mouvements identitaires – s’est rangé derrière les réseaux sionistes. On peut néanmmoins déplorer que cette analyse mène Alain Soral à relativiser le Grand Remplacement en France et à pencher vers l’idée d’une alliance des peuples contre le sionisme international, position à la fois naïve et dangereuse.
Quelle est la position de Luminis Paris sur la Palestine ?
En tant que mouvement nationaliste-révolutionnaire, Luminis rejette l’alignement du « camp national » avec Israël, tout comme les positions hypocrites qui renvoient dos à dos kippa et keffieh. Les palestiniens doivent vivre librement en Palestine, comme les européens en Europe. Depuis le 7 octobre, les relais de l’entité sioniste se sont acharnés à lier le destin de notre nation avec Israël. Notre patrie millénaire n’a pourtant rien à voir avec un état artificiel né il y a quelques décennies, et notre identité catholique, qui puise ses racines en Palestine, est incompatible avec ceux qui ont rejeté le Christ. Ces propagandistes sont néanmoins aidés par la gauche, qui transforme la lutte palestinienne en véritable spectacle et lui fait perdre toute sympathie auprès des français. Nous pensons que la cause palestinienne et son peuple meurtri méritent mieux que les gesticulations de la gauche, apte à manifester chaque week-end et à multiplier les communications larmoyantes, mais bien moins à soutenir l’Axe de la Résistance ou à dénoncer le sionisme international. Cependant, nous ne pouvons que déplorer la place démesurée que prend la question palestinienne dans notre espace médiatique depuis deux années. Partout sur les plateaux de télévision, le peuple français observe ce spectacle qu’est l’affrontement de deux formes d’agents étrangers, au détriment de ses préoccupations quotidiennes.
Dans une récente publication, vous dénoncez une tentative d’infiltration de la droite nationale par des forces voulant la subvertir à la dégénérescence. Quelles sont ces forces et comment lutter contre ?
Dans sa stratégie de dédiabolisation, le « camp national » va jusqu’à composer avec les pires idéologies de gauche. Certains députés du Rassemblement National se font remarquer en la matière, en prenant parti clair en faveur de l’avortement, des délires transgenres, des shows de drag et des lois bioéthiques telles que la PMA. Plus que jamais, nous devons allier à notre combat identitaire le combat éthique, qui n’est pas une lubie réactionnaire mais un pré-requis de la régénération de notre peuple.
Pour finir, quel serait le message que vous souhaiteriez partager aux lecteurs de Jeune Nation ?
Merci aux lecteur de Jeune Nation pour leur intérêts porté à notre mouvement. Nous enjoignons chaque lecteur à continuer le combat par ses moyens propres. Lisez, militez, relayez et soutenez les mouvements nationalistes locaux et nationaux !
Entretien réalisé par Jacques Pierrot





























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