Le gouvernement n’attendait que cela. En plus d’organiser le retour en grâce de François Hollande, le premier attentat devait conduire à faire de leur République un peu plus encore un État policier. Le député du Parti socialiste Jean-Jacques Urvoas a précisé hier qu’une loi était déjà prête. « Elle est écrite », a-t-il précisé. S’il agit en tant que président de la délégation parlementaire au renseignement et président de la Commission des lois, il est en réalité la voix du gouvernement et particulièrement de Manuel Valls dont il est un proche. En faisant passer son texte par les parlementaires, Manuel Valls entend faire taire par avance le peu de critiques qui pourraient s’élever parmi les députés contre le tournant dictatorial qui s’annonce.
Profitant de la sidération provoquée par l’immense manipulation réalisée par le gouvernement et ses médiats, aucun député, ou en quantité négligeable, n’osera s’opposer au texte. Sous couvert « d’union nationale », il est probable que l’UMP votera ces lois liberticides, comme elle l’a toujours fait, notamment durant les années 1990 la loi Gayssot-Fabius.
Selon les éléments révélés par Jean-Jacques Urvoas, les nouvelles règles permettront sur simples soupçons de terrorisme de mettre sur écoute ou encore de filmer des lieux privés au simple motif que des présumés terroristes s’y rendent. L’internet sera encore plus surveillé, les messageries instantanées, les réseaux sociaux, les services comme Skype pourront être « écoutés » ; les services antiterroristes, pour lesquels 1 000 créations d’emplois sont prévues, notamment pour les Renseignements territoriaux, pourront avoir accès de fait à la totalité des ordinateurs des simples suspects. Des véhicules pourront être tracés par des balises. Cela se déroulera dans le plus grand arbitraire, hors du contrôle des magistrats, sous la simple autorité d’une administration, c’est-à-dire de l’État, ce qu’autorise la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) et le Conseil constitutionnel selon le député socialiste.
Non seulement les « suspects » pourront être écoutés, mais encore tous les membres de la famille et qui bon semblera aux services de sécurité.
Jean-Jacques Urvoas a affirmé que 2 000 personnes – la justice n’a pas hésité à faire écouter durant plusieurs mois Yvan Benedetti et Alexandre Gabriac – pouvaient être écoutées par an actuellement, un chiffre qu’il veut voir être nettement augmenté.
Le but de la loi serait selon de « de détecter, d’anticiper de façon à ce que ceux qui fomentent des coups puissent être interpellés avant d’agir »
« Il reste quelques ajustements, le gouvernement l’inscrira quand il veut [à l’ordre du jour], nous répondrons présents. Le premier vote important doit intervenir très tôt, d’ici deux trois mois. »
Comme aux États-Unis après le 11 septembre, la seule victime des terroristes sera la liberté des Français, assassinée par un Patriot Act à la mode républicaine.
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