Les juges Renaud van Ruymbeke et Aude Buresi ont procédé à la mise en examen pour recel d’abus de confiance, complicité d’escroquerie, financement illégal de parti politique et blanchiment d’abus de bien social Nicolas Crochet. Ce proche de Marine Le Pen, dont il fut le conseiller économique et qui exerça les fonctions de commissaire aux comptes du Front national (FN), est accusé d’avoir participé à divers délits en lien avec les campagnes électorales de 2012, le micro-parti de Marine Le Pen Jeanne et la société Riwal, principal prestataire du parti d’extrême droite.
Sa société a certifié les comptes de Jeanne pour 2011, mais a également participé à la campagne dans le domaine politique, notamment par le chiffrage du volet économique du programme de Marine Le Pen. Nicolas Crochet aurait même été choisi dans un premier temps pour diriger la campagne de Marine Le Pen en 2012, avant que l’énarque chevènementiste homosexualiste Florian Philippot ne s’impose.
Outre les faits reprochés également à Axel Loustau, Frédéric Chatillon et autres proches de Marine Le Pen – la fourniture de « kits électoraux » vendus de façon forcée aux candidats FN et finalement payés par le contribuable –, Nicolas Crochet est de plus accusé d’avoir détourné de l’argent de deux sociétés, dont l’entreprise Riwal, pour les placer sur des comptes offshore à Hongkong et Singapour.
Il a été placé sous contrôle judiciaire avec l’interdiction d’exercer comme expert-comptable et commissaire aux comptes ; il a dû verser une caution de 50 000 euros.