Le premier secrétaire corrompu du Parti socialiste (PS) Jean-Christophe Cambadélis a annoncé lundi son refus de débattre avec ses adversaires. Jeudi dernier, l’un des principaux frondeurs, Christian Paul, a demandé à Jean-Christophe Cambadélis un débat pour présenter et confronter les quatre motions qui seront présentées lors du prochain congrès du PS à Poitiers.
Dans un texte d’une grande violence, Jean-Christophe Cambadélis attaque les socialistes qui ne pensent pas comme lui, rappelant le peu de considération qu’il peut avoir a fortiori pour les Français honnêtes adversaires du PS.
Comme au sein d’Europe écologie-Les Verts (EÉLV), les fractures au PS entre les courants réformistes et extrémistes s’élargissent, conduisant peu à peu le parti au bord de l’implosion, sur fond de tentative de recomposition de la gauche. Cette dernière s’effondre sous le poids de ses contradictions entre des maximalistes prêts à accélérer les mesures qui ont conduit à la plus grave crise que la France a connue, et des réformistes incapables de remettre réellement en cause ces erreurs doctrinales, philosophiques et morales responsables de la décadence de la France.
« Un débat ! Un débat ! Un débat ! Depuis quelques jours Christian Paul n’a que ce mot à la bouche. […] La motion de Christian Paul, veut un débat… à la télé ! Pourquoi faudrait-il se donner en spectacle alors que le débat doit d’abord concerner les militants ? Depuis quelques jours, la “coordination” des frondeurs, pardon des “éclaireurs”, prend un cours inquiétant.
Non contents de vouloir renverser la majorité, non contents de déclarer vouloir tout changer sans propositions vraiment alternatives, non contents de bombarder le quartier général, traité de bunker, ou d’estimer que Bercy s’est installé à Solférino, non contents de “durcir le débat” pour rattraper une motion floue qui veut tout, mais ne propose rien, nos amis s’en prennent maintenant au Président de la République, réputé, pour eux, incapable d’être au deuxième tour de l’élection présidentielle. Cherchant ainsi à substituer à la clarification sur la ligne, au nécessaire dépassement du Parti socialiste, le débat sur les primaires de tous les dangers.
Mais où va t-on [sic] ? Mais que veut-on ? Mais que propose t-on [sic] ? Le débat ou le désordre ? Le désordre dans le PS au congrès ? Puis le désordre dans la Gauche à l’approche de l’élection présidentielle ? Ou l’envie de primaire est telle – mais pour qui ? – que nos amis confondent un congrès nécessairement interne et la sélection du candidat à l’élection présidentielle obligatoirement ouverte et médiatisée ?
Faut-il s’insérer dans cette stratégie de la tension ? »
a lancé Jean-Christophe Cambadélis au nom de sa motion, soutenue par l’ensemble de l’establishment PS, de Manuel Valls à Martine Aubry en passant par François Hollande.