Plusieurs élections municipales étaient organisées ce dimanche en France. Elles ont globalement vu un net recul du Front national (FN) malgré un contexte n’ayant jamais été aussi favorable, mais que le parti d’extrême droite et ses prétendus nouveaux stratèges ont été totalement incapables d’utiliser.
À Pontault-Combault, la gauche arrive très largement en tête avec un PS à 32,1 % et une liste divers gauche à 22,9 % devant une liste libérale-centriste à 19,7 %. Le parti de Marine Le Pen, qui avait totalisé 25,1 % en 2014, recule à 16,8 %. Une liste sans étiquette obtient 8,5 %. Le scrutin a été marqué par une très forte abstention : 63,84 %.
À Thionville, la liste libérale-centriste atteint 46,8 %, talonnée par une liste de gauche plurielle à 41 %. Le FN s’effondre à 8,7 % (contre 14,1 % en 2014) ; le parti d’extrême droite est éliminé et perd son conseiller municipal. L’extrême gauche est laminée avec un PC à 2,3 % et LO à 1,2 %.
À Puteaux, la liste libérale-centriste l’emporte très largement avec 60,8 %, très loin devant une liste allant du centre (MD) à l’extrême gauche (EÉLV) qui ne recueille que 23,3 % et une liste divers droite à 7,4 %. Le FN tombe sous la barre des 5 % (4,8 %) et perd son élu. Une deuxième liste divers droite recueille 3,7 %. La tragique dynastie Ceccaldi-Reynaud se poursuit donc à Puteaux.
À Clichy, la liste libérale-centriste rate de peu la majorité absolue avec 48,8 %, loin devant la liste de gauche unie PS-PCF à 30,5 % et une liste d’extrême gauche EÉLV-PG à 11,4 %. Avec 4,5 %, le Front national ne dépasse pas les 5 %. Une liste divers droite totalise 3,4 % et une autre LO 1,4 %. Clichy, bastion de gauche et ville de la racaille, à laquelle Nicolas Sárközy avait accordé trois semaines pour piller, brûler et tuer, est donc prête à se vendre au parti de… Nicolas Sárközy.
Non seulement les candidats FN reculent par rapport à leur propre résultat, mais ces derniers sont véritablement catastrophiques comparés à ceux réalisés lors des élections nationales de ces dernières années, démontrant l’échec total de treize de marinisme, de l’implantation locale, malgré les conditions les plus favorables.
Pas de divine surprise à Asnières-sur-Seine : prime au corrompu
La prime au corrompu a une fois encore fonctionné à Asnières-sur-Seine. Le condamné Manuel Aeschlimann a obtenu, avec l’étiquette Les Républicains, 47,4 % des voix au premier tour. Il devance nettement la liste de gauche menée par Sébastien Pietrasanta (36,3 %). Les quatre autres listes se partagent moins de 20 %, et aucune ne dépasse 6 %.
Côté nationaliste, Henri Massol, pour sa première élection, totalise 3,25 % des voix dans une ville totalement abandonnée par le Front national. L’ancien allié du corrompu Manuel Aeschlimann, le corrompu Cyrille Dechenoix, condamné il y a tout juste un mois pour prise illégale d’intérêt, obtient 4,3 %. Une liste centriste totalise 5,89 %.
L’abstention a atteint 56,27 % rappelant, au-delà des uns et des autres, que c’est avant tout le rejet du système qui est sorti victorieux des urnes.