Claude Bartolone avait annoncé au soir du second tour et de sa défaite en Île-de-France qu’il remettait son mandat de président de l’Assemblée en jeu. Décidé à ne rien changer aux pratiques républicaines les plus opaques, ce n’est pas publiquement et lors d’un débat public qu’il envisageait de s’expliquer, de défendre son bilan et de proposer son projet pour les 18 mois à venir, mais lors d’arrangements avec ses complices du Parti socialiste (PS). Ces derniers n’ont même pas procédé à un vote, témoignant de leur soutien par des applaudissements nourris. Pas une claque n’a manqué à l’appel.
C’est bien en activiste partial et partisan que le très extrémiste Claude Bartolone continuera donc à diriger la chambre basse, et non en dirigeant impartial de tous élus de leur République, censés représenter la population. Il est vrai qu’ils ne représentent aujourd’hui plus rien. Le groupe majoritaire de cette assemblée, malgré plusieurs alliés, a représenté aux dernières élections moins de 12 % des électeurs.
Plus symptomatique encore : Claude Bartolone a refusé de s’expliquer devant les députés, s’octroyant dix jours d’arrêt de maladie politique. Ses adversaires voulaient l’interroger non seulement sur sa défaite et son maintien à la tête de l’institution, mais encore exigeaient des excuses après ses propos racistes antiblancs.
Courageusement, il a envoyé à sa place Laurence Dumont.
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Après s’être fait porter pâle, le« malade » Claude Bartolone, incapable de travailler pour l’intérêt de la France, incapable d’assumer ses responsabilités devant les Français, a trouvé suffisamment de force pour se rendre à son siège de campagne et y « fêter » sa défaite.
Le quatrième personnage de leur République prendra ensuite plusieurs jours de « congé anticipés » et ne reviendra donc aux affaires que début janvier, après trois semaines de longues vacances, s’ajoutant aux trois mois de vacances estivales, aux très longues fins de semaine régulièrement et autres périodes chômées des surpayés oligarques – pendant que les députés institutionnalisent le travail le dimanche pour les Français. Il pourra profiter, à Courchevel ou ailleurs, des 14 270 euros d’indemnités nettes qu’il touche mensuellement, quasi totalement non imposables. Un véritable salaire qui ne comprend pas les nombreux avantages en nature, à commencer par un luxueux logement de fonction.
« Je veux répéter ma confiance et mon soutien à Claude Bartolone »,
a sans surprise déclaré Manuel Valls. La République exemplaire des Cahuzac, des fils de Taubira, Touraine, Fabius, des mensonges sur le cumul des mandats, le chômage, la sécurité et le reste, des trahisons et de la corruption, a de beaux jours devant elle.