A la suite de la levée de bouclier suscitée par l’annonce du projet de loi instituant un régime pérenne de gestion des urgences sanitaires, le gouvernement a été contraint de mettre la machine à l’arrêt. Le ministre de la Santé Olivier Véran s’est exprimé hier sur le journal de 20H de TF1 pour désamorcer la polémique.
Pas de passeport sanitaire, premiers vaccinés dimanche… Olivier Véran met les choses au point | LCI
[…] le ministre des Solidarités et de la Santé, Olivier Véran, a répondu aux craintes suscitées par un projet de loi du gouvernement, qui imposerait, selon certains élus, la vaccination pour se rendre dans certains lieux. « Non, le vaccin contre le coronavirus ne sera pas obligatoire », répond Olivier Véran. « Le président de la République s’y est engagé, le Premier ministre également. » Selon lui, être vacciné contre le Covid-19 ne sera pas nécessaire « ni pour prendre un transport en commun », ni « pour entrer dans un restaurant ou pour aller travailler ».
À ce sujet, Olivier Véran fustige « une mauvaise polémique née d’un tweet de la responsable du Front national ce matin à propos du projet de loi qui répond à une demande des parlementaires ». « Les parlementaires nous ont demandé de mettre des dispositions dans le dur de la loi pour cette crise sanitaire ou les catastrophes sanitaires qui pourraient arriver dans les années ou décennies » à venir, poursuit le ministre. « Dans le contexte que nous connaissons, il faut de la confiance pour que les Français se fassent vacciner librement. Le gouvernement ne proposera pas ce texte devant le Parlement avant plusieurs mois, avant d’être sorti de la crise. Le débat est clos. »
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La sortie de Marine Le Pen, qui semble avoir beaucoup contrarié l’exécutif, a dû jouer un rôle non négligeable dans la décision du gouvernement de stopper le projet de loi. Quoiqu’on pense de cette femme et de son parti, il s’agit toujours de la première force sinon d’opposition au moins de contestation.
La vaccination débutera en France « dès dimanche », confirme d’ailleurs Olivier Véran, après le feu vert des autorités européennes depuis lundi. « Deux à trois établissements pour personnes âgées » seront d’abord concernés, alors que « les vaccins seront livrés samedi ». L’un est situé « pas très loin de Paris » et « un autre du côté de la Bourgogne-Franche-Comté », indique le ministre. Au total, « quelques dizaines de résidents » seront vaccinés dimanche.
Enfin, le ministre est également revenu sur la demande d’élus du Grand Est, qui évoquent un reconfinement après Noël afin d’éviter une nouvelle vague de contaminations. Une hypothèse, pour l’heure, non retenue par le gouvernement. « Toutes les solutions sont toujours dans les tuyaux, mais elles sont fonctions de la situation sanitaire », explique l’ancien député. « Aujourd’hui, il y a trop de cas, plus de 10.000 quotidiens », mais « nous ne sommes pas en flambée épidémique comme certains de nos voisins qui ont dû reconfiner en catastrophe », assure-t-il.
En ce sens, « en France, nous avons pris les décisions plus tôt, nous permettant justement d’éviter un reconfinement tel qu’il est constaté chez nos voisins », défend Olivier Véran, qui met toutefois en garde la population en ce début de vacances et à la veille des fêtes de fin d’année. « J’espère sincèrement que les Français seront vigilants pendant les fêtes et les vacances. Nous surveillerons cela au quotidien. »
Il s’agit d’une petite victoire, certes temporaire, dont il faut se réjouir. Il faut absolument sortir de la rhétorique incapacitante et démoralisatrice qui consiste à dire que tous les dés sont pipés, que tout le monde est tenu, que chaque évènement est voulu … Certains dans notre camp ou parmi nos amis voient l’avenir d’un œil sombre. Nous devons garder en nous l’espérance. Un vent de révolte gronde devant l’incurie et les mensonges du gouvernement. Les tenants du système, qui n’ont à la bouche que les mots de liberté et de démocratie, sont mis face à leurs contradictions.
Cela dit, ne soyons pas naïfs, la situation peut évoluer rapidement. Le gouvernement peut très bien revenir à la charge par des moyens détournés. Une nouvelle mutation est si vite arrivée ! De plus, nous ne connaissons que trop bien la pratique républicaine qui consiste à faire passer des lois en douce.
Oscar Walter