Dire que le dernier film de Bernard-Henri Lévy « Slava Ukraini », sorti en salle mercredi 22 février n’est pas un succès commercial, est un euphémisme. Pour son premier jour d’exploitation, il se classe 11e film sur 14 sorties dans les cinémas français.
Caramba, encore raté !
Il n’enregistre même que 208 entrées pour le jour même de la sortie, soit vraiment très peu au regard des très nombreux entretiens réalisés dans la presse pour présenter son œuvre, coréalisée avec le photographe de guerre Marc Rousset, et en regard de tout « l’amitié » que l’intelligentsia politico-médiatico-affairiste porte au « philosophe » auto-proclamé.
En casque et gilet pare-balles ou en chemise blanche au col ouvert, BHL diffuse des témoignages, forcément « poignants » ou dresse des portraits forcément « bien ciselés »… selon « la critique ».
Mais pas au goût du public, manifestement, malgré le « teasing » et le « forcing » médiatiques : les affiches publicitaires sur les bus de la capitale, dans le métro, les unes de journaux, les émissions centrées sur son « combat », les interviews. Tout avait été mis en œuvre pour que le film de BHL soit un succès. « Caramba, encore raté ! » (Hergé, L’oreille cassée)
Dégonflons la baudruche BHL
Mais BHL n’en est pas à son premier mauvais coup. Il est, d’un point de vue cinématographique, un habitué des flops. Car avant l’Ukraine, il y avait eu les Afghans face aux Taliban, les Kurdes face à Daesh, ou encore les rebelles libyens face à Kadhafi…
En 1997, son premier film « Le jour et la nuit », qui met notamment en scène sa femme à l’époque, Arielle Dombasle, et l’actrice américaine Lauren Bacall, n’enregistre que 73 147 entrées dans toute la France.
Pire, en 2012, avec son film sur son engagement en Libye couronné par son « fait de gloire » : la chute de Kadhafi entraînant une déstabilisation qui a fait de la Libye une plaque-tournante de tous les trafics dont les armes, conduisant à l’embrasement jihadiste de la bande sahélienne et à la création d’une nouvelle filière d’immigration vers l’Europe…
Pourtant, « Le Serment de Tobrouk » (avec un budget de 980 000 euros) est même présenté en sélection officielle lors du festival de Cannes, hors compétition. Mais juste retour des choses et dégonflement de la baudruche une nouvelle fois : niveau fréquentation, le naufrage est consommé avec 2 450 entrées, selon Allociné.
« Bosna » et « Peshmerga » ont connu le même destin. « Mort à Sarajevo », doté d’un budget de 1,8 million d’euros a réalisé seulement 1 554 entrées.
Dans un autre registre, sa pièce de théâtre « Hôtel Europe » en 2015 a dû être déprogrammée tellement la salle était vide, faute de public et ça commençait à devenir gênant…
Vaincre ou mourir
A contrario de « Slava Ukraini » activement promu par le système médiatique mais ignoré du public, un autre film ne bénéficiant pas du même engouement de l’intelligentsia, bénéficie lui d’un certain succès : « Vaincre ou mourir »
A l’origine, ses réalisateurs espéraient 100 000 entrées. Peu de salles avaient en effet accepté de le mettre à l’affiche.
Pourtant, en fin de deuxième semaine, il atteignait déjà les 200 000 entrées ! Et de nouvelles salles ont décidé de le programmer, de sorte que le film continue son chemin vers les 300 000 entrées. Un exploit !
Pas la peine d’en rajouter sur BHL et son navet.
Voir aussi :
« Vaincre ou mourir », le long métrage qui fait enrager la presse subventionnée