C’EST FINALEMENT depuis la Nouvelle-Calédonie qu’Emmanuel Macron, au cours de son voyage en Océanie, a choisi d’accorder une interview, le lundi 24 juillet, au journal de 13 heures de TF1 et de France 2 quelques jours après le remaniement de son gouvernement. Un exercice habituel d’autosatisfaction, de désinformation et de manipulation dans lequel le chef de l’Etat excelle. Ce qui est le plus frappant peut-être dans son intervention télévisuelle, c’est sa volonté de se grimer en garant de l’ordre. Interrogé sur les émeutes qui ont mis le pays à feu et à sang plusieurs nuits durant après la mort d’un jeune délinquant maghrébin, l’Elyséen a martelé : « La leçon que j’en tire, c’est l’ordre, l’ordre, l’ordre ». A notre connaissance, c’est la première fois qu’un président de la République répète à trois reprises dans une même phrase le mot “ordre”. Le pire, c’est que cette façon de se déguiser en homme d’autorité, inflexible voire implacable, peut lui valoir un grand nombre de soutiens auprès d’électeurs naïfs et facilement manipulables. Dès qu’un homme public prétend représenter le parti de l’ordre, il bénéficie automatiquement de la sympathie voire de la confiance de millions de gens. Il y a une clientèle pour cela, des électeurs captifs. Le drame de la démocratie moderne, c’est qu’elle repose quasi exclusivement sur le magistère de la parole. Le verbe tient lieu d’action et les promesses valent réalisations.
Macron se veut le garant de l’ordre alors qu’il est en réalité et par excellence l’homme de tous les désordres. Il a laissé toute une faune détruire, dévaster, incendier des quartiers entiers, du mobilier urbain, des commerces, des bâtiments publics, des voitures, des tramways, des autobus et il ose se dire attaché à l’ordre. Il prend le parti du délinquant contre le policier (sauf, précisons-le, quand il s’agit de gilets jaunes ou de Français défilant contre le “mariage” homosexuel), il promeut toutes les législations visant à la destruction de la société, de la famille traditionnelle, de la morale naturelle, veut constitutionnaliser « le droit à l’avortement » après avoir, l’année dernière, étendu de 12 à 14 semaines de grossesse le délai légal pour éliminer le fruit de ses entrailles, s’apprête à dépénaliser l’euthanasie active et le suicide assisté, a ouvert la procréation médicalement assistée aux lesbiennes et fait reconnaître les GPA (gestations pour autrui) réalisées à l’étranger, promeut par tous les moyens toutes les folies du lobby LGBTQI+, notamment la transsexualité, y compris et d’abord dans les écoles, afin d’avilir et d’affaiblir nos jeunes têtes blondes et crépues, il a transformé lors d’une fête de la musique l’Elysée en lupanar pédérastique, il a enlacé aux Antilles, de manière plus qu’équivoque, un prisonnier de couleur au torse nu, et il ose se prétendre le garant de l’ordre. Non, ce monde n’est pas le nôtre. Cet ordre n’est pas le nôtre. Il est celui du diable. Il est le désordre organisé, l’inversion institutionnalisée. Et ce dans tous les domaines.
NOTRE PEUPLE n’a vraiment rien à attendre de bon de Macron et de ses sbires. Le pire est probablement à venir. Et nul doute que le contribuable, taillable et corvéable à merci, va être mis à rude épreuve. Il lui faudra payer les milliards d’euros que va coûter la reconstruction de tous les biens et équipements détruits par les jeunes allogènes, ces fameuses « chances pour la France ». Il lui faudra en outre payer très cher l’électricité, nécessaire à tous les ménages. Le chef de l’Etat a en effet confirmé, lors de cet entretien télévisé, la fin progressive du bouclier tarifaire sur l’électricité qui se traduira, dès début août, par une hausse de 10 % de la facture d’électricité. Macron a déclaré cyniquement : « l’augmentation des prix de l’énergie, c’est une taxe de l’extérieur. Nous l’avons absorbé à hauteur de 40 milliards d’euros. C’est le contribuable qui finira par payer in fine ».
Des articles récents dans la presse ont également indiqué que les pouvoirs publics entendaient réformer les droits de succession en aggravant fortement l’imposition, déjà très lourde, des héritages, officiellement dans une logique égalitaire. La vérité, c’est qu’il s’agit d’appauvrir et de déposséder les Français. On leur prend leur pays et logiquement on finit aussi par leur retirer leurs biens, le fruit de leur travail et des efforts de leurs devanciers. Ainsi la dépossession est totale. La guerre russo-ukrainienne a bon dos. Tout est fait pour nous détruire, nous paupériser, nous déposséder. Il faut être aveugle pour ne pas le voir. Nous sommes sur le toboggan, et la pente est raide !
CELA N’EMPÊCHE PAS la MACRONIE, et la gauche en général, de donner des leçons à tout un chacun et de se grimer en défenseur inconditionnel de la liberté de la presse et de l’indépendance des rédactions. Alors que les journalistes du Journal du dimanche sont en grève depuis désormais cinq semaines (depuis le jeudi 22 juin 2023) pour protester contre la nomination à la tête de la rédaction du zemmourien Geoffroy Lejeune, imposé par Arnaud Lagardère, et qu’ils entendent que soit respectée leur « indépendance éditoriale », quinze députés de tous les groupes politiques, à l’exception des Républicains (LR) et du Rassemblement national (RN), ont déposé le mercredi 19 juillet une proposition de loi transpartisane « visant à protéger la liberté éditoriale des médias sollicitant des aides de l’État ». Cette proposition de loi, soutenue par les macronistes, les Insoumis, la Nupes et les centristes du groupe Liot, « vise à conditionner les aides à la presse directes et indirectes à la mise en place d’un droit d’agrément des journalistes sur la nomination de leur directeur ou directrice de rédaction ». En d’autres termes, les aides de l’Etat, tant indirectes (TVA réduite, frais postaux réduits, etc.) que directes (subvention annuelle) seraient supprimées aux médias dont une direction de droite n’obtiendrait pas l’agrément des journalistes (massivement de gauche) et déciderait de passer en force. Cela vaudrait également pour les media audiovisuels qui pourraient voir leur droit d’émettre remis en question si la rédaction s’oppose majoritairement à la direction. Par ailleurs, l’Elysée a officialisé le lancement d’Etats généraux de l’information en septembre. On peut craindre le pire.
On le voit, la perte de l’agrément de la commission paritaire par RIVAROL le 4 mai 2022 a créé un redoutable précédent. Comme nous l’avions écrit à l’époque à la présidente de la CPPAP, aujourd’hui c’est RIVAROL, demain ce seront d’autres titres qui subiront le même sort. A partir du moment où le critère est idéologique, politique et non plus seulement technique (s’agit-il d’une publication d’informations générales ayant une périodicité régulière et un dépôt légal ?), tout est permis. On peut persécuter, éliminer tout ce qui n’est pas entièrement conforme à la pensée unique. Vouloir défendre son indépendance éditoriale, sa liberté de jugement et d’appréciation est incontestablement une revendication noble et légitime. Le problème, c’est que seule la gauche a le droit de tenir ce discours. La liberté de la presse ne vaut sous nos latitudes que si elle est à sens unique ou à géométrie variable. Dès lors que l’on n’adhère pas au prêt à penser de gauche, dès lors que nos cœurs et nos cerveaux répondent à d’autres appels, n’ont pas la même vision de l’homme, de la vie, de la société, alors nous n’avons plus droit de cité. Le CRIF et la LICRA l’ont dit publiquement pour RIVAROL : il ne peut y avoir aucun droit de cité pour une publication jugée raciste, antisémite, négationniste et homophobe. Autant de sobriquets qui montrent à quel point nous vivons en plein terrorisme intellectuel. Il y a une volonté d’intimider, de tétaniser et de diaboliser son contradicteur en l’affublant d’étiquettes jugées infamantes et en le menaçant de le traîner devant les tribunaux. Lesquels sont judiciaires mais aussi médiatiques. Et ces derniers ne sont pas moins redoutables.
En réalité, ce qu’ils ne supportent pas ou plus, c’est qu’on défende sincèrement notre religion, notre patrie, nos familles, nos enfants, qu’on soit attaché à l’être historique de la France, à ses traditions, à ses paysages, à sa civilisation et qu’on refuse toutes les nouveautés destructrices et contre-nature que l’on veut à tout prix nous imposer. Ils parlent à tort et à travers de libertés mais notre liberté, la vraie, c’est de refuser totalement ce règne de l’inversion et de la subversion, les chantages permanents et odieux au racisme, à l’antisémitisme, à l’homophobie et de combattre sans haine, mais avec détermination et ténacité, pour le triomphe du bien, du beau et du vrai. Car la liberté et la vérité sont indissociables l’une de l’autre. Maurras le disait magnifiquement lorsqu’il écrivait que la vérité est à la racine et la liberté à la fleur de l’arbre. Bien comprises, l’une ne va pas sans l’autre.
Malgré les ténèbres épaisses qui nous entourent et les ruines qui partout s’accumulent, le mieux que nous ayons à faire, si nous voulons vivre heureux et nous rendre utiles, est d’essayer d’agir en conformité avec le vrai, en cohérence avec nos convictions et nos certitudes, de faire le bien autour de soi, de diffuser la bonne parole, de donner le bon exemple. Dans la joie et la bonne humeur. En gardant les pieds sur Terre et les yeux levés au Ciel.
Bonnes vacances à tous. Et à très bientôt. Le combat continue !
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RIVAROL, <[email protected]>
Source : Éditorial de Rivarol
Bien que je ne sois pas un membre de Jeune Nation et sois loin d’approuver tout ce qui s’écrit sur le site, dans le cas présent je tire mon chapeau. L’analyse de ce que nous vivons actuellement est hélas de la plus grande véracité. Mais les moyens de s’opposer à l’inquiétante dérive qui affecte notre pays ne sont pas nombreux ni malheureusement très efficaces compte tenu de la totale subjectivité de la plupart des media. Il faut au minimum soutenir par tous les moyens MM Lagardère et Bolloré.
De l’ordre, de l’ordre, et encore de l’ordre cela fait « désordre » exactement ce qu’il y a dans la tête de ce dirigeant président.