Le terroriste algérien qui prévoyait de faire exploser une église à Villejuif, et qui a assassiné une femme et mère de 31 ans, Aurélie Châtelain en mars 2015, se tenait tranquillement informé de l’avancée des préparatifs des attentats du 13 novembre 2015 à Paris, depuis sa cellule de la prison de Fresnes. Il avait réussi à se faire remettre un téléphone portable et une carte sim alimentée, qui lui ont permis de communiquer avec ses coreligionnaires du mois de juillet au 20 novembre 2015, une semaine après les attentats de Paris.
C’est lors d’une fouille ciblée dans la cellule de Sid Ahmed Ghlam que les surveillants pénitenciers ont débusqué une puce téléphonique. Quatre jours plus tard, une équipe de la police judiciaire envoyée par le parquet de Créteil pour une perquisition, saisit une nouvelle carte sim, que le criminel islamiste avait réussi à se procurer entre les deux fouilles.
L’analyse de la première carte a révélé que le terroriste profitait de ses communications depuis le mois de juillet. Plus de quatre mois durant lesquels il a pu échanger avec d’autres terroristes, quatre mois pendant lesquels sa cellule n’a vraisemblablement pas été inspectée.
Les ennemis de la France sont toujours bien ménagés dans les centres de vacances encore appelés « prisons » de la république.
Une enquête a été ouverte pour « recel d’introduction illicite d’objets en établissement pénitentiaire ». Le parquet de Paris vient d’être saisi de l’affaire, dont s’est déchargé le parquet de Créteil.