Avec l’appui total des États-Unis, et l’appui avoué ou caché de nombreux pays occidentaux, l’État juif mène une guerre dévastatrice contre la bande de Gaza, depuis le 7 octobre 2023, faisant plus de 41 000 morts parmi les Palestiniens autochtones, pour beaucoup des femmes et des enfants, un nombre incalculable de blessés, plus de 10 000 disparus et des millions de déplacés sur fond de destruction massive et d’embargo israélien provoquant des pénuries de médicaments et la famine. Pendant ce temps, parallèlement à sa guerre contre Gaza, l’armée sioniste d’occupation continue d’étendre ses opérations en Cisjordanie, les colons y intensifient leurs agressions, tuant 692 Palestiniens et en blessant environ 5 700, depuis le 7 octobre de l’année dernière, selon les institutions palestiniennes.
La colonisation par expropriation et expulsion des Palestiniens autochtones, musulmans comme chrétiens, continue. Notre confrère Medias-Presse-Infos s’en fait l’écho tout récemment à propos du cas d’une famille chrétienne de la région de Bethléem qui vient d’en faire les frais :
« Les autorités israéliennes et des colons armés ont chassé l’une des dernières familles chrétiennes de leurs terres – dans la région de Bethléem, lieu de naissance de Jésus-Christ. C’est une conséquence des nouvelles colonies en Cisjordanie. Alice Kisiya, une chrétienne palestinienne dont la famille vit sur sa terre depuis plusieurs générations, a expliqué comment « le 31 juillet , un groupe de soldats israéliens et de colons armés ont pris d’assaut ma maison ». Les soldats et les colons « ont enlevé la porte principale et nous ont expulsés de nos terres », abandonnant leurs biens « sans aucun ordre officiel ».
Les opérations se font ouvertement sous les yeux de la communauté internationale et en violation du droit de propriété bien établis des autochtones, mais que les cours et tribunaux de l’État juif considèrent comme nul et non avenu :
« Malgré la possession de documents juridiques prouvant leur propriété, un tribunal israélien a confirmé la revendication du Fonds national juif (JNF), une ONG qui achète des terres pour la colonisation juive, sur les terres de Kisiya. La famille a été expulsée de sa maison tandis que des colons continuent de s’installer. Bezalel Smotrich, ministre israélien des Finances et chef du Parti sioniste religieux, a qualifié d’« anti-israélisme » l’indignation suscitée par la saisie des terres, et a décrit la construction de colonies illégales comme « l’œuvre de sa vie ». « Aucun anti-israélisme ni antisionisme ne pourra arrêter le développement continu des colonies. Nous continuerons à lutter contre l’idée dangereuse d’un État palestinien et à établir des faits sur le terrain. » « C’est la mission de ma vie et, si Dieu le veut, je la poursuivrai autant que je le pourrai. »
Plus de 600 000 colons israéliens vivent dans plus de 230 colonies construites depuis l’occupation israélienne de la Cisjordanie et de l’Est d’Al-Qods en 1967. La communauté internationale considère ces colonies – dont des centaines ont été construites à travers la Cisjordanie depuis l’occupation du territoire par Tel-Aviv en 1967 – comme illégales au regard du droit international et des Conventions de Genève en raison de leur construction sur les territoires palestiniens occupés. Mais les pseudos sanctions internationales à l’encontre de colons juifs ou d’organisations extrémistes sionistes sont parfaitement ignorées et raillées même par les autorités d’Israël, complices – quand elles ne sont pas instigatrices – du plan sioniste :
« Le gouvernement canadien a sanctionné Amana, décrite comme « la société de développement du mouvement des colons » et impliquée dans le développement de la colonie de Nahal Heletz. La ministre des colonies, Orit Strook, a dénoncé cette sanction comme étant l’œuvre d’« extrémistes de gauche ». Strook fait régulièrement référence au « Petit Israël » dans ses communications officielles, étayant les affirmations selon lesquelles le mouvement sioniste-colonial cherche à établir un « Grand Israël » – en « annexant effectivement » la Cisjordanie, comme le prétendent La Paix Maintenant et d’autres. C’est le but de « l’invasion massive » de la Cisjordanie par Israël. Il s’agit, selon les rapports , de la plus grande incursion militaire israélienne depuis 2002 dans la région réservée par le droit international à un futur État palestinien. »
Le ministre de la Finance du gouvernement ultra-orthodoxe et sioniste de Netanyahu, Bezalel Smotrich, a réaffirmé encore il y a quelques jours ses plans visant à contrer tout effort de création d’un État palestinien :
« La mission de ma vie est de construire la terre d’Israël et d’empêcher la création d’un État palestinien. C’est pourquoi j’ai pris sur moi, en plus du poste de ministre des Finances, la responsabilité des questions civiles en Cisjordanie. Je continuerai à travailler de toutes mes forces pour permettre au demi-million de colons qui sont sur la ligne de front et sous le feu de l’ennemi de jouir des mêmes droits que tout citoyen en Israël et pour établir des faits sur le terrain qui empêcheront la création d’un État palestinien »
Ce n’est pas la première fois que Smotrich déclare son intention d’annexer la Cisjordanie :
« Mon plan n’est pas un secret. Je lutterai de toutes mes forces contre le danger de la création d’un État palestinien ; pour le bien d’Israël et de ses citoyens, je continuerai, par mes pouvoirs, à développer les colonies en Cisjordanie et à renforcer la sécurité »
La politique du « Grand Israël » est l’objectif sioniste de longue date qui nécessite l’élimination ou le transfert de la population non juive, une épuration ethnico-religieuse bien réelle ici, balayant au passage l’une des plus anciennes communautés chrétiennes de Terre Sainte : le mouvement d’occupation militarisée et de colonisation non seulement plonge l’État sioniste dans la barbarie, mais efface également la présence des chrétiens les plus proches du lieu de naissance du Christ.
Redéfinition rapide et large d’un néofascisme par Florian Rouanet : https://integralisme-organique.com/2024/03/redefinition-rapide-et-large-dun-neofascisme/
Une synthèse explicitant, sans que cela soit une simple redite dépassée des années 1920, l’expression assumée d’un néo-fascisme visant à sauver nos sociétés européennes actuelles.
il ne s’agit là que de la partie visible car brutale, de la conquête ( vol) des terres du peuple palestinien, donc, une petite partie du projet ideologique, lequel n’a aucune limite, et ce, avec la complicité des États, des politiciens et des médias.