Le Liban avait accueilli la première Gay Pride du monde arabe en 2017. Aucune édition n’est annoncée pour 2023 mais l’ambassade des Etats-Unis à Beyrouth a pourtant hissé le drapeau des fiertés en ce mois de juin.
En 2018 et 2019, face aux pressions politico-religieuses chrétiennes et musulmanes, les deux événements qui étaient annoncés au Liban pour fêter le « mois des fiertés LGBT » avaient été annulés.
En juin 2022, le ministre sortant de l’Intérieur, Bassam Maoulaoui, de confession sunnite, avait également envoyé une lettre à la Sûreté générale et aux Forces de sécurité intérieure leur enjoignant d’empêcher les regroupements de personnes LGBT. Les organisateurs de tels événements « mois des fiertés » avaient été contraints de les annuler.
De même encore l’an dernier, des chrétiens s’appelant les « Soldats du Seigneur » avaient détruits des affiches LGBT dans un quartier chrétien de la capitale libanaise, contraignant les rassemblements de ces « minorités » perverses au Liban à se tenir dans des lieux non communiqués publiquement. « Si quelqu’un ose afficher encore ce drapeau aux couleurs de l’arc-en-ciel, ce sera un signal envoyé par le Seigneur à ses soldats pour qu’ils l’éradiquent » affirment les militants qui revendiquaient leurs actes.
Grâce à leur réaction, le ministère de l’Intérieur avait alors ordonné aux forces de sécurité de « prendre immédiatement les mesures nécessaires pour empêcher tout type de célébration, de réunion ou de rassemblement » de personnes de la communauté LGBT qui font « la promotion de ces activités contraires aux principes divins ».
Fidèle à sa promotion permanente de l’inversion des valeurs et à sa volonté de renversement des mentalités traditionnelles et enracinées, l’ambassade des Etats-Unis à Beyrouth a encore hissé le drapeau des fiertés le 9 juin :
L’Allemagne avait précédé les États-Unis cette année, puisque son ambassade à Beyrouth avait hissé le 18 mai, à l’occasion de la « Journée internationale contre l’homophobie, la biphobie et la transphobie » (IDAHOT Day), un « drapeau arc-en-ciel LGBTQ+ » :
Entraînant heureusement la réaction ironique et moqueuse des chrétiens du groupe « Soldats du Seigneur » :
Pour la petite histoire, signalons aussi que cette année, l’ambassade des États-Unis auprès du Saint-Siège a une fois de plus affiché bien en vue le drapeau de la « fierté » LGBT, cette fois version transgenre :
Au Liban, la loi héritière de l’époque du mandat français, permet d’ailleurs toujours d’interdire en vertu de l’article 534 les « rapports sexuels contraires à la nature ». Mais des tribunaux ont pris des mesures qui conduisent en pratique à décriminaliser l’homosexualité : en effet la loi n’a pas défini ce qui est « contre nature », déléguant ainsi au juge le pouvoir d’interpréter le texte à sa façon. Des juges qui auraient néanmoins subi des pressions pour rendre ce genre de décision : d’après un ancien directeur de Dar el-Fatwa, la plus haute autorité sunnite du pays, des juges sont harcelés par des lobbies européens, relayés par des associations locales et par une partie de la société civile vivant principalement à Beyrouth.
Néanmoins, une autre partie de la société libanaise, dont le Hezbollah, critique cette dérive provenant des Etats-Unis et milite contre l’influence du mois des fiertés. En mars dernier, Hassan Nasrallah, avait condamné ce qu’il nommait la « tentative de modifier notre culture, dirigée par l’Occident ». Il avait critiqué une « culture très influente » venant « des États-Unis », « démoniaque » et ayant « des effets réels » sur la société libanaise.
Et cette année, le groupe parlementaire du « Parti de Dieu », dans l’hémicycle libanais, a condamné ouvertement la « perversité érotique » qui provient d’un Occident dont « la structure morale s’effondre ».
Le Hezbollah dénonce notamment les « concepts et manifestations [de sexualité] anormaux et choquants qui sont promus au Liban, sans distinction d’appartenance ou de région. Ces actions vont à l’encontre de la culture et des coutumes de notre peuple, de ses intérêts nationaux et de ses valeurs morales ».
Le communiqué du Hezbollah avertit également que « c’est un problème grave qui menace la société libanaise et la rend vulnérable à l’imitation aveugle d’un modèle occidental dont la structure morale s’effondre et dont les crimes contre les peuples et les États sont exposés à tous les niveaux économiques, éducatifs et comportementaux ».
Les Libanais, chrétiens ou musulmans, n’abdiquent ni leur foi, ni leurs principes moraux face aux assauts des Occidentaux pour détruire les mentalités et repères traditionnels des peuples qu’ils veulent soumettre à leur « Nouvel Ordre Mondial » qui ressemble plus à un désordre anarchique moral.
LOUBNAN – LIBAN / Je pense que le mot « région » est une faute de frappe : « … Le Hezbollah dénonce notamment les « concepts et manifestations [de sexualité] anormaux et choquants qui sont promus au Liban, sans distinction d’appartenance ou de rELIgion. Ces actions vont à l’encontre de la culture et des coutumes de notre peuple … » Jean-Pierre toujours vigilant .
Ah!.Les ambassadeurs américains au Liban ont déployé leur drapeau de LGBT ?..Ils devraient s’essuyer le derrière,au lieu de répandre leurs excréments dans le monde.